Fils de Pete Sims et Kate Haley, John Haley Sims est issu d'une famille travaillant dans le vaudeville, ce qui lui permet d'apprendre très jeune la clarinette et la batterie. Influencé par les saxophonistes Ben Webster, Coleman Hawkins et Lester Young, à 13 ans il commence à pratiquer le saxophone ténor[1]. De son côté, son frère Ray Sims est tromboniste[2].
Professionnel à 15 ans, il quitte le lycée pour joindre le groupe de Kenny Baker à Los Angeles, en Californie. C'est ici qu'il acquiert le surnom de "Zoot". Par la suite, il fera partie de nombreux big bands de swing importants dont ceux de Benny Goodman, en 1943, d'Artie Shaw, et de Buddy Rich[3].
Après son service militaire, on le retrouve dans l'orchestre dixieland du pianiste Jess Stacy. En 1943, on le retrouve chez Benny Goodman. Il y retournera de 1946 à 1947, puis, en 1962 pour une tournée en URSS.
Four Brothers
De 1947 à 1949, il fait partie du Second Herd de Woody Herman. La section de saxophones de cet orchestre, les Four Brothers, constituée de Zoot Sims, Stan Getz, Herbie Steward au ténor et Serge Chaloff au baryton, est l'une des plus remarquables de l'histoire du jazz. On le voit ensuite dans l'orchestre de Stan Kenton en 1953.
Soliste et petites formations
À partir de 1954, il devient musicien indépendant et enregistre avec une multitude d'orchestres de studio. On peut l'entendre sur des disques de Miles Davis, Chet Baker, Clifford Brown, Bob Brookmeyer, Bill Evans, Charles Mingus, Quincy Jones, Ella Fitzgerald. Il enregistre régulièrement sous la direction de Gerry Mulligan, dans son Sextet de 1954 à 1956, puis avec le Concert Jazz Band en 1960. On peut écouter avec intérêt l'album Tenor Conclave où on le retrouve dans un «all stars» de saxophonistes aux styles très différents, John Coltrane, Hank Mobley et Al Cohn. Par ailleurs, il enregistre de nombreux albums sous son nom, en particulier avec des petites formations codirigées avec son ami et confrère Al Cohn. C'est en duo avec Al Cohn qu'il accompagne l'écrivain Jack Kerouac récitant certains de ses poèmes (Blues & Haikus, 1958). À partir de 1967, il participe à de nombreuses tournées avec le "JATP" organisées par Norman Granz.
En novembre 1970, il épouse la journaliste Louise Ault[4] alors qu'il est déjà devenu un saxophoniste reconnu. Le couple vit à New York bien que le musicien continue à se déplacer constamment lors des tournées. Pendant cette décennie, son alcoolisme endommage son foie. Il deviendra sobre par la suite[1].
De 1975 à 1984, il enregistre d'ailleurs une série d'albums pour le label de ce dernier, Pablo Records, par exemple, Art 'N' Zoot en 1981 avec Art Pepper.
Décès
En 1982, on lui découvre une excroissance derrière le rein droit. Zoot Sims meurt d'un cancer au Centre médical Mont Sinai de New York, le 23 mars 1985[1].
Une grande partie du matériel enregistré par Zoot Sims a été détruit lors de l'incendie d'Universal, en 2008[5].
Style
Surtout connu comme saxophoniste ténor, il a aussi utilisé le saxophone alto dans les années 1950 et le saxophone soprano à partir des années 1970.
Zoot Sims, dont le style est fortement inspiré de celui de Lester Young, est souvent considéré comme le plus swinguant des Brothers.
Discographie
Comme co-leader
1956: Zoots Sims, Bob Brookmeyer: Tonite's Music Today, Storyville Records STLP 907
1958: Joe Newman With Zoots Sims: Locking Horns, Rama Records RLP 1003
Tenor Conclave (Riverside, 1956) avec Hank Mobley, Al Cohn, John Coltrane, Red Garland, Paul Chambers & Art Taylor
Jutta Hipp with Zoot Sims (Blue Note, 1956) - avec Jutta Hipp
Goes To Jazzville (1956) avec Totah, Williams, Bill Anthony, Jerome Lloyd, et Gus Johnson
The Modern Art of Jazz (Dawn, 1956)
Zoot Sims and The Joe Castro Trio Live at Falcon Lair (1956)
That Old Feeling is a double-issue CD of two 1956 albums, one including "Bohemia After Dark", Sims' first recorded alto solo, and Zoot Sims plays Alto, Tenor, and Baritone
Zoot Sims/Al Cohn - Hoagy Carmichael Sessions and More (1957) recorded in New York, Sims plays tenor and Cohn, baritone with Nick Travis, trombonist Jimmy Cleveland, pianist Elliot Lawrence, bassist Milt Hinton, and drummer Osie Johnson. Arrangements by Bill Elton
At the Half Note Again (1965) avec Cohn, pianiste Roger Kellaway, bassiste Bill Crow, batteur Mel Lewis. On some tracks there is a third tenor player Richie Kamuca and a different rhythm section (pianist Dave Frishberg, bassist Tommy Potter and Lewis)
New Beat Bossa Nova (Colpix, 1962)
New Beat Bossa Nova Vol. 2 (Colpix, 1962)
Zoot at Ronnie Scott's (1962)
Solo for Zoot (1962, recorded at Ronnie Scott's)
Two Jims and Zoot (Mainstream, 1964) - avec Jimmy Raney & Jim Hall
Al and Zoot in London (1965, recorded at Ronnie Scott's)
Waiting Game (Impulse!, 1966) - avec orchestra arranged by Gary McFarland
The Greatest Jazz Concert in the World (1967) avec various artists as part of a jam session (Pablo, 1967)
Al Cohn & Zoot Sims - Easy As Pie - live at the Left Bank Jazz Society night at the Famous Ballroom in Baltimore, 1968. Rhythm section is Dave Frishberg, Victor Sproles on bass and Donald McDonald on drums
Zoot Sims/Al Cohn - Body and Soul (1973) avec Jaki Byard au piano, George Duvivier sur contrebasse et Mel Lewis à la batterie
Zoot Suite (1973) - live avec Jimmy Rowles, George Mraz(bass) & Mousey Alexander
Joe Venuti/Zoot Sims - Joe & Zoot & More (1973) avec Spencer Clark on bass saxophone, Milt Hinton & Bucky Pizzarelli
Getting Sentimental (1974) - with Jimmy Rowles, Bob Cranshaw & Mickey Rocker
Count Basie/Zoot Sims Basie & Zoot (1975) quartet w. bassist John Heard and drummer Louie Bellson. A bluesy set.
Motoring Along (1975) avec Al Cohn
Soprano Sax (1976) avec Ray Bryant, George Mraz, and Grady Tate
Hawthorne Nights (1976) with a small big band and arrangements by Bill Holman
Somebody Loves Me, a re-issue of tracks cut in the mid-1970s for the Groove Merchant label, featuring Sims on tenor and soprano with Bucky Pizzarelli (guitar), Milt Hinton (bass), and Buddy Rich (drums). Some of this was released at the time as the album Nirvana. Reissued by Pilz Records (USA) on CD as Send in the Clowns
Suddenly It's Spring - (1983) avec Rowles, Mraz and Akira Tana
Quietly There (1984) Zoot Sims plays Johnny Mandel compositions avec Mike Wofford piano, Chuck Berghofer bass, Nick Ceroli drums, and Victor Feldman percussion, his final recording
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