Annie Adams Fields, née le à Boston dans l'État du Massachusetts et morte le à Boston, est une poète, essayiste, dramaturge, épistolière, diariste, animatrice de salon littéraire américaine, et une figure majeure de l'action sociale de la ville de Boston.
Annie Adams Fields
Biographie
Naissance
Boston
Décès
(à 80 ans)
Sépulture
Cimetière du Mont Auburn
Nom de naissance
Ann West Adams
Autres noms
Annie Adams
Annie Fields
Mrs. James T. Fields
Ann West Adams
Nationalité
américaine
Activités
Écrivaine, travailleuse sociale, poétesse, biographe, auteure de journal intime
Annie Adams Fields, née Ann West Adams est la cinquième fille et la sixième des sept enfants de Zabdiel Boylston Adams et de Sarah May Holland Adams, deux descendants des premiers colons venus s'installer dans la Colonie de la baie du Massachusetts, son père a pour ancêtre Henry Adams (farmer)(en) de Braintree, qui a pour illustres descendants les présidents John Adams et John Quincy Adams. Zabdiel Boylston Adams est un médecin, professeur à la Harvard Medical School et siège au service scolaire de Boston. Annie Adams Fields suit sa scolarité à la maison par des précepteurs avant d'intégrer l'école pour jeune filles de Boston créée par George Barrell Emerson(en). Par son éducation, elle intègre deux principes de vies: l'épanouissement personnel et le service désintéressé[1],[2],[3],[4].
Carrière
Au cœur de la vie littéraire de Boston
Après son mariage, en 1854, avec James Thomas Fields[5], le directeur de la maison d’édition bostonienne Ticknor and Fields, Annie Adams Fields est plongée dans la vie littéraire de la Nouvelle Angleterre[1],[2].
En 1856, le couple Fields achète une résidence sur la Charles Street (Boston)(en). Une maison décorée par des tableaux, des bustes de marbres et possédant une bibliothèque de livres rares, cet univers marque Annie Adams Fields[1],[2].
En 1859, les époux Fields embarquent pour l'Europe. Lors de leur escale au Royaume-Uni, ils rencontrent Charles Dickens et Alfred Tennyson, auteurs favoris d'Annie Adams Fields[2].
La mort de son époux James T. Fields en 1881, marque la fin d'une époque. Cela dit, il lui laisse un héritage de 124 000 $ qui permet à Annie Adams Fields de rester à la résidence de la Charles Street et de continuer ainsi à recevoir ses amis du monde de la littérature. Elle se fait de nouvelles amies, notamment les auteures Sarah Orne Jewett et Louise Imogen Guiney. Après un voyage en France et en Grèce, elle commence à s’investir dans une vie d'écriture. Dès 1881, elle publie un recueil de poèmes, Under The Olive, et une biographie de James T. Fields[1].
La réformatrice sociale
En 1872, éclate le grand incendie de Boston, des milliers de Bostoniens se retrouvent sans emploi et sans abri. Annie Adams Fields se porte volontaire pour secourir les victimes, elle ouvre les portes de sa résidence pour loger et nourrir des travailleuses et y ouvre un atelier de couture coopératif qui emploie jusqu’à trente couturières. Elle visite les ouvriers sans emploi pour définir leurs besoins et y satisfaire au mieux. Avec son amie Mary Lodge, elle fonde en 1875 la Cooperative Society of Visitors («Société coopérative des visiteurs»)[note 1], parmi ses membres il y a l'écrivain William Dean Howells[6] et le prêtre Phillips Brooks[7], puis la Cooperative Society of Vistors rejoint l'Associated Charities of Boston, dont elle est une des fondatrices en 1879, elle assure la direction de 1879 à 1894, puis la vice-présidence de 1894 à 1906[1],[2].
En 1885, Annie Adams Fields publie How to Help the Poor, un livre destiné aux travailleurs sociaux[note 2] qui sera vendu à 22 000 exemplaires.
La féministe
Avec son époux, Annie Adams Fields organise des cours de niveau universitaire pour les femmes, elle soutient également les initiative de l'université de Boston à ouvrir ses portes aux femmes et leur permettre d’accéder aux plus grades universitaires[8],[note 3]; elle milite également pour que les femmes puissent accéder aux études de médecine[2].
Annie Adams Fields ouvre un club pour les auteures féminines, et en tant que présidente du comité du Massachusetts de l'Exposition universelle de 1876 qui se tient à Philadelphie, c'est elle qui organise le pavillon dédié aux femmes[2].
Vie privée
Le elle épouse l'éditeur et écrivain James Thomas Fields, de 17 ans son aîné. Le couple n'a pas eu d'enfants[1],[2].
Après la mort de son époux en 1881, elle entame une relation lesbienne avec Sarah Orne Jewett, qui durera jusqu'à la mort de cette dernière en 1909[1],[2].
Annie Adams Fields décède des suites d'une myocardite dans sa résidence de la Charles Street, elle est inhumée au Cimetière de Mount Auburn (Massachusetts) à Cambridge, aux côtés de son époux[1].
Annie Adams Fields, après sa mort lègue la somme de 40 000 $ à l'Associated Charities of Boston («L'Association des organismes de bienfaisance de Boston»), qui représente la plus grande partie de son héritage[1],[2].
Après la mort d'Annie Adams Fields, conformément à ses volontés la résidence de la Charles Street est vendue et démolie, seul est préservé le jardin pour qu'il reste un lieu de détente, les tableaux et autres œuvres d'art de la résidence sont légués au Musée des Beaux-Arts (Boston), les manuscrits et livres sont légués à l'université Harvard et au Dartmouth College[1],[2].
Œuvres
Note: le numéro ISBN renvoie à une réédition récente sous forme de fac-similé.
(en-US) Paul Wilson Boye, Notable American Women: A Biographical Dictionary, Volume I: 1607-1950, A-F, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press., , 687p. (ISBN9780674288362, lire en ligne), p.615-617
(en-US) John A. Garraty & Mark C. Carnes (dir.), American National Biography, Volume 7: Dubuque - Fishbein, New York, Oxford University Press, USA, , 956p. (ISBN9780195127867, lire en ligne), p.887-900
(en-US) «George B. Emerson», Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, Vol. 16, mai 1880 - juin 1881, p.427-429 (3 pages) (lire en ligne)
(en-US) Gardner Adams, Genealogy of John Adams and His Descendants, Boston, Rand , Avery and Co., , 152p. (ISBN9780344414589, lire en ligne)
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notices dans encyclopédies et manuels de références
(en-US) Paul Wilson Boyer (dir.), Notable American Women: A Biographical Dictionary, Volume I: 1607-1950, A-F, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University, , 687p. (ISBN9780674288362, lire en ligne), p.615-617.,
(en-US) Cathy N. Davidson, Linda Wagner-Martin, Elizabeth Ammons (dir.), The Oxford Companion to Women's Writing in the United States, New York, Oxford University Press, USA, , 1021p. (ISBN9780195066081, lire en ligne), p.317-318.,
(en-US) John A. Garraty & Mark C. Carnes (dir.), American National Biography, Volume 7: Dubuque - Fishbein, New York, Oxford University Press, USA, , 956p. (ISBN9780195127867, lire en ligne), p.887-900.,
Essais
(en-US) Mark Antony De Wolfe, Memories of a Hostess, Boston, The Atlantic monthly press, , 386p. (LCCN22019693, lire en ligne).,
(en-US) Rita K. Gollin, Annie Adams Fields: Woman of Letters, University of Massachusetts Press, , 408p. (ISBN9781558493131, lire en ligne).,
Articles
Les articles de JSTOR, sont librement accessibles à la lecture en ligne jusqu'à la concurrence de 99 articles par mois.
(en-US) Rita K. Gollin, «Annie Adams Fields (1834-1915)», Legacy, Vol. 4, No. 1, , p.27-36 (10 pages) (lire en ligne),
(en-US) George Curry, «Charles Dickens and Annie Fields», Huntington Library Quarterly, Vol. 51, No. 1, , p.1-71 (72 pages) (lire en ligne),
(en-US) Judith Fryer, «What Goes on in the Ladies Room? Sarah Orne Jewett, Annie Fields, and Their Community of Women», The Massachusetts Review, Vol. 30, No. 4, , p.610-628 (19 pages) (lire en ligne),
(en-US) Julie E. Hall, «Writing at the Crossroads: Sophia Hawthorne's Civil War Letters to Annie Fields», Legacy, Vol. 25, No. 2, , p.251-261 (11 pages) (lire en ligne),
Articles connexes
Mary Richmond
Zilpha Drew Smith
Josephine Shaw Lowell
Octavia Hill
Liens externes
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