Bernard de Brienne (1925 - ) est un religieux et un chanteur québécois.
Naissance |
Montréal, Canada |
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Décès |
(72 ans) Hôpital Notre-Dame de Montréal, Canada |
Activité principale | Franciscain, auteur-compositeur-interprète, chansonnier, poète, écrivain, peintre, sculpteur |
Genre musical | Chanson |
Instruments | Guitare, piano, orgue, violon, violoncelle |
Années actives | 1950-1968 |
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Le Père Bernard (né: Armand Joseph Lionel) est né 15 avril 1925, à Montréal, Québec.[réf. souhaitée] Son grand père paternel (Louis Jules Elie Buclon dit de Brienne) est originaire de Lyon en France. Quelques années plus tard, le jeune Bernard commence ses études à Papineauville, au Québec, pour poursuivre ses cours chez les Pères de Sainte-Croix où il entame son cours classique.
Le Père Bernard est un homme de foi, un Franciscain[1], un fils aux valeurs spirituelles de Saint François. Il est un membre de l’ordre des frères mineurs, un Canadien né de parents français qui ont émigré au Canada. La culture et les arts encore dans leur enfance, le Canada français se contente d’avoir un ménestrel en la personne du Père Bernard. En spectacle, le Père Bernard sait tenir son auditoire sous le charme de sa musique et de sa poésie avec une voix exceptionnelle. Au milieu de la scène, il revêt typiquement la traditionnelle robe d'étoffe de laine brune des Franciscains et ne porte aux pieds que des sandales.
Dès son plus jeune âge, le Père Bernard adopte la musique par intérêt personnel. Il a un goût marqué, même inné pour elle sans qu’il ait pourtant d’antécédents ou de talents musicaux dans sa famille. Bernard aime aussi la poésie, comme les Lettres, ce qui explique sa grande facilité de composition : plus de 300 chansons écrites et composées (ie. paroles et musique) depuis deux ans à peine. À l’âge de 6 ans, il commence donc l’étude du violon, puis celle du violoncelle et de l'alto (voix).
Il s’attaque rapidement au piano et à l’orgue, deux disciplines qu’il étudie religieusement pendant dix-huit ans. Plus tard, il touche à presque tous les instruments en joignant l’orchestre du Collège Notre-Dame de Montréal.
Depuis la classe de Belles-lettres, le jeune étudiant doué ne cesse de s’intéresser à la poésie, si bien qu'on le retrouve quelques années plus tard à l’Université de Montréal où il en sort licencié ès-lettres. Mais comme si ses talents artistiques ne lui suffisent pas, il choisit alors d'étudier la peinture puis la sculpture avec des professeurs des Beaux-Arts à Montréal et à Québec. On peut admirer sur cette page, à droite, quelques-unes des œuvres et le style du peintre Bernard de Brienne.
Mais dans tout ce rassemblement de talents où donc se place la vie religieuse ? Le Père Bernard se confie en 1958 et dit qu’il jouit de la vie animée de jeunesse. Il fait partie, à un moment donné, des Forces armées canadiennes et saisit l'occasion de vivre l'expérience de la vie militaire avec toute son activité débordante. C’est précisément à cette époque qu’il reçoit le choc de sa vie, qu’il entend l’appel irrésistible au service de Dieu et qu’il abandonne tout pour se consacrer uniquement à Dieu, son Créateur.
L’étudiant Bernard de Brienne fait alors son entrée au noviciat des Franciscains à Sherbrooke, un choix qu'il fait parce qu’il a toujours cette dévotion et cette reconnaissance particulières au poverello d’Assise et qu’il aime le genre de vie que lui offre la communauté franciscaine.
Après le noviciat, le Père Bernard entreprend des études en philosophie à Québec ainsi qu'en théologie à Montréal avant d’être ordonné Prêtre. Il est ensuite nommé professeur et aumônier à Sherbrooke ou il enseigne les classes de Belles-lettres et de rhétorique. C’est alors que se révèle au jeune Bernard son autre vocation, celle de chanteur-guitariste. Comme aumônier, on lui confie un groupe de jeunes hommes et de jeunes filles du Tiers-Ordre de Saint-François. Au cours de veillées, le jeune religieux s'exécute pour le groupe et profite de l'occasion pour leur faire entendre les grands classiques au piano. Malheureusement, ce choix n’est guère du goût de la majorité du groupe composé en grande partie de jeunes du milieu ouvrier, peu formés à la musique classique et qui préfèrent de beaucoup la musique moderne. Un jour, le Père Bernard se voit offrir diverses partitions, y compris un album des chansons de Félix Leclerc. Et voilà que le Père Bernard se met à chanter les grands succès canadiens et à chanter d’une voix saisissante de baryton les couplets les plus populaires.
Mais les chants du Père Bernard ne cadrent pas parfaitement bien avec un accompagnement au piano et on l’encourage à s’accompagner plutôt à la guitare. Il s'exécute pour la première fois en concert à Sherbrooke quelque temps après il présente audacieusement son propre répertoire. Il se met aussitôt à la tâche et compose des couplets qu’il transpose en musique sur son thème favori : l’Amour avec un « A » majuscule. Il devient rapidement un compositeur prolifique. Au printemps de 1958, le Père Bernard compose pas moins de 23 chansons alors que tout éclate dans la Nature là où l'inspiration lui vient encore plus facilement dans cette forêt, en pleine Nature. En octobre 1958, le Père Bernard produit remarquablement jusqu’à cinq concerts dans une seule journée.
Au cours de l’année 1958[2], Félix Leclerc conçoit un grand projet pour l'année suivante avec le Père Bernard, soit de partir conjointement en grande tournée de concerts en Europe, notamment en France, pour démontrer aux Français que les Canadiens savent faire de bonnes et belles chansons mais aussi parce que Félix Leclerc a envie de prendre la route avec un moine qui chante en robe d'étoffe de laine brune des Franciscains.
Selon l'ouvrage du sociologue Gonzalve Poulin sur l'Externat classique de Longueuil, le Père Bernard a été professeur à cet établissement pendant la période de 1955 et 1956[réf. souhaitée]. Un autre projet du Père Bernard, au cours de l'hiver 1958, consiste à présenter un concert lors d'une soirée gala au Forum de Montréal conjointement avec le Père Duval, reconnu comme étant le jésuite troubadour de France. Au cours de cette même période le Père Bernard termine l'enregistrement d'un microsillon de douze nouvelles chansons dont la sortie est prévue pour Noël de cette même année.
Au début des années 1960, il anime une émission radiophonique à CKVL (CKAC) après celle de Madame X[réf. souhaitée]. Une grande liberté d'esprit qui ne convient pas nécessairement à l'ordre religieux de l'époque démarque son animation! Il a l'habitude de dire durant cette période que le seul péché est celui de l'ennui!
Il enseigne la poésie ainsi que le théâtre au Cégep Édouard-Montpetit pendant plus de 20 ans. Les étudiants angoissent peu avec le Père Bernard et réussissent à obtenir de bonnes notes. Ils prennent plaisir à l'apprentissage!
Dès le début des années 1970, il est influencé par l'enseignement du philosophe indien Krishnamurti. Sa pensée, sa façon de vivre sont fortement influencées par le philosophe. Dans les dernières années de son existence, il reprend les pinceaux et se consacre uniquement à l'aquarelle. De toutes les disciplines, il considère l'aquarelle comme l'art le plus difficile à exercer et, les mains, comme la partie du corps la plus dfficile à maîtriser!
Le Père Bernard de Brienne quitte l'Ordre des frères mineurs en 1968[3]. Il retourne à la vie privée et se marie. Il est père de deux enfants. Il vit à Outremont dans les dernières années de sa vie et continue de faire partie de l'orchestre du Collège Notre-Dame de Montréal pendant de nombreuses années.
Il décède le 12 novembre 1997 à l'âge de 72 ans, d'un cancer des intestins, à l'hôpital Notre-Dame de Montréal!
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