Gilles Vigneault, né Joseph Jean-Marie Gilles Vigneault[1] le à Natashquan[2],[3], au Québec, est un poète, auteur de contes et de chansons, auteur-compositeur-interprète québécois.
Prix littéraires du Gouverneur général () Prix Molson () Prix Denise-Pelletier () Docteur honoris causa de l'Université Laval () Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (d) () Grand officier de l'Ordre national du Québec () Compagnon de l'Ordre des arts et des lettres du Québec () Officier des Arts et des Lettres Chevalier de la Légion d'honneur
Fils d'un marin pêcheur et d'une institutrice de campagne, il étudie à Rimouski, puis à Québec. Inspiré par les œuvres de poètes tels que Pierre de Ronsard, Victor Hugo, Émile Nelligan[4], Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, ou encore Paul Verlaine, Vigneault devient lui-même poète et conteur. Dans ses écrits, il décrit abondamment les gens et le pays de Natashquan, dont les particularités émanent notamment du fait que jusqu'en 1996, le canton est resté inaccessible depuis la route, dépendant ainsi des transports maritimes.
Gilles Vigneault s'affiche de longue date[3] comme un ardent défenseur de la cause de la souveraineté du Québec et de la langue française en général. Parmi ses chansons, l'une des plus célèbres est Gens du pays, largement considérée comme l'hymne national de facto du Québec[5],[6],[7].
Biographie
Gilles Vigneault est l'auteur de plus de quarante livres. Certains sont des livres de contes, qu'il a lui-même édités en version imprimée, et parfois enregistrés et publiés en version vocale. Il est l'auteur de plus de quatre cents poèmes devenus, pour la plupart, des chansons qu'il a interprétées sur scène et enregistrées sur quarante albums, qu'il a aussi édités en recueils.
Gilles Vigneault s'est ainsi forgé, depuis les années 1960, le statut d'une véritable légende vivante en Amérique francophone[8]. Il est très bien reçu par les auditoires anglophones, cela, malgré sa prise de position souverainiste bien connue. Sa notoriété s'est également étendue jusqu'en Europe, à partir de la France, de la Suisse, du Luxembourg et de la Belgique[9],[10].
Trois fonds d'archives de Gilles Vigneault sont conservés au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[11].
Ascendance
Gilles Vigneault est le fils, le seul garçon à devenir adulte, de Placide Joseph William, dit «Willie», Vigneault (Natashquan: 19 octobre 1891[12] - 27 octobre 1969[13]) et de Marie Appolline Adélaïde, dite «Marie Landry» (Natashquan: — )[14]. Celle-ci a été enseignante à Saint-Théophile en Beauce québécoise[15],[16],[17] entre les âges de 16 et 25 ans, avant son mariage. Jusqu'en 1950, au Québec, les femmes devaient démissionner du corps de l'enseignement lorsqu'elles se mariaient. Elle était «destinée à perdre six de ses huit enfants»[18] et à vivre 101 ans et 99 jours. Fille d'Alphonsine Chiasson et du pêcheur William Landry, le gardien du phare local, un «violoneux» qui pouvait danser la gigue tout en jouant de son instrument, elle jouait de l'harmonium à la maison. C'est sur cet instrument, quand ce n'est pas à l'harmonica, que Vigneault s'amuse à reconstituer des airs de reels ou musiques de danses celtiques (venues d'Écosse ou d'Irlande), dont la gigue et les quadrilles, dits «sets carrés», habituellement jouées au violon, dans la région.
«Willie» Vigneault, le père de Gilles, a été tour à tour pêcheur, inspecteur des pêcheries, trappeur, chasseur-cueilleur, bûcheron, maire de Natashquan pendant cinq ans et commissaire d'école. Rieur, amateur de musique, amoureux de la nature, il était aussi réputé comme conteur dans les veillées. Il portait caché le principal prénom de son grand-père, Placide Vigneault[19]. — William étant la forme normande du prénom Wilhelm.
La plupart des habitants de Natashquan sont d'ascendance acadienne, issus de Port-Royal (1604-) en Acadie, essaimés à Beaubassin ou à la Grand-Prée (sic) (1682-1755), au «fond de la Baie française» (renommée «Fundy Bay» par les Anglais, d'où la traduction «Baie de Fundy»), puis déportés (1755), errants de place en place, puis installés à la Côte-Nord (vers 1855), après avoir vécu aux Îles-de-la-Madeleine, où d'omniprésents marchands originaires des Îles Anglo-Normandes (les Robin) imposaient leur dur monopole commercial comme en Gaspésie voisine, et sur la Côte-Nord.
Dans le cas des Vigneault, l'histoire est un peu différente au départ. C'est que le couple de colons, à l'origine des Vigneau de l'Acadie, s'installe dans la colonie de Québec et qu'une branche, sur les deux qu'il génère, ira vivre en Acadie. L'ancêtre est Paul Vigneau. — La graphie n'a pas d'importance, avant le XXesiècle, car il n'y a ni «école obligatoire», ni «téléphonie», donc pas d'annuaires téléphoniques «normalisant» les noms, encore moins une quelconque notion de «faute d'orthographe», ni vénielle ni mortelle — Il est dit «Laverdure»: sa seule désignation et le seul de ce surnom dans sa compagnie militaire. Il est originaire de Saint-Cybard (évêché de Poitiers), né vers 1641 de Jean Vignot ou Vigneau et de Renée […]. Parti de La Rochelle le , sur le navire La Paix, il arrive à Québec (ville), en Nouvelle-France, le , comme soldat de la compagnie de Maximy au régiment de Carignan[20], envoyé par le jeune roi Louis XIV, pour enfin soumettre les Iroquois, principalement les Agniers.
Le navire La Paix (transportant les compagnies de La Colonelle, Contrecœur, Maximy, et de Sorel), sous la gouverne du capitaine Étienne Guillon Sieur de Laubertière, accompagne L'Aigle d'Or, un vaisseau du roi «vieux et décrépit» (transportant les compagnies de Grandfontaine, La Fredière, La Motte, et de Salières), dont le capitaine est le Sieur de Villepars. La traversée, hasardeuse, prend ainsi 99 jours (du au ), soit presque deux fois plus de temps que pour les autres navires de la saison, cette année-là. La Paix repart de Québec le , mais fera naufrage près de Matane. Ses passagers seront recueillis par Le Saint-Sébastien[20].
Quatre ans après son arrivée, l'ex-soldat Paul Vigneau, ayant bâti maison (une chaumière) sur l'Île d'Orléans, paroisse Sainte-Famille, en face de Château-Richer sur la Côte de Beaupré, y épouse, le , Françoise Bourgeois (fille de feu Antoine Bourgeois et de Marie Piedmont, de Paris, paroisse Saint-Paul), une «fille du roi»[21], née vers 1646. Ce couple fondateur aura 12 enfants sur une période de 20 ans, dont seulement 2 garçons (Maurice et Antoine) atteignent l'âge adulte et se marient[22]. Des deux frères, le puîné est à l'origine d'une des nombreuses souches québécoises non apparentées de Vigneau, et c'est l'aîné, Maurice Vigneau (né à l'hiver 1674), devenu charpentier, qui est à l'origine de la seule souche de Vigneau en Acadie, y épousant Marguerite Comeau vers 1701. Ce couple aura 11 enfants en 25 ans, dont les 9 premiers sont nés à Port-Royal. Cinq de leurs fils se marient: Jacques, Jean, Joseph, Jean-Baptiste et Simon. Ce sont eux, leur épouse et leurs enfants, qui subissent la Déportation de 1755. Jacques est recensé près de Boston (à Leicester) en 1757, puis à Miquelon en 1767, où il meurt en 1772, à 69 ans. Joseph, recensé à Miquelon en 1767 et 1776, est à La Rochelle en 1778, puis à Miquelon en 1784, où il meurt vers 1792, à près de 80 ans. Jean-Baptiste, lui, se retrouve près de Boston en 1763, à Miquelon en 1767, où il meurt à tout juste 51 ans[22],[15]. Gilles Vigneault serait issu de Jean Vigneault, dit l'écrivain, fils de ce Jacques et de Marguerite Arsenault, et de Marie Bourgeois, qu'il avait épousée à Beaubassin le , année du «Grand dérangement»[19]. Son fils Étienne épousera, à La Rochelle, l'Acadienne Louise Cyr, vingt-six ans après, et leurs enfants et petits-enfants convoleront à Havre-Aubert (aux Îles-de-la-Madeleine), avant l'essaimage à Natashquan[19].
Formation
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Une enfance choyée, des parents instruits et attentionnés, tous isolés dans un petit village de marins pêcheurs, chasseur-cueilleur, inventifs, débrouillards… conteurs, taquins en parentèle, gigueurs, chanteurs, «violoneux»… pas de spéculateur, ni d'ambitieux capitaliste (outre les Robin et leur omniprésent monopole commercial), c'est «la simplicité volontaire» entre la mer, la forêt, les deux grandes rivières à saumon… Pas besoin de routes, quand il y a les sentiers, les bateaux et les hydravions, par beau temps. Gilles Vigneault chante: des cantiques en français ou du chant grégorien en «latin de cuisine», à l'église, et des chansons, des «chansonnettes», françaises surtout, apprises à la radio ou transmises par la tradition orale. Et, comme sa mère, il joue de l'harmonium; comme les hommes, aussi de l'harmonica. Il gambade un peu partout, fabrique ses propres jouets, comme les premiers qu'il a reçus, avec des bouts de bois, un canif… Il s'initie aux divers métiers des hommes, les suit, observe, questionne, retient, aime rire, conter, rêvasser… Il y a, au voisinage immédiat, un village autochtone, où vivent, l'été, des [Innus], semi-nomades, mais c'est «une réserve»: à l'époque, il y a une étanchéité quasi totale entre les deux populations et cultures, comme l'ont voulu les missionnaires, même si ce sont les ancêtres de ces «Montagnais» qui ont bien accueilli les Français, commerçants puis colonisateurs, dès avant l'an 1599, à Tadoussac et à Québec.
À la fin de son cours élémentaire, à la petite école de Natashquan, Gilles Vigneault, qui excelle en français, à l'oral et à l'écrit, à l'âge de 13 ans, gagne le concours qui, surprenant lui permet d'aller faire son «cours classique» à Rimouski (huit années d'immersion en humanités gréco-latines…), au frais de l'organisateur, l'évêque, et absolument sans condition: «Fais ce que tu voudras, mais fais quelque chose [de ta vie]!», lui dit le généreux évêque Labrie[3]. C'est «à presque une semaine de bateau», pour longer l'Île d'Anticosti et traverser sur la rive sud de l'estuaire, mais il en faudra deux, pour s'y rendre cette première fois, vu la persistante brume en ce mois d'.
Au collège de Rimouski, Gilles Vigneault sera le «flot», c'est-à-dire la plus singulière recrue: par sa provenance, son accent acadien, son vocabulaire aux mots «nouveaux». Fin causeur, il sera tôt surnommé «le poète», même avant les classes de «versification», «belles-lettres» et «rhétorique» (à l'âge de 16 à 18 ans). Il participe à la rédaction du journal collégial. Il fait du sport. C'est, d'ailleurs, dit-il, à l'aréna, en criant pour encourager son équipe de hockey, qu'il s'écorche la voix. Elle restera un peu voilée. Néanmoins, il continuera à faire partie de la chorale du collège. Il s'essaie aussi à l'activité théâtrale, comme comédien amateur, ce qui lui donne le goût de continuer à monter sur scène. Il étudie quelques poètes. Raccourcissant ses nécessaires envois épistolaires à ses parents, il leur expédie quelques «poèmes» de son cru. Il a tant pratiqué, avec satisfaction, la lecture, la narration et la rime, qu'il opte ensuite pour une spécialisation universitaire en littérature française. Il n'a pu suivre de cours de piano au collège: sa mère lui avait un jour fait parvenir une somme importante pour que ce soit possible, mais le collège s'est emparé de cette somme pour défrayer le coût du lavage de ses vêtements[23]. Donc, pour ce qui est de devenir pianiste de concert, ce serait un long cheminement personnel, qui n'est pas amorcé… Pilote d'hydravion, aussi.
Au sortir du collège de Rimouski, muni d'un baccalauréat ès arts (printemps 1950), Gilles Vigneault se dirige vers la capitale, Québec, faire des études de lettres à l'université pour, tout au moins, gagner sa vie comme professeur de français. Il obtient, au printemps 1953, sa «Licence ès lettres».
Premiers métiers
Gilles Vigneault exerce d'abord les métiers de commis-libraire, publicitaire et archiviste, durant ses études (entre 1942 et 1953). En 1953, il participe à la fondation de la revue de poésie Émourie, qu'il édite jusqu'en 1966. Dès 1951, il se joint à la troupe Les Treize, à l'Université Laval, et en devient (de 1956 à 1960) le directeur et le metteur en scène[24]. Il anime une émission folklorique à CFCM-Québec (de 1955 à 1956), fait du théâtre avec la Compagnie de la Basoche en 1956[25], et du cinéma avec Fernand Dansereau (interprète dans La Canne à pêche, ONF, 1959)[26]. Puis il est scripteur et animateur pour la télévision de la SRC, à Québec (émissions Les invités du Père Mathias, Le Grand Duc, Dans tous les cantons…; de 1960 à 1962). Il participe à d'autres films (dont: Les Bacheliers de la cinquième, de Clément Perron, ONF, 1962; La neige a fondu sur la Manicouagan, d'Arthur Lamothe, ONF, 1965)[27].
Parallèlement, il est professeur à la Garnison Valcartier (de 1954 à 1956), puis à l'Institut de technologie de Québec (de 1957 à 1961), où il dispense des cours d'algèbre et de français, et à l'Université Laval durant l'été (en 1960 et en 1961)[9].
Débuts comme auteur-compositeur-interprète de chansons
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Dès les années 1950 il s'offre le loisir de composer des chansons pour différents interprètes. À partir de 1960, il est amené à aussi chanter lui-même ses chansons et il en obtient un certain succès, une notoriété[28].
Ses premières chansons deviennent des classiques du répertoire québécois comme La danse à St Dilon, Jack Monoloy ou Pendant que[9],[29],[30].
Plusieurs personnes considèrent aujourd'hui sa chanson Gens du pays comme étant l'hymne national non officiel des Québécois[31],[32],[9].
Carrière
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De célèbres concerts-spectacles
En 1974, il donne un légendaire spectacle sur les plaines d'Abraham, à Québec, avec Félix Leclerc et Robert Charlebois[33]. Ce spectacle d'ouverture de la Superfrancofête, le , est offert en direct sur l'album J'ai vu le loup, le renard, le lion.
À la Saint-Jean-Baptiste de 1976, le , Gilles Vigneault chante sur le mont Royal devant 300 000 spectateurs, en compagnie de Robert Charlebois, Claude Léveillée, Jean-Pierre Ferland et Yvon Deschamps[33]. De ce spectacle, Les 5 Jean-Baptistes, est tiré l'album Une fois cinq, qui obtient un nouveau prix Charles Cros.
Vie de famille
Pour Gilles Vigneault, l'importance de la famille dans sa vie[3] ne fait pas de doute. Ses parents n'ont pu mener à l'âge adulte que deux enfants: sa sœur et lui. Il déplorera[34] que:
Mon pays c'est une planète Dont les vieillards n'ont plus le temps De voir venir dans leur lunette Le beau déluge des enfants Qui doucement font place nette.
À l'âge de 26 ans, le , il épouse Rachel Cloutier, de Québec, avec qui il aura quatre enfants: Michel, Louis, François et Pascale[3]. Il s'installe ensuite à Saint-Placide, dans la région de Montréal, sur un grand domaine ayant vue sur le Lac des Deux Montagnes. Le , il épouse Alison Foy, la mère de deux autres de ses enfants, Guillaume et Jessica. Le couple aura plus tard un troisième enfant, Benjamin[33].
La relève
Gilles Vigneault, le profond poète, chaque fois qu'il entend le mot «relève», s'empresse l'air inquiet de demander (blagueur):
«Quelqu'un est-il encore tombé?»
Il n'en demeure pas moins que deux de ses fils sont écrivains: le poète et parolier François Vigneault[35] et le romancier et scénariste Guillaume Vigneault, et que sa fille Jessica Vigneault[36] œuvre sur scène comme musicienne (pianiste, autant de jazz que de classique) et interprète vocale, tant en anglais qu'en français. Benjamin Vigneault, le frère utérin de Guillaume et Jessica, pour sa part, est batteur, notamment pour Catherine Major, Tomas Jensen, Andrea Lindsay et Jean Leloup et dans des groupes musicaux tels que Les faux monnayeurs, Hombre (rock en espagnol), Tony Ambulance Band (TAB, autour d'Anthony Rozankovic), Madame Moustache (country), et Violett Pi (electroclash).
Contes
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Contes. Etraves, Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel, 1959.
Contes. Balises, Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel.
Contes. Avec les vieux mots, Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel.
Contes. Quand les bateaux s'en vont, Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel.
Contes. Pour une soirée de chansons, Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel.
Contes. Sur la pointe des pieds (41 contes), Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel, 1960
Contes. Contes du coin de l'oeil, Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel.
Contes. Les gens de mon pays, Québec, éditions de l'Arc, collection de l'Escarfel.
Contes. Les Écrits, Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2017[37]
Poèmes
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Poèmes. Les Écrits, Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2017[38]
Le chemin montant, Montréal, éditions du Boréal, 2018[39]
Chansons
Parmi ses nombreuses chansons, relevons:
1958
Jos Monferrand - sa première chanson connue[40]: Le cul su'l'bord du Cap Diamant Les pieds dans l'eau du Saint-Laurent […]
La Tour … la tourelle
Le bout du monde (musique de Claude Léveillée): Il n'y a pas de bout du monde Et cependant nous partirons […]
L'hiver (musique de Claude Léveillée): Ah… que les temps s'abrègent Viennent les vents et les neiges Vienne l'hiver en manteau de froid Vienne l'envers des étés du Roi […]
1961
Jack Monoloy
Fer et titane
Natashquan (musique de Gilbert Bécaud)
Tam ti delam
J'ai pour toi un lac: J'ai pour toi un Lac Quelque part au monde [...]
Caillou Lapierre
1962
Si les bateaux ***Au Panthéon…***: Si les bateaux que nous avons bâtis Prennent la mer avant que je revienne […]
Le doux chagrin: J'ai fait de la peine à ma mie Elle qui ne m'en a point fait Qu'il est difficile Qu'il est difficile d'aimer […]
Quand les bateaux s'en vont (musique de Pierre Calvé)
1963
Pendant que… ***Au Panthéon…***: Pendant que les bateaux Font l'amour et la guerre Avec l'eau qui les broie Pendant que les ruisseaux Dans le secret des bois Deviennent des rivières Moi Moi je t'aime […]
1964
Mon pays ***Au Panthéon…***: Mon Pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver […]
1965
La Manikoutai
Les gens de mon pays: Les gens de mon pays Ce sont gens de parole Et gens de causerie […]
1966
Paul-Eu-Gazette
Tout l'monde est malheureux
1967
Ah! Que l'hiver: Ah! Que l'hiver tarde à passer Quand on le passe à la fenêtre […]
1968
La marche du président (musique de Robert Charlebois)
1970
Le temps qu'il fait sur mon pays
1971
Les voyageries (musique de Gaston Rochon)
1972
Maintenant (musique de Gaston Rochon): Maintenant que tu connais mes rêves […]
1973
Il me reste un pays (musique de Gaston Rochon): Il me reste un pays à te dire Il me reste un pays à nommer Il est au tréfonds de toi N'a ni président ni roi […]
Gros-Pierre (musique de Gaston Rochon)
Tit-Cul Lachance (musique de Gaston Rochon)
On n'a jamais l'hiver qu'on veut (musique de Gaston Rochon)
Quand nous partirons pour la Louisiane (musique de Gaston Rochon)
1974
Laturlutte pour oublier (musique de Gaston Rochon)
1975
Gens du Pays (musique de Gaston Rochon) ***Au Panthéon…***: Gens du Pays c'est votre tour De vous laisser parler d'amour […]
1976
I went to the market (musique de Gaston Rochon)
J'ai planté un chêne (musique de Gaston Rochon)
1977
Sur le bout de la langue (musique de Gaston Rochon)
1979
Les amours, les travaux (musique de Robert Bibeau): Les amours, les travaux Même le chant d'un oiseau […]
1981
La vieille école (musique de Robert Bibeau)
Combien de fois faut-il parler d'amour (musique de Robert Bibeau)
Petite berceuse du début de la colonie (musique de Robert Bibeau)
1982
Les beaux métiers (musique de Robert Bibeau)
Le grand cerf-volant (musique de Robert Bibeau): Un jour, je ferai mon grand cerf-volant […]
Chacun fait selon sa façon (musique de Robert Bibeau)
1983
Mademoiselle Émilie (musique de Robert Bibeau)
Recueil Les Écrits
Un recueil en trois volumes des textes de ses chansons a été publié:
Les Écrits. Chansons 1. 1958-1966[41], Les Écrits. Chansons 2. 1967-1982[42], Les Écrits. Chansons 3. 1982-2012[43]; Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2013.
Petite berceuse du début de la colonie (Jessica Vigneault)
Le poème d'un enfant (Luc De Larochelière)
Le disque inclut 17 enregistrements ainsi que des fichiers au format PDF avec les partitions et les illustrations.
2006: Les quatre saisons de Piquot: conte symphonique de Gilles Vigneault et Marc Bélanger
Texte et narration: Gilles Vigneault, musique originale et direction: Marc Bélanger, enregistré avec l'Orchestre symphonique de Drummondville, livret illustré par Hugh John Barrett
Petite berceuse du début de la colonne - Marie-Claire Séguin
Chanson du - Jessica Vigneault
Interprètes
Gilles Vigneault s'est associé ponctuellement avec certains interprètes pour l'écriture de certaines chansons de leur répertoire, tels: Pierre Calvé (Quand les bateaux s'en vont) et Claude Léveillée (L'hiver…).
En 1961, il écrit Natashquan interprété par Gilbert Bécaud qui en a composé la musique
Monique Leyrac a interprété un très grand nombre de ses chansons; Pauline Julien en a chanté aussi un grand nombre (Jack Monoloy, La Manikoutai, Mon pays, Les gens de mon pays, Fer et Titane, La Corriveau inspirée de la légende du même nom…)
En 1966, la chanteuse française Catherine Sauvage a enregistré douze de ses chansons.
En 1974, la chanteuse québécoise Emmanuëlle a enregistré la chanson Gros Pierre qui devint l'un de ses succès.
En 1977, la chanteuse québécoise Fabienne Thibeault a enregistré un album complet en hommage à Gilles Vigneault. L'album s'intitule Au doux milieu de nous – Fabienne Thibeault chante Gilles Vigneault, paru sous étiquette Kébec-Disque.
En 1981, la chanteuse française Nicole Croisille a enregistré la chanson Le doux chagrin sur son album «Paris - Montréal».
Dans les années 1980, Marcel Tanguay (natif de Natashquan également) a chanté Gilles Vigneault aux quatre coins de France.
Solidarités
Gilles Vigneault qui avait fondé en 1964 Le Nordet, sa maison de disques, l'a fait intégrer dans la nouvelle société, GSI Musique, en 1985.
M. Gilles Vigneault et le P. Bernard de Brienne, Le Devoir, , p.13 (BAnQ)
Il participe à la Fondation Québec-Afrique en chantant dans le projet collectif Les Yeux de la faim, la même année (en 1985).
Le , Gilles Vigneault signe, avec 500 artistes, l'appel pour appuyer la Campagne internationale de Boycott, désinvestissement et sanctions contre l'apartheid israélien, BDS[45].
Le , il retire son répertoire musical de la plateforme Spotify pour protester contre la diffusion de fausses informations concernant la pandémie de Covid-19[46] par le populaire balado The Joe Rogan Experience[47]. Malgré cela, fin novembre 2022, plusieurs de ses chansons continuent d'être disponibles ici: [spotify|https://open.spotify.com/artist/4UKAN8YgrM7EZkAW4NbH9F].
Bibliographie
Gilles Vigneault, L'apprenti sage, Textes recueillis par Mia Dumont, Montréal, Éditions de l'Homme, (ISBN2-7619-2505-X et 978-2-7619-2505-1).
Marc Legras, Gilles Vigneault, Gilles Vigneault de Natashquan, Paris, Fayard / Chorus, (ISBN2-2136-2945-5 et 978-2-2136-2945-2).
Gilles Vigneault, Les gens de mon pays, Montréal, L'Archipel, (1reéd. 2005), 480p. (ISBN978-2-9802849-4-6 et 2-9802849-4-7)
Ouvrage regroupant les textes de ses 210 premières chansons (1962-2003); avec photos inédites, chronologie détaillée, discographie, bibliographie et index.
Gilles Vigneault, Les almanachs, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, , 224 p. (ISBN2-8901-6057-2 et 978-2-8901-6057-6).
Gilles Vigneault, Les chemins de pieds, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, , 224p. (ISBN2-89016-055-6 et 978-2-8901-6055-2). «Le chemin de pieds a un parcours étrange. Souvent chanson, parfois pensée, poème ou journal de bord, il mène à la danse ou au conte et n'a pas prétention d'autoroute. Le chemin de pieds, c'est le silence des pas posés sur les détours du temps.»
Gilles Vigneault, Le piano muet, Montréal, Fides, , avec CD (ISBN2-7621-2465-4 et 978-2-7621-2465-1). Conte mis en musique par Denis Gougeon, illustré par Gérard DuBois.
Gilles Vigneault, Comme un arbre en voyage — Entretiens avec François-Régis Barbry et Jean Royer, Édipresse, (ISBN2-9802-8493-9 et 978-2-9802-8493-9).
Gilles Vigneault, L'armoire des jours, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, , 222 p. (ISBN2-8901-6054-8 et 978-2-8901-6054-5). Des contes, des pensées, des chansons, des poèmes, des pages de journal et même des comptines; almanach du dedans d'une immense semaine composant à plaisir une armoire des jours…
Gilles Vigneault, Entre musique et poésie, Montréal, Bibliothèque québécoise, , 282 p. (ISBN2-8940-6137-4 et 978-2-8940-6137-4). Ouvrage regroupant une centaine de ses chansons: de Jack Monoloy à Charlie-Jos, en passant par Tam ti delam, Mon pays, Monsieur Ptitpas et Gens du pays; comprenant aussi Comme au théâtre et La peur d’aimer, deux chansons dont les textes sont publiés pour la première fois.
Gilles Vigneault, C'est ainsi que j'arrive à toi…, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, , 90 p. (ISBN2-8901-6053-X et 978-2-8901-6053-8).
Gilles Vigneault, Bois de marée, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, , 219 p. (ISBN2-8901-6045-9 et 978-2-8901-6045-3).
Donald Smith, Gilles Vigneault, conteur et poète, Montréal, Québec/Amérique, 1984, 158 p.
Marc Gagné, Gilles Vigneault: bibliographie descriptive et critique, discographie, filmographie, iconographie, chronologie, Québec, Les Presses de l'Université Laval (PUL), (1reéd. 1977), 1008p., 18 x 26 cm (ISBN2-7637-6799-0 et 978-2-7637-6799-4, lire en ligne).
Carrier, Yves, et Laurent Trudeau, responsables, "Gilles Vigneault: études, commentaires", Le St-Ignace, cours secondaire, vol. 1, no 1 (); numéro spécial (de iii, 28 p.) entièrement consacré au sujet de Vigneault.
Marc Gagné, Propos de Gilles Vigneault (Montréal, 1974).
Fournier, Roger, Gilles Vigneault, mon ami (Montréal, 1972).
2006 – Intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, avec 4 de ses chansons[50]:
Si les bateaux [que nous avons bâtis / Prennent la mer avant que je revienne]… (1962)[51]
Pendant que [les bateaux / Font l'amour et la guerre / Avec l'eau qui les broie / Pendant que les ruisseaux / Dans le secret des bois / Deviennent des rivières / Moi Moi je t'aime]… (1963)[52]
Mon pays [Ce n'est pas un pays c'est l'hiver]… (1964)[53]
Gens du pays [/ C'est votre tour / De vous laisser parler d'amour]… (1975; musique de Gaston Rochon)[54]
2016 - Compagnon de l'Ordre des arts et des lettres du Québec
1962 - Grand Prix du disque, de la station radiophonique CKAC de Montréal, pour son premier album, homonyme[9]
1965 - Prix du Gouverneur général: pour poésie de langue française, pour son recueil Quand les bateaux s'en vont[25]
1966 - Prix du Lieutenant-gouverneur, pour la chanson Quand les bateaux s'en vont[25]
1966 - Prix Calixa-Lavallée, pour les services rendus à la cause des Canadiens français en 1966[25]
1970 - Prix de l'Académie Charles-Cros, pour l'album (microsillon) Du milieu du pont[25]
1980 - Prix Alvine-Bélisle
1981 - Prix du 3-Juillet-1608 du Conseil supérieur de la langue française du Québec
1982 - Prix Molson du Conseil des Arts du Canada[25]
1983 - Prix Denise-Pelletier (Prix du Québec, culturel, pour les arts de la scène)[8]
1984 - Prix de l'Académie Charles-Cros, pour l'album Un jour, je ferai mon grand cerf-volant
1987 - Médaille Jacques-Blanchet
1987 - Prix Fleury-Mesplet
1987 - Prix du «Concours de la plus belle chanson québécoise» (organisé par le réseau Radio-Mutuel), pour la chanson Mon pays
1987 - Prix Génie, Les îles de l'enfance, écrit pour le film Équinoxe
1988 - Prix Henri-Jousselin
1988 - Médaille Gloire de l'Escolle de l'Université Laval à Québec
1990 - Médaille de vermeil
1990 - Prix de l'Académie Charles-Cros
1992 - Prix Hommage du Festival d'été de Québec
1993 - Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle[70]
1996 - Prix William Harold Moon
1992 - Médaille de vermeil
2000 - Médaille d'or, du Mouvement national des Québécois
2006 - Prix Littéraire Essilor, des bouquinistes du Saint-Laurent[25]
2008 - Prix Jacques-Cartier des Arts lors des 21es «Entretiens Jacques-Cartier», le
2013 - Prix Jacques Parizeau
2017 - Coup de coeur Jeune Public printemps 2017 de l'Académie Charles-Cros avec Jessica Vigneault pour Gaya et le petit désert[71].
Doctorats honoris causa
1975 - Docteur honoris causa de l'Université de Trent de Peterborough[25]
1979 - Docteur honoris causa de l'Université du Québec à Rimouski[25]
1981 - Docteur honoris causa de l'Université de Montréal[72]
1985 - Docteur honoris causa en lettres de l'Université Laval
1986 - Docteur honoris causa de l'Université York de Toronto[25]
1990 - Docteur honoris causa de l'université de Lyon
2004 - Docteur honoris causa de l'Université du Québec à Montréal[73].
Hommages
Au Québec, une version adaptée de la chanson Gens du pays est devenue la ritournelle que l'on chante à quelqu'un lors d'un événement particulier, habituellement un anniversaire. Par exemple: «[Mon cher René], c'est à [ton] tour de [te] laisser parler d'amour» chanté au lieu de Joyeux anniversaire ou Bonne fête [René] (sur l'air de Happy Birthday). La version originale est chantée pour la première fois lors de la fête nationale du Québec du [74] («Gens du pays, c'est votre tour…»), subséquemment publiée sur le disque 1 fois 5, et reprise à chaque année depuis.
L'onomastique vigneaulienne
À quelques occasions, son nom a été utilisé en signe d'hommage. Édifices
À Québec; un des pavillons de l'école secondaire De Rochebelle.
À Marseille; une école primaire du quartier des Chutes-Lavie dans le 4earrondissement. Gilles Vigneault a assisté à son inauguration en 1989.
À Montréal; une école primaire.
À Rimouski (Québec); la bibliothèque du cégep depuis 2004.
À Saint-Jérome (Québec); une salle de spectacle inaugurée en 2018 située au cœur du centre-ville: le Théâtre Gilles-Vigneault.
Le Prix Gilles-Vigneault est remis depuis 2006 par la Fondation SPACQ[75].
Notes et références
Registre de la paroisse de Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception de Natashquan. Consulté dans: Registres paroissiaux et d'états civils du Québec (Collection Drouin).
[vidéo (28 min 09 s)]+[informations écrites] Gilles Vigneault, interviewé à Natashquan par Lizette Gervais et Yvon Turcot (son intermittent), «Le poète de Natashquan», Passant par l'été (pour diffusion le 7 sept. 1966), sur archives.radio-canada.ca, SRC (consulté le ).
[texte] Janette Biondi, «Vigneault, Gilles: Prix Denise-Pelletier 1983», Les Prix du Québec — Catégorie: Culturelle, sur www.prixduquebec.gouv.qc.ca, Gouvernement du Québec (consulté le ).
Registre de la paroisse de Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception de Natashquan. Consulté sur: Registres paroissiaux et d'états civils du Québec (Collection Drouin).
Voir: Sous la direction de Serge Courville, Pierre C. Poulin et Barry Rodrigue, Histoire de Beauce-Etchemin-Amiante, PUL, , 1056 p., collection: Les régions du Québec, catégorie: Sciences humaines, Éducation et IQRC — no 16 (ISBN2-89224-334-3). «En 1886, une trentaine de familles de souche acadienne (dont des Vigneault, des Boudreau, des Rochette, etc.) quittèrent Natashquan, qui venait de connaître plusieurs années consécutives de mauvaise pêche, pour suivre l'abbé François-de-Borgia Boutin et fonder Saint-Théophile.»
Stephen A. White, Dictionnaire généalogique des familles acadiennes: Première partie 1636 à 1714 en deux volumes, vol.2: H-Z, Moncton, Centre d'études acadiennes - Université de Moncton, (1reéd. 1999), 1614p. (ISBN0-919691-91-9), p.1567-1572 Vigneau
Principales sources évoquées: Tanguay (1870), Dictionnaire généalogique…; Jetté (1983), Dictionnaire généalogique des familles du Québec…; Registres de Port-Royal, Port-Toulose, Beaubassin, Miquelon, Québec, Hôtel-Dieu de Québec, Île d'Orléans (par. Sainte-Famille, Saint-Laurent, Saint-Pierre), Saint-Nicolas, Rivière Saint-Jean; Recensements du comté de Saint-Laurent, Î.O (1681), Port-Royal (1703, 1707, 1710, 1714, 1722).
[audio (14 min 43 s)]+[informations écrites] Gilles Vigneault, en récital à Camp Fortune, en Outaouais (qui chante Les Gens de mon pays, Il me reste un pays, J'ai planté un chêne, C'est le temps), «Les gens de mon pays», Tour de chant (pour diffusion le 15 août 1976), sur archives.radio-canada.ca, SRC (consulté le ).
Gilles Vigneault, Tenir paroles: 1968 - Chansons - 1983, vol.II, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, , p.303, Mon pays II (1968), 4e strophe,.
Si les bateaux, au Panthéon (2006), texte et vidéo en ligne, sur le site du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens — la chanson y est interprétée par Claire Pelletier (chant et mandoline), au Gala d'intronisation, le dimanche 5 février 2006 [consulté le 10 avril 2010].
Pendant que, au Panthéon (2006), texte et vidéo en ligne, sur le site du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens — la chanson y est interprétée par Marie-Mai (chant) et Fred St-Gelais (guitare), au Gala d'intronisation, le dimanche 5 février 2006 [consulté le 10 avril 2010].
Mon pays, au Panthéon (2006), texte et vidéo en ligne, sur le site du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens — la chanson y est interprétée par Jessica Vigneault (chant et piano) et Martin Léon (chant et harmonica), au Gala d'intronisation, le dimanche 5 février 2006 [consulté le 10 avril 2010].
Gens du pays, au Panthéon (2006), en ligne, sur le site du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens — la chanson y est interprétée par …, au Gala d'intronisation, le dimanche 5 février 2006 [consulté le 10 avril 2010].
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