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François Marie Alexandre Carcopino-Tusoli dit Francis Carco, né le à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et mort le dans le 4e arrondissement de Paris, est un écrivain, poète, journaliste et parolier français.

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Francis Carco
Francis Carco en 1923,
agence de presse Meurisse.
Biographie
Naissance

Nouméa
Décès
(à 71 ans)
4e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière parisien de Bagneux
Nom de naissance
François Marie Alexandre Carcopino-Tusoli
Pseudonymes
Jean d'Aiguières, Francis Carco
Nationalité
Française
Activité
écrivain, poète, journaliste, parolier
Parentèle
Jérôme Carcopino (cousin)
Autres informations
Conflit
Première Guerre mondiale
Mouvement
École fantaisiste
Genres artistiques
Poétique, roman
Distinctions
Liste détaillée
Grand prix du roman de l'Académie française ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()
Commandeur de la Légion d'honneur‎ ()
Œuvres principales
  • Jésus-la-Caille (1914)
  • L'Homme traqué (1922)
  • La Rue (1930)
Vue de la sépulture.

Connu également sous le pseudonyme de Jean d'Aiguières[1], il est le cousin de l'historien et homme politique Jérôme Carcopino.


Peintre des rues obscures


Carco passe ses cinq premières années en Nouvelle-Calédonie, où son père travaille comme Inspecteur des domaines de l'État. Chaque jour, il voit passer, sous les fenêtres de la maison familiale de la rue de la République, les bagnards enchaînés en partance pour l'île de Nou. Il restera marqué toute sa vie par ces images qui lui donneront le Goût du Malheur. Son père est nommé en Métropole.

Il réside alors avec sa famille à Châtillon-sur-Seine. Confronté à l'autoritarisme et à la violence paternelle, il se réfugie dans la poésie, où s'exprime sa révolte intérieure.

En 1901, la famille s’installe au no 31 de l'avenue de la République, à Villefranche-de-Rouergue, puis, au gré des mutations du père, à Rodez de 1905 à 1907. Il fait de fréquents séjours chez sa grand-mère au no 4 de la rue du Lycée, à Nice. Il fait quelques séjours à Agen, où il est surveillant durant quatre mois avant de se faire renvoyer par le proviseur, ayant été surpris laissant sans surveillance les élèves dont il avait la charge, puis à Lyon et Grenoble, des villes dont il parcourt et observe les bas-fonds. Au cours de ces séjours, il rencontre les jeunes poètes qui fonderont avec lui, dès 1911, l'École fantaisiste : Robert de la Vaissière, qui est son collègue au lycée d'Agen, Jean Pellerin, Léon Vérane, Tristan Derème, entre autres.

Carco s'installe à Paris en . Il commence à fréquenter Montmartre. Un bon de consommation en poche, qu'il a découpé dans une revue, il se rend au cabaret du Lapin Agile, où il croise notamment Pierre Mac Orlan, Maurice Garçon et Roland Dorgelès. Après avoir poussé avec succès la « goualante » (chantant des chansons des Bat d'Af) à l'invitation du père Frédé, maître des lieux, il est immédiatement accueilli à la grande table où se réunissent les bohèmes de ce temps. Il est aussi l'ami de Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Maurice Utrillo, Gen Paul, Amedeo Modigliani, Jules Pascin, Paul Gordeaux. Il assure également la critique artistique dans les revues L'Homme libre et Gil Blas. Sentant qu'il risque sa perte dans ce « Montmartre des plaisirs et du crime », il rejoint Nice où sa grand-mère lui « donne la croûte et fournit un ameublement soigné ».

Il publie son premier recueil, La Bohême et mon cœur, en 1912. Début 1913, Carco retourne à Paris. Il s'installe au no 13 du quai aux Fleurs. Il rencontre Katherine Mansfield, compagne de John Middelton Murry, journaliste londonien. « Rebelle et pure jeune fille » originaire de Nouvelle-Zélande. Elle quitte quelques mois le domicile conjugal et il entame avec elle une relation troublante, inaboutie, un « amour voué au désastre », comme il le disait lui-même, qui le marquera jusqu’à la fin de ses jours. Il prête son appartement à Katherine Mansfield pendant qu'il effectue son service militaire à Gray, près de Besançon. Il dira que cette dernière, dans les lettres qu'elle lui adressera alors de Paris, lui a donné toute l'inspiration et les descriptions de Paris qu'il utilisera lorsqu'il publiera Les Innocents en 1916. L'année suivante, elle fait de lui un portrait sinistre à travers le narrateur cynique et désabusé Raoul Duquette dans sa nouvelle Je ne parle pas français[2].

En 1914, il publie au Mercure de France, grâce à l'appui de Rachilde, femme d'Alfred Valette le patron de la revue, Jésus-la-Caille, histoire d’un proxénète homosexuel, dont il a écrit la plus grande partie lors de son exil-refuge chez sa grand-mère à Nice. Ce premier roman est applaudi par Paul Bourget. Mobilisé en novembre 1914 à Gray en tant qu'intendant des postes (il a pour habitude d'écrire des poèmes sur les enveloppes des courriers qu'il distribue aux soldats), il rejoint, grâce à l'aide de Jean Paulhan, un corps d’aviation à Avord, près de Bourges, puis à Étampes et enfin à Longvic près de Dijon. Il aura très peu l'occasion de voler et de mettre en valeur son brevet d'aviateur (brevet no 5016) obtenu le , se blessant au genou gauche et étant assez vite démobilisé.

Il rencontre l'écrivain Colette dans les couloirs du journal L'Éclair en 1917 : « J'ai rencontré une grrrande dame » écrira-t-il à son ami Léopold Marchand. Leur amitié durera jusqu'à la mort de Colette. Ils passeront des vacances ensemble en Bretagne. Il la conseillera pour ses achats de tableaux.

D'autres livres suivront, notamment L'Homme traqué (1922) distingué, grâce au soutien de Paul Bourget, par le grand prix du roman de l'Académie française. Exprimant dans une langue forte et riche des sentiments très violents, L'Homme traqué est un des romans les plus émouvants de Carco. Viendront ensuite L’Ombre (1933), Brumes (1935) dont il dira à la fin de sa vie que ce fut son meilleur roman. Citons également l'Équipe, Rue Pigalle, Les Innocents, Rien qu'une femme, Perversité, Vérotchka l'étrangère, La Lumière noire, L'homme de minuit, Surprenant procès d'un bourreau.

Il a aussi écrit des livres de souvenirs, notamment sur Toulet et Katherine Mansfield ; Maman Petitdoigt (illustré par le peintre et graveur André Deslignères), De Montmartre au Quartier latin, À voix basse, Nostalgie de Paris, des reportages sur le Milieu, et des biographies romancées de François Villon, Maurice Utrillo (1938) et Gérard de Nerval (1955). Sa biographie de Paul Verlaine (1948) est particulièrement réussie, tant dans le portrait d'un écrivain profondément lâche, le récit de sa relation avec Arthur Rimbaud, mais aussi avec Lucien Létinois, que dans la description du monde interlope et bohème dans lequel Verlaine évolue.

Son œuvre est riche d'une centaine de titres, romans, reportages, souvenirs, recueils de poésie, mais aussi pièces de théâtre comme Mon Homme qui lancera la rue de Lappe à la Bastille.

Il réside successivement à Cormeilles-en-Vexin où il rachète le Château Vert, domaine d'Octave Mirbeau, avec les droits d'auteurs gagnés avec Mon Homme, puis revient au pied de la Butte, au no 11 rue de Douai[3], puis au no 79 du quai d'Orsay.

En 1932, à l'occasion de conférences qu'il donne à Alexandrie, en Égypte, il fait la connaissance d'Éliane Négrin, épouse du prince du coton égyptien Nissim Aghion. Sur ce coup de foudre, il quitte sa première femme, Germaine Jarrel (ils divorcent le ), au grand dam de ses amis de la Butte, pour accueillir à ses côtés Éliane Négrin, qui laisse son mari, ses richesses et ses trois enfants en Égypte. Sans rancune, Aghion leur adressera un télégramme de félicitations lors de leur mariage le .

En septembre 1939, le couple emménage à L'Isle-Adam, avant de s'exiler (Éliane Négrin étant d'origine juive), à Nice, puis en Suisse où il retrouve son ami le peintre Maurice Barraud, qui a illustré en 1919 Au coin des Rues, et se lie d'amitié avec Jean Graven, valaisan, poète à ses heures, et éminent criminologue « dans la vie publique », qui représentera la Suisse au procès de Nuremberg, puis inventera, à la conférence de Rome qui suivra la Seconde Guerre mondiale, le terme de « crime contre l'humanité ». Après la guerre, il s'installe à nouveau à L'Isle-Adam.

Plaque commémorative 18 quai de Béthune (Paris).
Plaque commémorative 18 quai de Béthune (Paris).

De 1948 à son décès dû à la maladie de Parkinson, Francis Carco habitera au no 18 du quai de Béthune, hôtel de Comans d'Astry, sur l'île Saint-Louis, à Paris, où une plaque commémorative lui rend hommage. Il meurt le à 20 heures, en écoutant L'Ajaccienne jouée par la Garde républicaine, qui passait sous ses fenêtres. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux. Son frère, le poète et parolier Jean Marèze, qui s’est suicidé en novembre 1942 à Lyon (asphyxié au gaz pour une femme selon Hervé Mille et Jean Rigaux), et sa seconde femme, Éliane Négrin, morte en 1970, reposent à ses côtés.

Carco a été élu membre de l'académie Goncourt le au fauteuil de Gaston Chérau. Surnommé « Le romancier des Apaches », il réalisa certains des plus forts tirages d'édition de l'entre-deux-guerres.


Sources d'inspiration


Il définit lui-même son œuvre comme « un romantisme plaintif où l’exotisme se mêle au merveilleux avec une nuance d’humour et désenchantement ». Dans ses livres transparaît l'aspiration à un ailleurs : « Des rues obscures, des bars, des ports retentissant des appels des sirènes, des navires en partance et des feux dans la nuit ». L'enfant battu par son père corse consacra sa vie aux minorités et en fera souvent le sujet de ses romans : Canaques, témoins de ses premières années à Nouméa, prostitués, mauvais garçons.


Œuvres



Romans



Biographies romancées



Chansons



Souvenirs



Reportages



Varia



Scénario



Adaptation



Distinctions



Hommages



Notes et références


  1. (es) « Francis Carco »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Cabaret Voltaire (consulté le )
  2. (en-US) Elizabeth Wassell, « Katherine Mansfield: the radiant touch of genius », The Irish Times, (lire en ligne, consulté le )
  3. CARCO (Francis) Lettre autographe signée adressée à Joseph Kessel.
  4. Francis Carco, Gilles Freyssinet, Le Paris de M'sieur Francis, Arcadia Editions, 2005, p. 337
  5. « Dossier dans l’ordre de la Légion d'honneur de François Marie Alexandre Carcopino-Tusoli, non communicable », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes


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Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Francis Carco

Francis Carco (born François Carcopino-Tusoli) (1886–1958) was a French author, born at Nouméa, New Caledonia. He was a poet, belonging to the Fantaisiste school, a novelist, a dramatist, and art critic for L'Homme libre and Gil Blas. During World War I he became an aviation pilot at Étampes, after studying at the aviation school there. His works are picturesque, painting as they do the street life of Montmartre, and often being written in the argot of Paris. He has been called the "romancier des apaches." His memoir, The Last Bohemia: From Montmartre to the Latin Quarter,[1] contains reminiscences of bohemian life in Paris during the early years of the 20th century.
- [fr] Francis Carco

[ru] Франсис Карко

Франсис Карко (настоящие имя и фамилия — Франсуа Каркопино-Тюзоли) (фр. Francis Carco; 3 июля 1886, Нумеа, Новая Каледония (заморская территория Франции) — 26 мая 1958, Париж) — французский писатель , поэт, эссеист, журналист, искусствовед, член Гонкуровской академии (Девятый куверт, 1937—1958).



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