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Frédéric Plessis (Brest - Paris 15e ) est un poète, romancier, journaliste et professeur de lettres français.

Frédéric Plessis
Biographie
Naissance

Brest
Décès
(à 90 ans)
Rue Germaine-de-Staël (15e arrondissement de Paris, France)
Nom de naissance
Frédéric Édouard Plessis
Nationalité
Française
Activités
Journaliste, écrivain, poète, philologue classique
Autres informations
Chaire
Ancienne université de Paris
Parti politique
Action française‎‎
Membre de
Ligue de la patrie française
Distinctions
Liste détaillée
Prix Archon-Despérouses ()
Prix Montyon ()
Prix Alfred-Née ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Prix Paul-Verlaine ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()
Signature

Biographie



Origine familiale


La famille Plessis est originaire des Côtes d'Armor. Son père, Édouard-Henri-Joseph Plessis, est né à Saint-Brieuc. Sa mère Marie-Louise Brunot naît à Guingamp. Le couple se marie à Guingamp en novembre 1846.

Édouard Plessis est médecin de marine. C'est dans le cadre de son travail qu'il vint habiter à Brest, rue de la Mairie (actuelle rue de Lyon). En 1839, Édouard Plessis soutient une thèse à la Faculté de médecine de Montpellier intitulée Des caractères anatomiques, des symptômes et de la marche des varices. Des voiries sous le point de vue de l'hygiène publique. Des ganglions nerveux : tout renflement nerveux est-il un ganglion ? Vibrations des membranes, leurs lois, applications à la membrane du tambour. Édouard Plessis meurt en 1882.

Marie-Louise Plessis, née Brunot, est la fille d'un sous-préfet de Guingamp. Très cultivée, elle a eu une grande influence littéraire sur son fils Frédéric. Elle a laissé de nombreux poèmes, composés entre 1868 et 1890, réunis dans un recueil intitulé Clartés du soir, poésies, resté inédit jusqu'à ce soir. Elle meurt à Paris en 1899.

Frédéric Plessis a une sœur aînée, Julie.


Enfance


Frédéric-Édouard Plessis naît à Brest, « rue de la Mairie » (désormais rue de Lyon), le . Il habite la Cité du Ponant jusqu’à l’âge de treize ans. Élève brillant et sérieux, scolarisé au collège Saint-Louis, il a de bonnes dispositions, notamment en latin : il l’apprend « un peu comme Montaigne, « sans grammaire ou précepte », en entendant son père réciter des vers de Virgile »[1]. En 1864, la famille Plessis déménage et s’installe à Paris. Frédéric est élève au lycée Louis-le-Grand ; il obtient son baccalauréat deux ans plus tard.


Études


Après son baccalauréat, Frédéric Plessis commence des études à la Faculté de médecine de Paris, comme le souhaite son père. Une année lui suffit pour comprendre que ce n'est pas sa voie. Il s'inscrit ensuite à la Faculté de droit de Rennes : le 23 juillet 1872, il y soutient un mémoire de licence intitulé Jus romanum. De rebus auctoritate judicis possidentis seu vendendis. De la Déclaration de faillite et de ses principaux effets. Il revient alors à Paris afin d'y poursuivre ses études jusqu'au doctorat. En 1876, il soutient une thèse de droit intitulée Du mandat en droit romain. Du mandat et de la gestion d’affaires en droit français. Mais les études de droit ne lui suffisent pas : il décide de faire des études de lettres. « Ni la magistrature ni le barreau ne lui offrent d'attraits capables de le fixer définitivement et [...] il opte pour l'enseignement supérieur des Lettres »[2].

En 1878, il est licencié ès lettres de l'université de Clermont-Ferrand, où il se lie d'amitié avec Emmanuel des Essarts et Pierre de Nolhac. Il suit les cours d'Eugène Benoist à l'Étude des Lettres Latines et ceux du linguiste Michel Bréal à l'École des Hautes Études. En 1881, il fut chargé de mission à Wolfenbüttel en Allemagne, afin d'y étudier les manuscrits de la Bibliothèque municipale. En 1884, il soutint une thèse de doctorat ès lettres, intitulée Études critiques sur Properce et ses élégies. Sa thèse complémentaire, en latin, est une édition de texte : Italici Ilias Latina. Edidit, praefatus est, apparatu critico et indice locuplete instruxit Fridericus Plessis (1885).


Carrière universitaire


En 1880, Frédéric Plessis commence sa carrière dans l'enseignement supérieur. Il enseigne le latin et la littérature latine dans différentes universités françaises : Poitiers, de 1880 à 1884 ; Caen, de 1884 à 1887 ; Bordeaux, de 1887 à 1891 ; et Lyon, de 1891 à 1892. Il est nommé maître de conférences à l'École Normale Supérieure, où il donne des cours de 1894 à 1907 avec une interruption en 1898 ou René Durand (1864-1962) le suppléait sans toutefois être docteur[réf. nécessaire]. En 1905, il obtient la chaire de poésie latine à la Sorbonne, qu'il occupe jusqu'à sa retraite, en 1922. Il siège aux soutenances de thèses pendant une vingtaine d'années et, « jamais agrégé quoique deux fois docteur, il fait partie du jury d'agrégation[3] ». Il produit de nombreuses traductions et éditions latines (Térence, Properce, Cicéron, Virgile, Horace) en traitant principalement la poésie latine.


Mort


Mort à son domicile parisien de la rue de Staël, il est inhumé au cimetière de Vaugirard.


Vie privée


Frédéric Plessis se marie avec Berthe Le Carpentier à Caen au début des années 1880. Ils auront cinq enfants :


Opinions politiques


Proche des milieux nationalistes de l'Action française, ami de Maurice Barrès et de Charles Maurras, Frédéric Plessis soutient la candidature de Léon Daudet, à la troisième circonscription du département de la Seine sur la "Liste de Réconciliation et d'Action Nationale"[4] lors des élections législatives du 11 mai 1924. Plusieurs personnalités sont inscrites sur cette liste : Léon Daudet, député sortant et membre de l'Action française ; Maurice Pujo, rédacteur en chef de L'Action française ; et Lucien Lacour, secrétaire général de la Ligue d'Action française. Des écrivains comme Charles Le Goffic, ou des intellectuels comme Joseph Récamier, docteur en médecine, et Théodoric Legrand, directeur de l'Institut de France, figuraient aussi sur cette liste. À l'issue des élections législatives de 1924, Léon Daudet n'est pas élu.


Activités littéraires et culturelles



Frédéric Plessis, poète du Parnasse


« En 1866, un ami lui fait découvrir le recueil fondateur de l'école parnassienne : Le Parnasse contemporain[1] ». C’est une révélation pour Frédéric Plessis. Il se rapproche de ce mouvement ; plusieurs de ses poèmes paraissent dans le deuxième et le troisième Parnasse contemporain. Frédéric Plessis ne cesse plus d'écrire des poèmes. « Son nom figure aux côtés de ceux de Leconte de Lisle, Théodore de Banville et François Coppée ». Il fait la connaissance de José-Maria de Heredia, qui le conseille dans l'art des vers, et devient l'ami intime d'Anatole France. Il fréquente Leconte de Lisle et Hérédia qu'il rencontre souvent au cours de séjours de vacances à Douarnenez.

En 1889, Frédéric Plessis collabore au Parnasse breton contemporain. Le but de cette publication est de réunir en un volume quelques œuvres des poètes bretons contemporains. C'est ainsi que Louis Tiercelin, ami et disciple de Leconte de Lisle et de Heredia, décide de publier à Rennes et à Paris Le Parnasse breton contemporain avec l'aide de Jean-Guy Ropartz. Frédéric Plessis y contribue par cinq poèmes : « Au poète de L'Aurore (Maurice Bouchor) », « Mon Jardin (Bordeaux) », « À la Bretagne », « Sine Nomine » et « Gloire latine ». Au même moment est lancée la revue L'Hermine, publiée à Vannes, puis à Rennes, de 1889 à 1911, dont le but est, « pendant vingt-deux ans, d'entretenir chez les écrivains de Bretagne, non seulement une conscience régionale, mais aussi une flamme bretonne »[5].


Poèmes et recueils


Outre la publication de ses poèmes dans Le Parnasse contemporain, Frédéric Plessis en confie à d'autres revues :

Frédéric Plessis publie de son vivant quatre recueils de poèmes :

Quelques poèmes de Frédéric Plessis rappellent son enfance à Brest et en Bretagne. « De " Brest ", poème inséré dans La Couronne de lierre, [ressortirent] quelques images fortes d'une enfance passée dans '' les ruelles assombries '' d'une ville rude, '' militaire et marine '' »[1]. D'autres poèmes relatifs à la Bretagne furent publiés dans divers recueils de poèmes. Même si Frédéric Plessis ne revient à Brest qu'épisodiquement dans les années 1870 et 1880, il garde de très bons souvenirs de sa ville natale et « n'a jamais manqué de reconnaître sa dette affective envers la ville de son enfance »[6].


Ouvrages d'érudition latine


Il est l'auteur de plus d'une dizaine d'ouvrages et d'éditions scientifiques, traitant de la civilisation antique (plus particulièrement de la littérature latine). Son plus important ouvrage est La Poésie latine : de Livius Andronicus à Rutilius Namatianus, publié chez Klincksieck en 1909. Ce livre est la somme de tout son enseignement. Cet important traité évoquait six siècles de poésie latine. « Son enseignement allie un très rigoureux savoir philologique et une approche sensible et vivante des textes anciens ».

Frédéric Plessis écrit aussi de nombreux articles dans des revues de philologie :


Romans


Frédéric Plessis est l'auteur d'une dizaine de romans qu'il avait publiés en pré-original dans les revues suivantes :

Frédéric Plessis aurait servi de modèle à Anatole France pour le personnage de Lucien Bergeret, dans la tétralogie romanesque L'Histoire contemporaine, parue entre 1897 et 1901. Il y représente l'archétype de l'intellectuel français de la fin du XIXe siècle, sorte d'éternel Socrate.


Critique littéraire


Frédéric Plessis écrit des articles sur la littérature contemporaine dans les revues suivantes :

Frédéric Plessis a aussi tenu une rubrique de critique littéraire dans :

Il a été l'un des collaborateurs de la Revue critique des idées et des livres fondée en 1908 par Jean Rivain et Eugène Marsan. De 1907 à 1909, il est l'un des directeurs du Bulletin critique.


Publications


Note : l'année indiquée est la date de la première parution


Poésie



Publications savantes



Romans



Prix et récompenses


Frédéric Plessis a reçu quatre prix littéraires de l'Académie française :

En 1921, le nom de Frédéric Plessis figure sur une promotion de la Légion d'Honneur, grâce à Léon Bérard, qui est ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Dans la promotion du 31 juillet 1921, il a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur. En 1939, il reçoit la rosette et le titre d'Officier de la Légion d'Honneur.


Hommages


Une rue porte son nom à Brest. Cela a été permis par la délibération du 23 mai 1960 du Conseil municipal qui a autorisé la création d’une rue Frédéric-Plessis dans le bourg de Lambézellec ; le but étant de faire connaître l’auteur par les Brestois[réf. nécessaire].

Une journée d'étude consacrée à Frédéric Plessis a eu lieu en juin 2012 à l'Université de Bretagne Occidentale - Faculté Victor Ségalen[10]. Cette journée a été organisée par le Centre d'étude des correspondances et des journaux intimes (UBO-CNRS).

Une exposition s'est tenue à la Bibliothèque municipale de Brest en juin 2012 (en collaboration avec l'UBO)[11].


Bibliographie



Sur l'auteur



Sur Le Parnasse et Le Parnasse breton contemporain



Notes et références


  1. Jean-Pierre Dupouy, « Frédéric Plessis (1851-1942) », Les Cahiers de l'Iroise, , p. 11
  2. Pierre d'Hérouville, « Frédéric Plessis (1851-1942), Breton de Rome, philologue, latiniste, professeur », Annales de Bretagne, , p.18
  3. Pierre d'Hérouville, « Frédéric Plessis (1851-1942) Breton de Rome, philologue, latiniste, professeur », Annales de Bretagne, , p.20
  4. Récépissés - Déclaration de candidature aux élections législatives du 11 mai 1924 dans le Fonds Plessis à Brest
  5. Jacques Demougin (dir.), Dictionnaire des littératures françaises et étrangères, Paris, Larousse,
  6. Jean-Pierre Dupouy, « Frédéric Plessis (1951-1942) », Les Cahiers de l'Iroise, , p. 12
  7. Texte en ligne sur Gallica
  8. Frédéric Plessis a commencé à écrire ce roman en 1928, mais il est resté inachevé - d'où ce décalage entre la publication de Rose et Rosine et l'écriture de La Petite Fanny. Rose et Rosine a sans doute été écrit au début des années 1920.
  9. http://www.academie-francaise.fr/prix-archon-desperouses.
  10. « Dossier de presse », sur www.univ-brest.fr, (consulté le )
  11. « Frédéric Plessis : un écrivain et poète brestois à redécouvrir », sur www.ouest-france.fr, (consulté le ).

Liens externes


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