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Henri de Régnier, né le à Honfleur et mort le à Paris, est un écrivain et poète français, proche du symbolisme.

Henri de Régnier
Portrait photographique de Régnier en 1917 par Meurisse.
Fonction
Fauteuil 39 de l'Académie française
-
Eugène-Melchior de Vogüé
Jacques de Lacretelle
Biographie
Naissance

Honfleur
Décès
(à 71 ans)
16e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Nom de naissance
Henri François Joseph de Régnier
Nationalité
Française
Formation
Collège Stanislas
Activités
Écrivain, critique littéraire, librettiste, poète, critique
Conjoint
Parentèle
Autres informations
Membre de
Club des longues moustaches
Académie française
Mouvement
Symbolisme
Distinctions
Prix Vitet ()
Grand officier de la Légion d'honneur‎
Archives conservées par
Bibliothèque de l'Institut de France (d) (Ms 6284 à 6315)[1]
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8926-8927, 2 pièces, -)[2]
Signature de Régnier dans son dossier de Légion d'honneur (1897).
Vue de la sépulture d’Henri de Régnier au Père-Lachaise.

Biographie


Issu d'une famille noble de Normandie, Henri de Régnier commence ses études au collège Stanislas. Après avoir fait son droit dans la perspective d’entrer dans la diplomatie, il se consacre rapidement aux lettres. À partir de 1885, il commence à publier des vers dans des revues symbolistes de France et de Belgique. Le , il publie ses premiers vers, dans la revue Lutèce[3]:35, puis dans le Scapin[4]:21.

Admirateur de Mallarmé, aux « mardis » duquel il assiste régulièrement dans sa jeunesse[4]:18, il est d’abord influencé par Leconte de Lisle[3]:56 et surtout par José-Maria de Heredia dont il épouse, en 1895[5], l’une des filles, Marie, poète elle-même sous le pseudonyme de Gérard d'Houville. Ce mariage n'est pas heureux, et à partir de la fin de l'année 1897, Marie entretient une relation presque stable avec un de ses meilleurs amis, le poète et romancier Pierre Louÿs. Pierre de Régnier (dit Tigre), né le , serait le fils de Pierre Louÿs, d’après son biographe Jean-Paul Goujon[6].

Dès son premier recueil, Poèmes anciens et romanesques (1889), il acquiert la notoriété. Ses nombreux volumes de poésie  Tel qu’en songe (1892), Aréthuse (1895), Les Jeux rustiques et divins (1897), Les Médailles d’argile (1900), La Cité des eaux (1902), La Sandale ailée (1905), Le Miroir des heures (1910)  demeurent fidèles à l'idéal classique avec toujours plus de liberté dans la forme, entre Verlaine et Valéry, à la rencontre entre le Parnasse et le symbolisme. Sa poésie révèle l'influence de Jean Moréas, Gustave Kahn et Stéphane Mallarmé, et surtout celle de son beau-père, José-Maria de Heredia.

Il écrit également des contes (Contes à soi-même (1893)) et des romans : son œuvre la plus connue, La Double maîtresse (1900), est un roman freudien avant l’heure ; il faut citer aussi Le Bon plaisir (1902), Le Mariage de minuit (1903), Les Vacances d’un jeune homme sage (1903), Les Rencontres de M. de Bréot (1904), Le Passé vivant (1905), La Peur de l’amour (1907), La Flambée (1909), La Pécheresse (1920), L’Escapade (1925), etc. Henri de Régnier a une prédilection pour le XVIIIe siècle où il puise volontiers ses sujets, parfois scabreux, et dont il pastiche même le style[3]:257.

L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1899.

Également critique littéraire, il fait ses débuts de chroniqueur, en 1908, au Journal des débats[4]:101, avant de tenir le feuilleton littéraire du Figaro de 1919[4]:101 à 1936[7]. Il est un grand ami du peintre Henri Farge[8] et d'Antonio de La Gandara, qu’il qualifie d’« aimable dessinateur whistlérien », dans son journal[9].

Ayant vécu un temps rue de Magdebourg[10], il fréquente les salons de la haute société parisienne, notamment celui de la comtesse de Fitz-James[11], des Bonnières, de la comtesse de La Baume-Pluvinel au palais Dario, ou de Madeleine Lemaire[3]:91.

Tombe de Henri de Regnier (cimetière du père Lachaise, div 86).
Tombe de Henri de Regnier (cimetière du père Lachaise, div 86).

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[12].


Élection à l’Académie française


Portrait d'Henri de Régnier par Félix Vallotton paru dans Le Livre des masques de Remy de Gourmont (1898).
Portrait d'Henri de Régnier par Félix Vallotton paru dans Le Livre des masques de Remy de Gourmont (1898).

En , il se présente une première fois à l’Académie française, au fauteuil d’André Theuriet[13], mais c’est Jean Richepin qui enlève le siège. Rentré chez lui, Henri de Régnier se serait laissé tomber dans un fauteuil en murmurant « José Maria ! »[14]. Enfin élu, par dix-huit voix, le , contre Pierre de Nolhac, au fauteuil d’Eugène-Melchior de Vogüé, c’est le comte Albert de Mun qui le reçoit, le . Le discours par lequel il s’acquitte de cette tâche, et qu’il prononce, contre tous les usages, debout, prend les apparences d’un éreintement. Parlant des romans de Régnier, il déclare :

« Je les ai lus, ces romans, je les ai tous lus et jusqu’au bout, car j’ai été capitaine de cuirassiers. Mais pour parler davantage, entre les graves images qui gardent notre Coupole, des aventures de vos Amants singuliers, des Rencontres de M. de Bréot et des Tentations de M. Nicolas de Galandot, convenez monsieur que je ne suis plus assez cuirassier…[15] »

Si les pointes à l’endroit du récipiendaire sont de coutume dans les réceptions académiques, on n’avait pas entendu de critique aussi ferme d’un nouvel élu depuis l’entrée d’Alfred de Vigny. Henri de Régnier reçoit à son tour Pierre de La Gorce en 1917, René Boylesve en 1919, Henry Bordeaux en 1920 et Pierre Benoit en 1932.

De 1908 à 1911, il fait partie du club des Longues moustaches qui se réunit au caffè Florian[16].


Œuvres


Lettre de Henri de Régnier.
Lettre de Henri de Régnier.
Plaque commémorative apposée au domicile parisien de Henri de Régnier et de Marie de Heredia au no 24 de la rue Boissière.
Plaque commémorative apposée au domicile parisien de Henri de Régnier et de Marie de Heredia au no 24 de la rue Boissière.

Poèmes mis en musique



Notes et références


  1. « http://www.academiedeversailles.com/_219521 »
  2. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom REGNIER Henri de (consulté le )
  3. Patrick Besnier, Henri de Régnier : de Mallarmé à l’Art Déco, Paris, Fayard, , 532 p. (ISBN 978-2-213-68921-0, lire en ligne), p. 91.
  4. Bernard Quiriny, Monsieur Spleen : notes sur Henri de Régnier, Paris, , 274 p. (ISBN 978-2-02-110740-1, lire en ligne), p. 101.
  5. Archives de Paris.
  6. Jean-Paul Goujon, Dossier secret Pierre Louÿs-Marie de Régnier, Paris, Christian Bourgois, , 188 p. (ISBN 978-2-267-01631-4, lire en ligne), p. 113.
  7. Maud Dubois, L’Œuvre sans fin : réception des romans de Monique Saint-Hélier par la critique française (1932-1955), Genève, Droz, , 494 p. (ISBN 978-2-600-31762-7, lire en ligne), p. 220.
  8. Catherine Pozzi, La Flamme et la Cendre : correspondance, Paris, Gallimard, , 707 p. (ISBN 978-2-07-077254-4, lire en ligne), p. 494.
  9. Correspondance générale, Paris, L’Âge d’homme (lire en ligne), p. 595, note 3.
  10. « Discours de réception de Jacques de Lacretelle | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  11. Bernard Auffray, Pierre de Margerie (1861-1942) et la vie diplomatique de son temps, Paris, Klincksiek, , 528 p. (ISBN 978-2-252-01827-9, lire en ligne), p. 116.
  12. 86e division. Voir Michel Dansel, Au Père-Lachaise : son histoire, ses secrets, ses promenades, Paris, Fayard, , 269 p. (ISBN 978-2-213-63233-9, lire en ligne), p. 109.
  13. Christian Gury, Les Académiciennes, Paris, Kimé, , 255 p. (ISBN 978-2-84174-038-3, lire en ligne), p. 92.
  14. Jean-Charles Cozic et Daniel Garnier, La Presse à Nantes : les années Schwob, Paris, Atalante, , 399 p. (ISBN 978-2-84172-396-6, lire en ligne), p. 113.
  15. Géraldi Leroy et Julie Bertrand-Sabiani, La Vie littéraire à la Belle Époque, Paris, FeniXX, , 392 p. (ISBN 978-2-13-068314-8, lire en ligne), p. 147.
  16. Michel Bulteau, Le Club des longues moustaches, Paris, La Table Ronde, , 208 p. (ISBN 978-2-7103-8720-6, lire en ligne).

Bibliographie



Filmographie



Liens externes



На других языках


[en] Henri de Régnier

Henri-François-Joseph de Régnier (28 December 1864 – 23 May 1936) was a French symbolist poet, considered one of the most important of France during the early 20th century.
- [fr] Henri de Régnier

[ru] Ренье, Анри де

Анри́ Франсуа́ Жозе́ф де Ренье́ (фр. Henri-Francois-Joseph de Régnier, 28 декабря 1864 (1864-12-28), Онфлёр, Кальвадос — 23 мая 1936, Париж) — французский поэт и писатель, член Французской академии (1911).



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