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Georges Chervelle, dit Jacques Ferny (Yerville, Paris, ), est un auteur de livrets d'opérettes et pièces de théâtre, poète, chansonnier et goguettier français et montmartrois[1].

Jacques Ferny
Jacques Ferny par Georges Redon, Le Rire, 1895.
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Nationalité
Française
Activités
Écrivain, poète, librettiste, chansonnier

Très renommé en son temps pour ses chansons socio-politiques, il est à présent oublié par le grand public.


Biographie


Une chanson de Jacques Ferny publiée en 1920 dans Le Journal amusant, 17 janvier 1920.
Une chanson de Jacques Ferny publiée en 1920 dans Le Journal amusant, 17 janvier 1920.
Un recueil de chansons publié en 1900.
Un recueil de chansons publié en 1900.

Georges Chervelle, dit Jacques Ferny, est né le à Yerville (Seine-Inférieure). Il commence ses études au séminaire d'Yvetot et les termine au lycée de Rouen, où il décroche le prix d'honneur. Après avoir fait son volontariat au 21e dragons, il entre à l'étude de Me Boullié, avoué à Évreux, chez qui il déploie tout son zèle à expédier... une opérette bouffe, Tomboli-Tombola. L'année suivante, il fait représenter, au Casino Marie-Christine du Havre, une fantaisie basochienne, Trente-cinq Minutes de Procédure. Peu de temps après, le théâtre des Arts de Rouen monte de lui Une Nuit à Trianon, « opéra-comique d'une délicieuse fraîcheur et d'une poésie agréablement musquée[2] », musique de A.-F. Prestreau. Cette pièce est traduite en italien par Golisciani et créée sous cette forme au théâtre Sannazaro de Naples en 1890, par la Toresella.

En 1887, Ferny monte à Paris, et entre à l'étude de Me Mignon. « L'air de la capitale, saturé de blague et de satire montmartroises, influant sur son cerveau, le jeune clerc renonça à sa première manière et se consacra à la chanson[2]. »

Un soir de 1891, à Montmartre, l'artiste imitateur Florent le présente à Horace Valbel, qui, pendant une absence de Rodolphe Salis, règle les soirées du célèbre cabaret du Chat noir. Timide et quelque peu ému, il chante l'Alibi, l'Écrasé, le Missel explosible et la Visite présidentielle. Ferny est applaudi, félicité, fêté et définitivement engagé.

Jules Jouy ayant quitté la présidence des réunions de la goguette du Chat Noir, sa succession échoit à Ferny. C'est à une de ces réunions que se révèle Vincent Hyspa, avec le Ver solitaire.

En 1893, Ferny fait représenter au Chat Noir une pièce de théâtre d'ombres : Le Secret du Manifestant, dessins de Fernand Fau.

En 1894, en compagnie de Victor Meusy, Jules Jouy et Paul Delmet, Ferny inaugure, dans un local attenant au Nouveau-Cirque, le cabaret du Chien Noir, qu'il ne quitte que pour le théâtre de la Roulotte, où il demeure trois ans.

Ferny chante aussi par la suite dans les principaux cabarets parisiens. Et fait des tournées qui l'amènent en Roumanie, Turquie et Russie.

Dans les années 1920 il publie des chansons dans Le Journal amusant.

En 1927, il succède à Xavier Privas à la présidence de « La Chanson de Paris ».

Ferny a été également administrateur de la SACEM.

Il meurt à Paris le , à l'âge de 73 ans.


Points de vue sur Ferny


Francisque Sarcey, rendant compte d'une soirée passée au cabaret du Chat Noir[2] :

... Ces messieurs nous ont régalés de morceaux dont quelques-uns sont vraiment délicieux. Il faut tirer de pair M. Jacques Ferny, dont l'originalité est très piquante. Il dit les choses les plus énormes avec un air détaché qui est le plus plaisant du monde. Dans une de ses chansons, il suppose que l'un des hommes les plus austères et les plus graves de la Chambre s'est décidé à faire la fête un soir. Il le nomme ; mais nous, passons. Chaque couplet se termine par un « ohé! ohé! » que le personnage politique lance d'une voix pudique et triste. L'effet est d'un comique irrésistible, qui s'accroît à chaque fois par la répétition. J'ai pouffé de rire. Il y a encore une chanson de lui sur les conférenciers et les chanteuses, qu'il détaille, avec son air de pince-sans-rire, de la façon la plus amusante du monde...
Jacques Ferny, dont la satire est fine, tranchante, met à nu toutes les tares des fantoches de la politique ; il souligne dans la diction son impitoyable ironie par un débit bref, cassant, qui hache les phrases et les mots et provoque une hilarité irrésistible. Ses couplets sont établis avec méthode, lentement élaborés, et livrés seulement au public lorsqu'ils ont atteint le degré voulu de perfection. Nul à Montmartre n'observe comme lui ce précepte de l'Art poétique :
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse et le repolissez.
Aussi, chose remarquable, trouve-t-on à la lecture de ses livres autant de plaisir qu'à l'audition de ses chansons. Je dirai plus, on y éprouve une joie nouvelle en constatant la conscience et la recherche de la forme qui ont présidé à la confection de ces petits poèmes frondeurs et si gaiement irrévérencieux.

Chansons



Deux recueils


En 1902, Léon de Bercy note que toutes les chansons de Ferny ont été éditées exceptée Éloge de l'Exposition, qu'il chanta durant toute la durée de l'Exposition universelle de 1900 au cabaret des Noctambules. Ces chansons formant deux volumes[3] :


Ses plus grands succès



Théâtre d'ombres



Théâtre


Ferny a donné au théâtre de la Bodinière, aux représentations du Gardénia, dont il a été président, deux actes : Le Papillon dans la Lanterne et Potoir or not Potoir[2].


Filmographie



Hommage



Notes et références


Sur les autres projets Wikimedia :

  1. « Le missel explosible », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  2. Léon de Bercy Montmartre et ses chansonniers, Paris 1902. La biographie de Ferny publiée dans ce livre indique 1864 comme année de sa naissance. Le site de la BNF indique 1863. Cette dernière date a été préférée pour la rédaction de cet article.
  3. Léon de Bercy Montmartre et ses chansons, poètes et chansonniers, orné de 5 portraits-charges par C. Léandre, H. Daragon éditeur, Paris 1902, p. 115.
  4. Théodore Botrel Les souvenirs du barde errant, Préface de Charles le Goffic, Librairie Bloud et Gay, Paris 1926, chapitre 26.
  5. Charles le Goffic, préface au livre de Théodore Botrel Les souvenirs du barde errant, Paris 1926.
  6. « L'écrasé », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )

Sources





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