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Barbier Michel Cubières de Palmeseaux[1], né à Roquemaure dans le Gard le et mort à Paris le [2], est un homme de lettres, poète et auteur dramatique français. Se faisant appeler tour à tour le Chevalier de Cubières, Dorat-Cubières, Citoyen Cubières, Michel de Cubières-Palmézeaux[3], entre la fin de l'Ancien Régime et la Restauration, il est resté dans l'histoire littéraire comme un emblème de la girouette politique et du poète frivole[4].

Michel de Cubières
Biographie
Naissance

Roquemaure
Décès
(à 67 ans)
Paris
Nationalité
Française
Activités
Entomologiste, poète, dramaturge
Fratrie
Louis Pierre de Cubières
Autres informations
Influencé par
Claude-Joseph Dorat

Biographie


Frère cadet de Louis Pierre, page de Louis XV et écuyer de Louis XVI, Michel de Cubières, que l'on destine à l'état ecclésiastique, est envoyé au séminaire à Orange, à Nîmes et à Paris. Exclu de Saint-Sulpice pour mauvaise conduite, il sollicite le patronage du poète-mousquetaire Claude Joseph Dorat, qui lui conseille de troquer son habit noir contre un autre de taffetas à lames roses, de rechercher les faveurs des femmes de condition, et surtout de relire Les Tourtourelles de Zulims, dont l'auteur n'est autre que lui-même. Michel de Cubières suit ses conseils à la lettre. Devenu écuyer de la comtesse d'Artois, il ne tarde pas à faire de la protectrice et amante de Dorat, Fanny de Beauharnais, sa maîtresse attitrée. Il inonde le public de petits vers galants, douceureux et fadement spirituels à la gloire des Iris et des Chloé qui peuplent les pages de l’Almanach des Muses. À la mort de Dorat, en 1780, il prend en son hommage le nom de Dorat-Cubières.

Quand vient la Révolution, il chante la prise de la Bastille et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ; devenu secrétaire de la Commune de Paris, il met en vers le calendrier républicain et pleure la mort de Marat et de Lepeletier. Lors du coup d'État du 18 brumaire, il célèbre cet événement dans son poème Trasybule et entonne les louanges du vainqueur de Marengo. Enfin, à la Restauration, il remercie Barruel-Beauvert, à qui il avait sauvé la vie sous la Terreur, de lui avoir fait accorder la décoration du Lys, « ce signe révéré de tout le genre humain »[5].

Sans conviction en politique comme en littérature, doué d'une grande facilité mais prolifique à l'excès, Michel de Cubières s'essaya dans tous les genres, sans parvenir à percer dans aucun. Il collabora au Mercure de France, au Journal encyclopédique et à la Décade philosophique. Il fit paraître, entre 1776 et 1806, une vingtaine de pièces de théâtre : comédies, opéras, tragédies, drames burlesques. Celles qui furent jouées furent sifflées; celles qui ne le furent pas furent réprouvées par la critique. En matière de poésie, le disciple de Dorat fut qualifié par Rivarol de « ciron en délire qui veut imiter la fourmi »[6]. C'était, écrit Alfred Marquiset, un « madrigalier », « ou arbre à madrigaux », qu'il suffisait de « toucher pour faire tomber un distique ou un quatrain »[7].


Choix de publications



Essais moraux



Critique littéraire


Histoire de la littérature
Didactique
Écrits sur d'autres auteurs

Écrits politiques


Essais politiques
Poésie révolutionnaire
Poésie napoléonienne

Théâtre


Comédies
Drames historiques
Tragédies

Œuvres réunies



Notes et références


  1. T. M. Mustoxidi, Histoire de l’esthétique française, p. XI (273), Librairie ancienne Honoré Champion, Paris, 1920.
  2. Paris, État civil reconstitué, vue 5/51.
  3. Ses noms de plume furent aussi nombreux que variés : Chevalier de Laurès, Chevalier de Morton, Ignace de Castel-Vadra, M. de Maribarou, Énégiste-Palmézeaux, Métrophile, un Antique membre de l'Académie des antiquités de Hesse-Cassel, un Ermite de Seine-et-Marne, etc. (BNF 12524505)
  4. « Au fond Cubières était un homme d'esprit qui ne fit jamais rien de bon, parce qu'il n'écrivit jamais sous l'inspiration de sa conscience. » — Émile Lefranc, Histoire élémentaire et critique de la littérature. Littérature française (XVIIIe et XIXe siècles), Paris et Lyon : Périsse frères, 1841, p. 105.
  5. Cité par Michel Nicolas (voir les sources).
  6. Cité par Jules et Edmond de Goncourt, Histoire de la société française pendant la Révolution, Paris, E. Dentu, 1854, p. 11.
  7. Cité par Érick Noël, Les Beauharnais : une fortune antillaise, 1756-1796, Genève, Droz, 2003, p. 215.
  8. Ils sont publiés dans P. L. Jacob, Bibliographie et iconographie de tous les ouvrages de Restif de la Bretonne : comprenant la description raisonnée des éditions originales, des réimpressions, des contrefaçons, des traductions, des imitations, etc. y compris le détail des estampes et la notice sur la vie et les ouvrages de l'auteur par son ami Cubieres Palmézeaux avec des notes historiques, critiques, et littéraire, Paris, Auguste Fontaine, 1875. Ouvrage numérisé.

Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Michel de Cubières

Michel, chevalier de Cubières (27 September 1752 – 23 August 1820) was an 18th-century French writer, known under the pen-names of Palmézaux and Dorat-Cubières, taking the latter name as he had Claude Joseph Dorat as his master.
- [fr] Michel de Cubières



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