Alexis Leger, dit Saint-John Perse, né le à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et mort le à Hyères dans le Var, est un poète, écrivain et diplomate français, lauréat du prix Nobel de littérature en 1960.
Pour les articles homonymes, voir Saint John, Perse et Leger.
Saint-John Perse
Portrait de 1960.
Fonction
Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères
Académie américaine des arts et des sciences Académie bavaroise des beaux-arts
Adjectifs dérivés
persien, persienne
Distinctions
Prix Nobel de littérature ()
Liste détaillée
Chevalier de la Légion d'honneur () Officier de la Légion d'honneur () Commandeur de la Légion d'honneur () Grand officier de la Légion d'honneur () Prix Nobel de littérature ()
En marge des mouvements littéraires de son époque, sa poésie, en versets, est réputée pour son hermétisme, mais aussi pour sa force d’évocation. Il reçoit le prix Nobel de littérature «pour l’envolée altière et la richesse imaginative de sa création poétique, qui donne un reflet visionnaire de l’heure présente[1]».
Biographie
Jeunesse et débuts diplomatiques
Alexis Leger, enfant, avec sa grand-mère, sa mère et ses sœurs, en 1896.
Fils d'Édouard Pierre Amédée Leger, avocat-avoué en Guadeloupe à partir de 1873[2], et de Marie Pauline Françoise Renée Dormoy, fille d'une famille de planteurs guadeloupéens[3], Alexis Leger naît au no54 rue Achille-René-Boisneuf[4] à Pointe-à-Pitre. Il y passe son enfance, ainsi qu'à l'îlet Feuille où il découvre la nature, et surtout dans les deux importantes demeures familiales que sont «La Joséphine»[5] — une caféière sur les hauteurs de Saint-Claude au sud de Basse Terre — et «Le Bois-Debout» — une exploitation de canne à sucre à Capesterre — qui marqueront son imaginaire[6]. Il fait son entrée en huitième[7] en octobre 1894 au lycée de Pointe-à-Pitre tout récemment créé (futur lycée Carnot en 1895) mais suit ses parents partis pour Pau en [8]. Il entre en classe de cinquième au lycée de la ville, l'actuel lycée Louis-Barthou[9] (c'est un autre lycée de Pau qui porte aujourd'hui son nom). Il fait ensuite des études de droit à Bordeaux dès 1904, puis effectue son service militaire dans l'infanterie à Pau dès la fin de ses études.
Il rencontre assez tôt le poète Francis Jammes, en 1902[10], qui habite alors à Orthez, lequel le présente notamment à Paul Claudel, avec qui il entretient des relations mouvementées. Grâce à Jammes encore, il entre en relation avec André Gide et le milieu de la NRF. Gide et Jacques Rivière le poussent à publier ses premiers poèmes[11]. Les poèmes «Images à Crusoé» puis «Éloges» paraissent dans La Nouvelle Revue française en 1909 et 1910, puis en recueil sous le titre Éloges en 1911. Valery Larbaud lui consacre un article très élogieux dans la revue La Phalange.
Carrière diplomatique
Alexis Leger à Locarno en 1925. De gauche à droite: Saint-John Perse, Henri Fromageot, Aristide Briand, Philippe Berthelot.
Ayant réussi le concours des consulats en 1914, Alexis Leger est affecté au service de presse du ministre Théophile Delcassé, puis à la Maison de la presse du ministère des Affaires étrangères avant d'être nommé secrétaire de la légation française de Pékin[12] où il reste de 1916 à 1921[13]. Il entretenait probablement une relation secrète avec Madame Dan Pao Tchao (née Nellie Yu Roung Ling), bien que selon cette dernière, il ne l'utilisât que pour obtenir des informations de la haute société pékinoise[14]. En , il effectue une excursion en Mongolie-Extérieure avec traversée du désert de Gobi, le voyage dit de la «Tête de cheval», pour retrouver la tombe de Gengis Khan en compagnie entre autres du sinologue Gustave-Charles Toussaint, le directeur général des postes chinoises, Henri Picard-Destelan, et le docteur Jean-Augustin Bussière[15]. Il en a parlé comme d’une expédition alors que l’aller-retour de Pékin à Ourga (Oulan-Bator) a duré dix jours et s'est fait en train et en voiture[16]. À son retour, remarqué par Aristide Briand, il est nommé à l'administration centrale du ministère en 1922 puis devient, en 1925, directeur du cabinet du ministre. En , il remplace Philippe Berthelot souffrant, au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, poste qu'il occupe jusqu'en 1940, avec les rang et dignité d'ambassadeur de France.
Peu de temps après avoir été nommé directeur de cabinet d'Aristide Briand, Alexis Leger, alors germanophile[17], est l'un des principaux auteurs des accords de Locarno en , plaidant pour une «conciliation franco-allemande pour assurer la sécurité de la France puis de l'Europe»[18].
En 1929, il rédige pour Aristide Briand le Mémorandum sur l'organisation d'un régime d'union fédérale européenne sur mandat de l'Assemblée générale de la Société des Nations. Aristide Briand a été son mentor et après sa mort en 1932, son disciple prolonge son influence au quai d'Orsay et ce, tout le temps qu'il y reste. Ce que l'on a appelé la «pactomanie» lui a ensuite été reproché par ses ennemis politiques. Toute sa vie, Alexis Leger a défendu la mémoire de Briand, par exemple, en 1942, dans un discours à sa mémoire à New York[19].
Alexis Leger accompagne Daladier pour la négociation des accords de Munich le . Il se trouve en arrière-plan derrière Mussolini, à droite.
En tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, il participe en à la conférence de Stresa. À ce poste pendant sept ans, il assure la continuité de la diplomatie française devant la valse des ministres (plus d'un par an en moyenne, dont Pierre Laval).
Ainsi, en , au moment de son arrivée au pouvoir, Léon Blum, sur plusieurs sujets, aurait demandé: «Qu'en pense Leger?» par exemple sur l'attitude à adopter face à la remilitarisation de la rive gauche du Rhin. S'agissant de la guerre d'Espagne et de la politique de non-intervention, le rôle de Leger a peut-être été déterminant[20]. Lors des accords de Munich, il semble moins complaisant que Daladier et surtout que Georges Bonnet, son ministre, devant l'abandon de la Tchécoslovaquie: Hitler le qualifie à cette occasion de «petit Martiniquais sautillant»[21]. En , Paul Reynaud le démet brutalement de ses fonctions pour marquer une rupture avec la politique de passivité pratiquée vis-à-vis du Reich depuis sept ans et, accessoirement, pour complaire à sa maîtresse[22]. Objet d'un fort ressentiment général, il est soupçonné d'avoir brûlé des archives diplomatiques[23], dont notamment la version française des accords de Munich de 1938, pour complaire au régime hitlérien[réf.souhaitée]. Leger, remplacé par François Charles-Roux, en est blessé, refuse les affectations qui lui sont proposées en compensation, quitte Bordeaux et la France; il s'embarque pour l'Angleterre le .
Il arrive à Londres, mais tout rapprochement avec de Gaulle est impossible, Leger lui déniant toute légitimité[24]. Dans la France partiellement occupée, le régime de Vichy le déchoit de sa nationalité française, son appartement parisien (au no10, avenue de Camoëns) est mis à sac par la Gestapo et perquisitionné ensuite par la police française[25]. Leger est également radié de l'ordre de la Légion d'honneur[19]. Il s'exile alors aux États-Unis, comme de nombreux intellectuels français[26],[27].
À Washington, il trouve un emploi à la bibliothèque du Congrès grâce à Archibald MacLeish, poète américain, qui en est le bibliothécaire. Il devient, avec Jean Monnet peut-être, le seul Français qu'accepte d'écouter le président Roosevelt[28], réputé pour avoir été très méfiant à l’égard du général de Gaulle. Le chef de la France libre essaie de rallier Leger à sa cause, qui s'y refuse. De Gaulle ne lui pardonnera pas: ainsi en 1960, à l'occasion de l'attribution de son prix Nobel de littérature[29], il ne lui adresse aucune félicitation[30]. Pour résumer, de Gaulle dira de lui " Malgré les apparences, Léger n'est pas un caractère".
Après la publication de ses Œuvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade, en 1972, deux anciens diplomates notables du Quai d'Orsay, René Massigli et Léon Noël, le qualifient de «faussaire» qui aurait modifié le contenu de certaines de ses correspondances[31]. Ainsi, dans une lettre à Philippe Berthelot datée du , il prétend avoir écrit: «La marche finale de la communauté chinoise vers un collectivisme proche du communisme léniniste le plus orthodoxe »[32]. Or à l’époque, Lénine vit en Suisse, et la révolution russe n’a pas commencé[33] .
Exil américain et mort
Aux États-Unis, en Argentine et en France, il publie successivement Exil en 1942, inspirée par Rosalia Abreu, Pluies et Poème à l'étrangère en 1943, Neiges en 1944. À la Libération, depuis les États-Unis, il publie Vents chez Gallimard en 1946, puis Amers en 1957. À cette date, il revient chaque été faire de longs séjours en France, sur la presqu'île de Giens où des amis américains ont acquis pour lui une propriété, «Les Vigneaux».
Il se marie avec une Américaine, Dorothy Russel, dédicataire du Poème à l'étrangère, qu'il appelle «Dot»[34] et surtout «Diane», de vingt ans plus jeune que lui. Il publie son poème Chronique en 1960, année où lui est attribué, grâce à ses amis américains et à Dag Hammarskjöld[35], secrétaire général des Nations unies, le Prix Nobel de littérature. Son allocution au banquet Nobel du est consacrée aux rapports entre science et poésie[36],[37]. Il publiera encore le recueil Oiseaux, inspiré par Georges Braque en 1962[38], et encore quelques poèmes dans la Nouvelle Revue Française: Chanté par Celle qui fut là en 1969, Chant pour un équinoxe en 1971, Nocturne en 1973 et Sécheresse en 1974. Il meurt le , sur la presqu'île de Giens, dans le Var, où il repose désormais. Ses quatre derniers poèmes paraissent peu après en recueil sous le titre Chant pour un équinoxe. Peu avant sa mort, il avait légué tous ses manuscrits, papiers et objets personnels, ainsi que les livres de sa bibliothèque, à la ville d'Aix-en-Provence, qui aujourd'hui encore abrite la Fondation Saint-John Perse. Son épouse Dorothy est morte en 1985.
Pseudonyme et noms
Alexis Leger, en 1936.
Alexis Leger a utilisé d'autres noms de plume comme Saint Leger Leger en trois mots, ou Saintleger Leger en deux, ou St L. Leger, et enfin Saint-John Perse à partir du recueil Anabase paru en 1924 qui a été un temps signé «St-J. Perse». Il existe de nombreuses interprétations quant à ces pseudonymes, mais, de son aveu même, la nécessité d'un pseudonyme avait pour rôle de séparer sa mission diplomatique de sa fonction plus officieuse de poète. Concernant l'origine du pseudonyme définitif de Saint-John Perse, «il fut librement accueilli tel qu'il s'imposait mystérieusement à l'esprit du poète, pour des raisons inconnues de lui-même»[39]. La concomitance de publication d'Anabase et le sens du mot «anabase» – qui définit aussi la conquête par Alexandre le Grand (à rapprocher du prénom Alexis et du nom Leger du poète) de l'empire Perse – présente également un symbolisme fort. Quant au choix qui aurait pu être lié à une admiration avouée pour le poète latin Perse, il a toujours affirmé qu'il s'agissait d'une simple coïncidence.
Il n'y a pas d'accent à son nom[40], le diplomate y tenait[41], de même qu'à la prononciation «Leuger». De son vivant, il a voulu faire croire que Saint-Leger Leger était son vrai nom et Leger seulement une abréviation. D’ailleurs, dans le volume de ses Œuvres complètes (dans la collection Pléiade), il répète cette fiction. Dans sa vie privée, il s'est fait appeler par bien d'autres «petits noms» tels que Allan, Diego, Pierre Fenestre[42].
Analyse de l'œuvre
Esthétique littéraire
La poésie de Saint-John Perse est couramment réputée pour sa difficulté d'accès[43]. Il écrit en verset. Le vocabulaire est parfois technique bien que son appréhension ne soit pas indispensable pour une première imprégnation de la puissance des images et de la richesse du rythme qui caractérisent le poème persien. De ce qu'on a pu nommer le «cycle antillais» (Éloges) au «cycle provençal» (les derniers poèmes), l’œuvre de Saint-John Perse institue dans la poésie française du XXesiècle des accents de conciliation entre les avancées de la modernité rimbaldienne et mallarméenne, avec les sources les plus archaïques de la parole poétique. André Breton voyait en 1924 en Perse un «surréaliste à distance», et c'est dire les volontés diverses d'appropriations de cette esthétique singulière, par les écoles de la modernité littéraire[44]. Les premiers poèmes d’Éloges (surtout Images à Crusoé) laissent entrevoir une empreinte encore symboliste, mais ce modèle sera dépassé au gré du recueil et dès Anabase, s'impose un style déclamatoire reconnaissable entre tous, qui pousse souvent l'œuvre vers des accents lyriques prononcés (Exil, Vents et Amers notamment). Pour autant, les rythmes parfois saccadés de certains moments d'Exil, l'écriture souvent resserrée des poèmes provençaux et une certaine tension vers l'autotélisme (déjoué néanmoins) n'en apparaissent pas moins çà et là. Même par le prisme de cette variété stylistique, la parole poétique se déploie chez Saint-John Perse comme une rhapsodie accordée à l'intériorité ainsi qu'à un élan fondamental vers le monde.
«La poésie de Saint-John Perse forme un tout profond et accompli avec une vérité que je ne cesse pas d'espérer et qui tarde à me parvenir»
«C'est à partir d'une analyse sémantique et sémiologique que l'évidence d'une unicité fondamentale de l'œuvre nous est apparue» souligne Élisabeth Coss-Humbert. «Les récurrences lexicales et les thèmes qu'elles sous-tendent parcourent l'œuvre entière depuis Écrit sur la porte jusqu’à Sécheresse, sans qu'il y ait la moindre rupture dans leur utilisation sémantique et cratylienne[46].»
Thématiques
Une «histoire de l'âme» semble dessiner, au gré des poèmes, un recours suprême aux éléments du monde (neiges, pluies, grands vents, souffles océaniques), mobilisés pour atteindre le «renouement» de l'homme vers son élan vital. Du souffle épique d'Anabase au style volontairement dépouillé des textes du Grand âge, les poèmes de Saint-John Perse construisent, en une langue somptueuse, un édifice unique dans la littérature française moderne. L'œuvre entière, en une profonde cohérence, propose au lecteur de parcourir le réel humain comme «Une seule et longue phrase sans césure à jamais inintelligible[47]». Le regard porté sur le «monde entier des choses» y demeure de bout en bout, empreint d'une volonté d'intégralité qui s'accorde à la recherche en tout, d'une plénitude existentielle («Épouse du monde ma présence!»), d'une quête de l'unité. C'est sans doute en ce tribut d'une restitution à l'homme certes, mais plus intimement, à tout un chacun, du souffle premier d'une présence exaltante au monde, que l'on peut certainement considérer la richesse de cette œuvre exigeante et rare.
Cohorte ou Pour fêter des oiseaux (réécrit pour la Pléiade, 1972)
L'Animale (posthume, 1981)
L'Incertain (posthume, 2001)
Divers
Textes
Briand (discours prononcé à l’université de New York le pour la célébration du 80eanniversaire de la naissance d'Aristide Briand), (OCLC 314432457)
Poésie (allocution prononcée à Stockholm le à la cérémonie de remise du prix Nobel de littérature), (OCLC 36058700)
Pour Dante (discours prononcé à Florence le pour l'inauguration du congrès international pour le 7ecentenaire de Dante), (OCLC 221702394)
Croisière aux îles Éoliennes (notes personnelles prises en juillet 1967 lors de la cinquième et dernière croisière effectuée à bord de l'Aspara, 1re édition, 1987 dans Les Cahiers Saint-John Perse nos8-9, nouvelle transcription présentée et annotée par Claude Thiébaut en 2012 dans Souffle de Perse, hors-série no2), (OCLC 489706539)
Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1972, volume entièrement conçu par le poète lui-même sous anonymat, y compris la «Biographie», les notes et notices, la bibliographie, la correspondance (coupures, réécriture, voire écriture, etc.), avec l'aide de Robert Carlier et Gaston Gallimard. Réédition augmentée en 1982[50],[51].
Travail inédit
Gaïa, ô terre ou Recueil impossible: poème inachevé et détruit par l'auteur[52]
Correspondance
«Lettres de Saint-John Perse à Pierre Guerre [1, de 1951] et à Yvan Goll [8, de 1942-1943]», Roger Little (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no2 (1979).
«Lettres de Saint-John Perse à Roger Caillois», deux lettres, de 1956 et 1971, Henri Colliot (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no3 (1980).
«Lettre de Saint-John Perse à André Gide», de 1949, Roger Little (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no5 (1982).
«Annotations, Saint-John Perse à Friedhelm Kemp», 1956-1974, Friedhelm Kemp (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no6 (1983).
Lettres à l'étrangère, Mauricette Berne (éd.), Gallimard (1987), (OCLC 17284677).
Lettres d'Alexis Léger à Philippe Berthelot, in Jean-Luc Barré, Le Seigneur-Chat / Philippe Berthelot, 1866-1934, Plon (1988).
Correspondance Alexis Leger / Dag Hammarskjöld (1955-1961), Marie-Noëlle Little (éd.), Les Cahiers Saint-John Perse, no11 (1993), (OCLC 72871526).
Correspondance avec André Breton, Europe, nos799-800 (1995)
Correspondance Saint-John Perse / Roger Caillois (1942-1975), Joëlle Gardes-Tamine (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no13, Gallimard (1996), (OCLC 708359140).
Lettre à Auguste et Yvonne Boppe, Revue d'histoire diplomatique, no1, (1999)
Courrier d'exil / Saint-John Perse et ses amis américains / Archibald MacLeish, Francis et Katherine Biddle (1940-1970), Carol Rigolot (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no15, Gallimard (2001), (OCLC 47720044).
Lettres à une dame d'Amérique, Mina Curtiss (1951-1973), Mireille Sacotte (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no16, Gallimard (2003), (OCLC 53936913).
Correspondance Saint-John Perse / Alain Bosquet (1942-1975), Michèle Aquien et Roger Little (éd.), Gallimard (2004), Les Cahiers de la NRF.
Lettres atlantiques Saint-John Perse / T. S. Eliot, A. Tate (1926-1970), Carol Rigolot (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no17, Gallimard (2006), (OCLC 65201898).
Correspondance Saint-John Perse / Henri Hoppenot (1915-1975), Marie-France Mousli (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no19, Gallimard (2009), (OCLC 465089482).
Correspondance Saint-John Perse / Calouste Gulbenkian (1946-1954), Vasco Graça Moura (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no21, Gallimard (2013), (OCLC 828409199).
Saint-John Perse, Lettres familiales (1944-1957), Claude Thiébaut (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no22, Gallimard (2015), (ISBN9782070177646)
Saint-John Perse, Lettres familiales (1957-1975), Claude Thiébaut (éd.), Souffle de Perse, hors-série n° 3 (2017)
CorrespondanceAlexis Leger/Saint-John Perse-André et Yvonne Istel et quelques amis communs (1940-1975), Claude Thiébaut (éd.), Souffle de Perse, hors-série n° 4 (2018)
Distinctions
Remise du prix Nobel en 1960: Saint-John Perse à droite
Un monument de bronze, Hommage à Saint-John Perse, du sculpteur Patrice Alexandre (commande passée par le Ministère de la Culture en 1985) a été inauguré en 1992 dans le jardin du Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Il s'agit de trois états du manuscrit du poème Nocturne agrandis à l'échelle monumentale.
András Beck a notamment réalisé un masque en bronze de Saint-John Perse, couvert de feuilles d'or qui a servi de vignette de couverture pour son œuvre dans l'édition de la bibliothèque de la Pléiade.
Le musée Saint-John-Perse lui est en partie consacré à Pointe-à-Pitre, sa ville natale.
Son nom a été donné à diverses voies, établissements scolaires et médiathèques en France[55].
La promotion 2007 des conservateurs du patrimoine de l'Institut national du patrimoine porte son nom.
Une station du tramway de Reims porte son nom.
La Poste française lui consacre en octobre 1980 un timbre d'une valeur faciale de 1,40 + 0,30 franc, disponible simultanément à Pointe-à-Pitre et à Aix-en-Provence. Pour le centenaire de la création des prix Nobel, les Îles vierges britanniques ont émis en 2001 un timbre de 40 cents à son effigie.
Le lycée Saint-John-Perse de Pau porte son nom[56]
La maison natale de Saint-John-Perse au no54, rue Achille-René-Boisneuf – alors dénommée rue d'Arbaud – dans le quartier du port est inscrite depuis 1995 aux Monuments historiques. Notice noPA97100002, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Classée depuis 1993 aux Monuments historiques. Notice noPA00105870, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Biographie d'Alexis Léger au Musée Saint-John-Perse de Pointe-à-Pitre.
Le Journal Officiel de la Guadeloupe n°26 du 31 mars 1896 publie en sa page 145 le tableau d’honneur du Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre pour le mois de mars 1896. On y relève le nom d'Alexis Léger en classe de septième A.
Rouyère 1989, p.27. Les raisons du départ définitif de la famille pour la France sont multiples
Le journal qu’a tenu un des compagnons de voyage, Jean-Louis Bussière, a été publié en juin 2019, à l'occasion d'une exposition sur ce voyage organisée à Aix-en-Provence par la Fondation Saint-John Perse.
La question des options politiques d'Alexis Leger est complexe car en grand commis de l’État, il s'est adapté à chaque nouveau ministre (dont Laval et Blum), d'où des évolutions. Était-il vraiment «germanophile» et l'a-t-il toujours été? Il a été certainement «anglophile» et non «italianophile». Son «briandisme» en a fait plutôt, avant la guerre, un «pacifiste», mais le mot après guerre a été si vite assimilé à «collaborationniste» que l'intéressé a plutôt souligné, dans son autobiographie, ce qui pouvait le présenter comme un «belliciste» avant guerre et puis un «résistant» à sa façon. L'ouvrage essentiel sur le sujet est celui de Renaud Meltz, Alexis Léger dit Saint-John Perse, 2008, Grandes biographies, éditions Flammarion.
Élisabeth Du Réau, L’Idée d'Europe au XXesiècle: des mythes aux réalités, Éditions Complexe, 2001, pp.98-99.
M.Sacotte, op. cit., p.300.
Mireille Sacotte, op. cit., p.155. Sur le sujet, voir Claude Thiébaut, «Alexis Leger et la non-intervention en Espagne», Les Français et la guerre d'Espagne, Actes du colloque tenu à Perpignan les 28, 29, et , Jean Sagnes et Sylvie Caucanas (éd.), Centre de recherche sur les problèmes de la frontière, Université de Perpignan, 1990, pp.23-43. R. Meltz conteste cette idée d'un rôle déterminant qu'aurait joué Leger dans cette affaire (op. cit., chapitre Les abstentions, p.455-481).
Nicolás Falhun, Cuerpo de Profesores de Enseñanza Secundaria. Francés. Temario Vol. III., Editorial Cep, p.395.
Raymond de Sainte Suzanne, Une politique étrangère: le Quai d'Orsay et Saint-John Perse à l'épreuve d'un regard, Paris, éditions Viviane Hamy, , p.23-29.
Pléiade, p. 810.
Marion Cocquet, «Le chef d’œuvre mythomane de Saint-John Perse», Le Point, (lire en ligne).
Dag Hammarskjöld a contribué à l’attribution du prix Nobel à Saint-John Perse par la traduction qu’il a donnée en suédois de Chronique (cf. Carlo Ossola, Seul en communion, trad. de l’italien par Nadine Le Lirzin, préface à D. Hammarskjöld, Jalons, trad. du suédois de Carl Gustaf Bjurström et Philippe Dumaine, Paris, Éditions du Félin, 2010, p.18). Sur les conditions d'attribution du Prix Nobel de Littérature à Saint-John Perse et le rôle qu'y joua Dag Hammarskjöld, voir la synthèse établie sur le site Sjperse.org, issue du Cinquantenaire du Prix Nobel de Saint-John Perse, célébré en décembre 2010 à la Bibliothèque nationale de France.
Le texte de ce discours a été publié sous le titre Poésie, il figure, comme quelques autres discours et allocutions que Saint-John Perse aura prononcés en sa vie, dans le volume de ses Œuvres complètes; il a été réédité, avec en fac-similé ses brouillons successifs, dans la revue Souffle de Perse, hors-série no1, 2010.
Jack Corzani, Saint-John Perse: les années de formation, actes du colloque de Bordeaux (17, 18 et 19 mars 1994), éditions L'Harmattan, 1996, p.189.
Renée Ventresque, La «Pléiade ' de Saint-John Perse. La Poésie contre l'Histoire, Paris, Classiques Garnier, 2011.
[PDF] May Chehab (Université de Chypre). Gaia ou le poème (im)possible: Saint-John Perse annotant Jean Bollack in Marc Escola. Théorie des textes impossibles CRIN, n° 57, 2012 (ISBN978-9-0420-3510-2): télécharger ici
Esa Hartmann, Les manuscrits de Saint-John Perse. Pour une poétique vivante, Paris, L'Harmattan, 2007.
Albert Henry, Amers de Saint-John Perse. Une poésie du mouvement, Édition revue, Paris, Gallimard, Publications de la Fondation Saint-John Perse, 1981.
Henriette Levillain, Le rituel poétique de Saint-John Perse, Paris, Gallimard, 1977.
Henriette Levillain, Sur deux versants. La création poétique chez Saint-John Perse, Paris, José Corti, 1987.
Pierre Pinalie (dir.), Pour Saint-John Perse: études et essais pour le centenaire de Saint-John Perse, 1887-1987, Presses universitaires créoles - L'Harmattan, 1988, (OCLC 20595520).
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René Rouyère, La jeunesse d'Alexis Leger (Saint-John Perse): Pau-Bordeaux, 1899-1912, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, .
Mireille Sacotte, Parcours de Saint-John Perse, Paris, Champion-Slatkine, 1987.
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Renée Ventresque, Saint-John Perse dans sa bibliothèque, Paris, Honoré Champion, 2007.
Renée Ventresque, La 'Pléiade' de Saint-John Perse. La Poésie contre l'Histoire, Paris, Classiques Garnier, coll. «Études de littérature XXeetXXIesiècles», 2011.
Émile Yoyo, Saint-John Perse ou le conteur, Paris, Bordas, 1971.
Choix d'articles
Constantina Spantidou, «Plotin et S.J. Perse: la rencontre lumineuse», Publications de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol.Cahiers de la villa Kérylos, 1, noPlatonisme et Néo-platonisme. Antiquité et temps modernes, , p.115-119 (lire en ligne, consulté le ).
Jean Bernabé, «La créolité de Saint-John Perse et le partage des émotions ancestrales», revue Archipélies no1, 2010, pp.51-56.
Jean Bollack, «"En l’an de paille", étude d’un poème de Saint-John Perse», revue Arguments, 4eannée, n°19, 3etrimestre 1960, Éd. de Minuit.
Patrick Chamoiseau, «Méditations à Saint-John Perse», La nouvelle anabase, no1, Paris, L'Harmattan, . Consultable en ligne.
Andrea Galgano, "La parola splendente di Saint-John Perse", in "Lo splendore inquieto", Roma, Aracne, 2018, pp.113-123.
Adolphe Nysenholc, «La phrase nominale dans Amers de Saint-John Perse» in Le Français moderne, mémoire de licence, 1969, no3.
Monique Parent, «L'imagination poétique dans l’œuvre de Saint-John Perse», Études françaises, vol.1, n°1, 1965, p.5-25 (lire en ligne)
Bernadette et Philippe Rossignol, Ascendance antillaise d'Alexis Leger / Saint-John Perse, Centre de Généalogie et d'Histoire des Isles d'Amérique, 1982.
Actes de colloques
Classement chronologique
De l'homme au poète: Portulans pour Saint-John Perse, Pau, , Yves-Alain Favre (dir.), 1989 (J&D Éditions).
Saint-John Perse: antillanité et universalité, Pointe-à-Pitre, , Henriette Levillain et Mireille Sacotte (dir.), 1989 (Éditions caribéennes).
Saint-John Perse face aux créateurs, Aix-en-Provence, , Joëlle Gardes-Tamine (dir.), Souffle de Perse, nos5-6, 1995.
Saint-John Perse: les années de formation, Bordeaux, , Jack Corzani (dir.), 1996 (L'Harmattan).
Trois poètes face à la crise de l'histoire: André Breton, Saint-John Perse, René Char, Montpellier, , Paule Plouvier, Renée Ventresque et Jean-Claude Blachère (dir.), 1996 (L'Harmattan).
Journée d'étude: Saint-John Perse et la Chine, Pékin, , Pierre Morel (dir.), 1999 (La Chine au Présent).
Postérités de Saint-John Perse, Nice, , Éveline Caduc (dir.), 2002 (ILF-CNRS et Association des Amis de la Fondation Saint-John Perse), consultable en ligne..
Saint-John Perse: Atlantique et Méditerranée, Tunis, , Samia Kassab-Charfi et Loïc Céry (dir.), La nouvelle anabase, no3, Paris, L'Harmattan, 2007.
Saint-John Perse (1945-1960): une poétique pour l'âge nucléaire, Paris, , Henriette Levillain et Mireille Sacotte (dir.), 2005 (Klincksieck).
Saint-John Perse: un prix Nobel de littérature entre Giens et Washington, Toulon & Hyères, , Daliel Aranjo (dir.), Méthode!, 2006 (Vallongues).
Journée d'agrégation, Aix-en-Provence, , Claude P. Pérez (dir.), Souffle de Perse, no12, 2007, consultable en ligne..
Journée d'agrégation, Paris, , Henriette Levillain et Mireille Sacotte (dir.), Souffle de Perse, no13, 2008, consultable en ligne.
Saint-John Perse en ses dictionnaires. L'idiolecte d'un poète, Cergy-Pontoise, 26 et , Catherine Mayaux (dir.), 2013 (Honoré Champion).
(en)Autobiographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate —le Nobel Lecture— qui détaille ses apports).
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