William Cliff (de son vrai nom André Imberechts) est un poète belge de langue française, né le à Gembloux[1]. Les premiers poèmes de Cliff ont été remarqués par Raymond Queneau et ont trouvé leur chemin vers la maison d'édition Gallimard en 1973.
Pour les articles homonymes, voir Cliff.
Ne doit pas être confondu avec Cliff Williams.
William Cliff
William Cliff au Salon du livre de Paris en mars 2010
Données clés
Nom de naissance
André Imberechts
Naissance
(81 ans) Gembloux
Activité principale
poète
Distinctions
prix Goncourt de la poésie, prix Maurice-Carême, prix Roger-Kowalski, grand prix de poésie de l'Académie française, prix Marcel Thiry, grand prix de poésie de la SGDL
Auteur
Langue d’écriture
français
modifier
Cliff a passé la majeure partie de sa vie à Bruxelles. Dans les années 1970, il se lie d'amitié avec l'écrivain Conrad Detrez. Il a reçu le Grand Prix de Poésie de la SGDL en 2006, le Grand Prix de Poésie de l’Académie française et le prix Roger Kowalski en 2007, le Prix quinquennal de littérature en 2010 et le prix Goncourt de la Poésie en 2015[2].
Biographie
Quatrième d'une fratrie de neuf enfants, William Cliff fait des études de philologie romane à l’Université de Louvain[3]. C'est de cette époque que date sa passion pour le poète catalanGabriel Ferrater, qu'il rencontrera, traduira en français, et qu'il reconnaîtra comme son influence majeure.
Ses poèmes ont la chance d'être remarqués rapidement par Raymond Queneau, et il sera systématiquement édité par Gallimard jusqu'en 1986[4]. Il a rendu hommage à son compatriote Conrad Detrez en 1990. Quelques années après sa mort, il a écrit un recueil de poèmes sur la vie de Detrez. Des adaptations de celui-ci ont été apportées au théâtre à plusieurs reprises.
Il participe en 1984 à l'écriture de l'album Silicone Lady, Motel Suicide de la chanteuse excentrique franco-japonaise Megumi Satsu en livrant deux titres: Tout est amour et Clocharde (Polydor 1984)[5].
Pour le reste il demeure à Bruxelles, dans un logement de poète sous les toits, d'où il s'échappe fréquemment pour voyager, d'abord en Europe, puis jusqu'en Asie et en Amérique. Ces voyages, qui feront la matière des recueils America et En Orient, donneront un nouveau souffle à son œuvre. Jusqu'alors les poèmes évoquaient souvent des rencontres en «lieux de drague homosexuels». Entre le tiers-monde, l'océan... Cliff s'interroge sur l'autre, sa présence[6].
Le style de William Cliff détonne (dérange sans doute) dans la poésie francophone de son temps. On le retrouve chez Queneau, donc, ou dans les poèmes de Georges Perros. Ou chez Jean Genet ou Charles Péguy. Parmi les auteurs qui suivront, seuls les vers de Michel Houellebecq y font penser. Quoique la démarche soit bien différente: si Houellebecq écrit désabusément comme un «poète du dimanche» que saisit parfois le besoin d'exprimer sa place dans le monde, Cliff se range aux côtés de ses grands anciens du Moyen Âge (il cite comme modèles Marguerite de Navarre, Charles d'Orléans, mais son existence est plutôt celle d'un François Villon).[Interprétation personnelle?]
Longtemps attaché à son vers régulier (notamment le vers de 14 syllabes, sa «marque de fabrique», et le décasyllabe), souvent aux formes fixes traditionnelles (dizain, ballade et sonnet)[7].
William Cliff a remporté le Prix Goncourt de la poésie 2015.
Prix et distinctions
Prix Maurice Carême en 1993.
Prix Heredia de l’Académie française en 1993.
Prix Marcel Thiry en 2001 pour L'État belge.
Prix triennal de poésie en 2004 pour Adieu patries
Grand prix de poésie de la SGDL (Société des gens de lettres) en 2006 pour l'ensemble de son œuvre.
Grand prix de poésie de l'Académie française en 2007 pour l'ensemble de son œuvre poétique.
Prix Roger-Kowalski en 2007.
Prix Quinquennal de littérature en 2010 pour l’ensemble de son œuvre.
Prix Goncourt de la poésie en 2015 pour l’ensemble de son œuvre[8].
Officier du Mérite wallon.
Œuvres
Poésie
Homo sum, Gallimard, in Cahier de poésie 1, 1973
Écrasez-le, Gallimard, 1976
Marcher au charbon, Gallimard, 1978
America, Gallimard, 1983
En Orient, Gallimard, 1986
Conrad Detrez, Le Dilettante, 1990
Fête Nationale, Gallimard, 1992
Autobiographie, La Différence, 1993
Journal d'un Innocent, Gallimard, 1996
L'État belge, La Table Ronde, coll. Vermillon, 2001
Adieu patries, Le Rocher, coll. Anatolia, 2001
Écrasez-le, précédé de Homo sum, Gallimard, 2002, (ISBN2070767612)
De la nécessité des repas, dessins de Jean-Marie Queneau, Éditions de la Goulotte, 2002
Passavant la Rochère, Virgile, 2004
Le Pain quotidien, La Table Ronde, coll. L'usage des jours, 2006, (ISBN2710328429)
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии