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William Stanley Merwin, plus connu sous la signature William S. Merwin ou W. S. Merwin, né le à New York (État de New York) et mort le à Haiku [2], est un poète américain, l'un des chefs de file du renouveau de la poésie américaine après la Seconde Guerre mondiale.

W. S. Merwin
William S. Merwin
Biographie
Naissance

New York ( États-Unis)
Décès
(à 91 ans)
Haiku (Hawaï)
Nom dans la langue maternelle
William Stanley Merwin
Nom de naissance
William Stanley Merwin
Nationalité
Américaine
Domiciles
Scranton, New York, Maui, Hawaï
Formation
Université de Princeton
Wyoming Seminary (en)
Activités
Poète, écrivain, traducteur
Période d'activité
À partir de
Autres informations
Membre de
Académie américaine des arts et des lettres
Académie américaine des arts et des sciences
Site web
Distinctions
prix Pulitzer de la poésie
Archives conservées par
Stuart A. Rose Manuscript, Archives, and Rare Book Library (d)[1]
Signature

Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages de poésie, de traduction et de prose[3]. Ses vers, écrits dans un style non-ponctué, proche du langage parlé mais caractérisé par un grand lyrisme, ont influencé de nombreux poètes américains. William S. Merwin a longtemps partagé sa vie entre les États-Unis et le causse du Haut-Quercy en France, où il possèdait une maison[4]. Plusieurs de ses ouvrages ont été traduits en français. Il vivait à Hawaï et s’occupait d’une palmeraie qui compte plus de 850 espèces, The Merwin Conservancy.

William S. Merwin a obtenu de nombreux prix pour ses œuvres, dont le prix Pulitzer (en 1971 et en 2009), le prix Tanning (une des plus hautes récompenses décerné par l'American Academy of Poets), la Couronne d’or du festival de Struga (2005) et le premier prix international de poésie Zbigniew-Herbert (2013). En 2010, Merwin a été nommé dix-septième poète lauréat des États-Unis[5].


Biographie


W. S. Merwin est né à Manhattan (New York) le . Fils d’un pasteur presbytérien, il a grandi à Union City, New Jersey, et, à partir de 1936, dans la ville industrielle de Scranton en Pennsylvanie. Des brefs séjours l’été à la campagne lui ont inculqué un amour de la nature à laquelle il n’a jamais cessé de donner voix durant sa longue carrière d’écrivain. La musicalité de son style doit beaucoup aux hymnes d’église qu’il a entendus dans son enfance. Il dit avoir rédigé ses premiers textes à l’âge de cinq ans, des prières qu’il écrivait pour son père[6].


Formation


William S. Merwin fit des études de langues et de littératures romanes (français, espagnol et italien) à l’Université de Princeton où Galway Kinnell, futur poète et traducteur de François Villon, était un de ses camarades de classe. Il découvrit la littérature moderne sous la houlette du critique R. P. Blackmur et du poète John Berryman et décida de se consacrer à la poésie. Ezra Pound, à qui il rendit visite à cette époque, lui conseilla d’apprendre le métier en traduisant les grands maitres lyriques du passé, et notamment les poètes troubadours[7].


En Europe


En 1949, William S. Merwin se rendit en Europe avec sa première épouse Dorothy Ferry. Il y travailla comme précepteur des enfants de la princesse Maria Antonia de Braganza et du fils du poète anglais Robert Graves, établi à Majorque (Espagne)[8].

Après son divorce, il s’installa à Londres et gagna sa vie en traduisant et en écrivant des pièces radiophoniques pour la BBC avec sa nouvelle compagne, Dido Milroy. Lors d’un voyage dans le sud-ouest de la France en , il acheta une maison à moitié en ruine dans un hameau surplombant la Dordogne. Dans les années qui suivirent il y fit des nombreux séjours et rédigea une partie important de son œuvre dans ce qu’il allait appeler par la suite « l’autre pôle de ma vie ».


Retour aux E-U - Pacifisme et bouddhisme


Son premier recueil, A Mask for Janus, parut en 1952 dans la prestigieuse collection Yale Series of Younger Poets dirigée par W. H. Auden. En 1956, Merwin retourna aux États-Unis et s’installa à Cambridge, Massachusetts, en tant que « dramaturge en résidence » au Poet’s Theater. Mais il décida bientôt d’abandonner l’écriture dramatique et de se consacrer à la poésie lyrique.

Ses prises de position contre la politique américaine au Viêt Nam lui valurent une notoriété considérable aux États-Unis à la fin des années 1960 et au début des années 1970. En 1971, il reçut le Prix Pulitzer pour son recueil The Carrier of Ladders. Il annonça alors dans une lettre publique publiée dans le New York Review of Books son intention de faire don de la récompense de 1 000 $ à la cause anti-guerre. W. H. Auden lui fit remarquer dans les colonnes de la même revue que les juges du prix n’avaient aucun lien avec la politique des États-Unis.

En 1976, Merwin s’installa à Hawaï pour étudier le bouddhisme avec le maître zen américain Robert Aiken. Il y épousa sa troisième femme Paula Schwartz en 1983 et se consacra au reboisement d'une vallée sur la côte nord de l’ile de Maui et à la plantation d'une importante palmeraie. La pratique du bouddhisme et l’engagement écologique de Merwin lui ont inspiré de nombreuses évocations du monde naturel dans ses recueils The Compass Flower (1977), Opening the Hand (1983), The Rain in the Trees (1988) ainsi que dans son roman en vers englobant l’histoire et les légendes d'Hawaï, The Folding Cliffs (1998).

Reprenant quelques-uns des thèmes abordés dans sa jeunesse dans ses derniers recueils, Present Company (2007) et The Shadow of Sirius (2008) qui lui valut son second Prix Pulitzer, il jeta un nouveau regard, à la fois apaisé et intense, sur les passions de sa vie.

En , la Bibliothèque du Congrès nomma Merwin « Poet Laureate » des États-Unis, honneur accordé à d’illustres prédécesseurs tels William Carlos Williams, Robert Lowell, Robert Frost, Robert Penn Warren et Joseph Brodsky.


William S. Merwin et la France


William S. Merwin a fait de nombreux et longs séjours en France, principalement dans le Quercy. En 1964-65, il vécut à Lyon, où il fut rattaché au Théâtre de la Cité de Roger Planchon. Mais ce sont surtout les paysages et les habitants du causse de Gramat dans le Lot qui ont marqué son œuvre, en particulier son récit en prose The Lost Upland (dont une partie a été éditée aux éditions Fanlac en 2010 sous le titre Les Dernières vendanges de Merle) et un recueil de vers, The Vixen (La Renarde, Fanlac, 2004). Fin connaisseur de la littérature française, Merwin a traduit en anglais les poèmes de Jean Follain, La Chanson de Roland, les Maximes de La Rochefoucauld, Turcaret et Crispin rival de son maître de Lesage et Les Fausses Confidences de Marivaux.

En octobre 2022, le LARCA (Laboratoire de Recherche sur les Cultures Anglophones - Université Paris Cité, CNRS) organise le premier colloque international français à Paris et Lacam sur Merwin[9].


Citations



Prix littéraires et distinctions



Œuvres



Œuvres disponibles en français



Œuvres en anglais



En vers


En prose


Traductions



Notes et références


  1. « http://pid.emory.edu/ark:/25593/8zg5b »
  2. "Le poète américain et francophile William S. Merwin est mort" Livres Hebdo 18.03.2019 "https://www.livreshebdo.fr/article/le-poete-americain-et-francophile-william-s-merwin-est-mort
  3. Profil sur Amazon.com.
  4. Taylor, Michael, « William S. Merwin et le Causse perdu » dans Merwin, W. S. et Taylor, Michael, L’Appel du Causse, Éditions Fanlac, 2013.
  5. Kennicott, Philip (1er juillet 2010), "W.S. Merwin, Hawaii-based poet, will serve as 17th U.S. laureate", The Washington Post.
  6. Cohen, Patricia (30 juin 2010), "W. S. Merwin to Be Named Poet Laureate", The New York Times
  7. Merwin, W. S., Les Fleurs de mai de Ventadour, trad. Luc de Goustine, Éditions Fanlac, 2006, pp. 15–16.
  8. Smith, Dinitia (19 février 1995), "A Poet of Their Own", The New York Times.
  9. (en) « Merwin Across Borders », sur Merwin Across Borders (consulté le )
  10. Avec Rita Dove et Louise Glück.

Annexes


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Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] W. S. Merwin

William Stanley Merwin (* 30. September 1927 in New York City, New York; † 15. März 2019 auf Maui, Hawaii) war ein amerikanischer Schriftsteller und Übersetzer, der zweimal den Pulitzer-Preis für Dichtung erhielt.

[en] W. S. Merwin

William Stanley Merwin (September 30, 1927 – March 15, 2019) was an American poet who wrote more than fifty books of poetry and prose, and produced many works in translation.[1] During the 1960s anti-war movement, Merwin's unique craft was thematically characterized by indirect, unpunctuated narration. In the 1980s and 1990s, his writing influence derived from an interest in Buddhist philosophy and deep ecology. Residing in a rural part of Maui, Hawaii, he wrote prolifically and was dedicated to the restoration of the island's rainforests.

[es] W.S. Merwin

William Stanley Merwin (Nueva York, 30 de septiembre de 1927 - Haiku, Hawái; 15 de marzo de 2019) fue uno de los poetas estadounidenses más influyentes del siglo xx.
- [fr] William S. Merwin

[ru] Мервин, Уильям Стэнли

Уильям Стэнли Мервин (англ. William Stanley Merwin; 30 сентября 1927, Нью-Йорк — 15 марта 2019[5]) — американский поэт и переводчик. Один из самых влиятельных поэтов США конца XX века.



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