Madeleine Biefnot est une poète hennuyère née le et morte le .
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Madeleine Biefnot, née le [1], est l'égérie des surréalistes louvièrois. En 1954, elle rencontre le poète Franz Moreau avec qui elle a trois enfants. Il meurt en 1962. Elle est ensuite la compagne du pédagogue Jacques Duez (qui meurt en [2]). Avec eux, elle fréquente le vieux moulin de Tourtrès (Lot-et-Garonne)[3], invités par le poète suisse Armel Guerne. Elle a exercé l'emploi alimentaire d'éducatrice. En , le Cercle Émile Verhaeren de Renaix, a voulu attirer l'attention sur son œuvre « sans équivalent » en la distinguant par le Prix Verhaeren[4]. À la fin de sa vie, elle vit à Mons. Elle meurt en 2013[5].
Selon Jack Keguenne, Madeleine Biefnot use, dès son premier recueil, « L'arbre à têtes », d'un vocabulaire « naturel », des mots de la campagne, de la botanique, qu'elle comprime en images denses, succinctes, tassées les unes sur les autres, pour livrer au plus juste un condensé d'émotions, un mixte de saveurs et d'odeurs qui donne résonance à la pensée de l'instant. S'agissant de quarante années d'écriture, on comprend, au-delà des mots, et on voit à l'œuvre, tour à tour, la femme désirante, l'amante, l'amour construit, l'enfantement... (...) Dans ses poèmes, la vie va son cours dans une bruissante limpidité[6].
Dans l'ouvrage La poésie francophone de Belgique 1928-1962, on peut lire : Les poèmes très brefs de Madeleine Biefnot, qui préfigurent le règne des « minimalistes », sauraient s'assimiler aux textes également succincts de René Char ou de Guillevic. Il ne s'agit pas, avec elle, d'une redéfinition de rapports ni d'une quête de vérités véritables. Au contraire, ce qu'elle souligne, en ses fables ajournées, c'est l'aspect terrorisant de tout poème. Le mystère, elle l'exacerbe, l'aggrave, le rend de plus en plus inouï. Les liens manquent : tout est surprise et gravité en ces concentrés d'une efficacité onirique rare[7].
La petite fille chantait
Le vent était clair
L'abricot brûlait ses joues
Alors
la brebis s'envola