Il étudie l'économie, les sciences politiques et la philosophie à Alger, Paris et Oxford.
En 1984 il fait partie des poètes réunis par Tahar Djaout dans son anthologie Les Mots migrateurs.
Au cours de sa carrière professionnelle il a notamment été enseignant à l'Université d'Alger, diplomate et fonctionnaire international à l'UNESCO.
En 2009 des poèmes extraits de son recueil Archipel Cobalt accompagnent une exposition d’art contemporain organisée au château de Chenonceau.
En juin 2012 le 1er Prix Méditerranée de la poésie «Nikos Gatsos» et le prix François Coppée de l'Académie française lui sont attribués pour Arabian blues.
Il est l'auteur de nombreux livres de poésie et d'ouvrages de réflexion tels que ceux de la série "Nous autres, éléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse" qui paraissent depuis 2016 aux éditions Chihab.
Œuvres
Colporteur, poèmes prosaïques 1972-1979, Société Nationale d'Édition et de Diffusion, Alger, 1980
Les Mains de Fatma, Société Nationale d'Édition et de Diffusion, Alger, 1982
Vision du Retour de Khadija à l’opium, avec des illustrations d'Abdelouahab Mokrani, Isma, Alger, 1989
Vision of the Return, traduction de Dawn-Michelle Baude, Post-Apollo Press, Sausalito, California, 2012
Arabian blues, préface de René Depestre, Éditions MLD, Saint-Brieuc, 2012 (ISBN978-2-917116-29-6)
Rhummel, Éditions Apic, Alger, 2014
Retours et solitudes, avec une peinture de Jacky Essirard, Atelier de Villemorge, 2015
Jours amers, édition bilingue, avec une traduction en arabe de Zahra Brahmia et des illustrations de Hamid Tibouchi, el Kalima, Alger, 2017
Poèmes d'août, avec des illustrations de Arezki Larbi, el Kalima, Alger, 2017
Amertumes, avec une peinture de Jacky Essirard, Atelier de Villemorge, 2018
Rhummel, édition bilingue, avec une traduction en espagnol de Daniel Jaramillo, Crazy Horse Press, 2021
Arabian blues, traduit en anglais par Salim Khene, Crazy Horse Press, 2021
Soleil de Février, Crazy Horse Press, 2021
Ancrages, Crazy Horse Press, 2022
Articles
Chronique d'un cas de malchance dans l'histoire [les années Boumediène ], dans Algérie, 30 ans, Les enfants de l'indépendance, Éditions Autrement, Paris, 1992 (ISBN978-9931-325-49-9); « Algérie Actualité » n° 1419, 23-29 décembre 1992.
Édition
Présence de Tahar Djaout, poète, textes et dessins réunis par Amin Khan, Éditions Barzakh, Alger, 2013 (ISBN2-86260-359-7).
Nous autres, éléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse, Éditions Chihab, Alger, 2016
Notre rapport au monde, Éditions Chihab, Alger, 2017
Penser!, Éditions Chihab, Alger, 2017
Travailler!, Éditions Chihab, Alger, 2019
Marcher!, Éditions Chihab, Alger, 2019
Entretiens avec Chawki Mostefaï, Éditions Chihab, Alger, 2021
Le Testament de Jugurtha, roman de Mouanis Bekari, Editions Gaïa, Alger, 2022
Radio
Archipel cobalt, mise en musique par Erik Marchand, la rencontre inopinée d'un poète algérien et d'un chanteur breton, soulignée d'un ûd arabe et de percussions afro-cubaines, France Culture, 17 juillet 2010.
Ali El Hadj Tahar, Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française, Éditions Dalimen, 2009
Fanon, Homme Libre, dans Frantz Fanon et l’Algérie, Algérie Littérature Action, n°153-156, Marsa, Paris, octobre-novembre 2011; repris dans Mediapart, décembre 2011
Les Archers, Marseille, 2011
Phoenix, #7, Marseille, octobre 2012
Quand la nuit se brise, Seuil, Paris, 2012
Berbères, #64/65, Paris, 2013
World Poetry Movement, Medellin, 2014
Bacchanales #51, Grenoble, 2014
Bacchanales #52, Grenoble, 2014
Mennska i Mirkrinnu, Anthologie islandaise par Thor Stefansson, Reykjavik, 2014
SiirDen, Istanbul, 2015
Résistants, Monographie de Mustapha Boutadjine, Paris, 2015
Les Archers, Marseille, 2015
Po&sie, 153/154, Afriques 1, Paris, 2016
Actuelles partitions pour tous jours, A la mémoire de Mohamed Khadda, Alger, 2017
Apulée, Paris, 2017
Apulée, Paris, 2018
Apulée, Paris, 2019
Les Archers, Marseille, 2019
Nouvelles de Medghacen, Chihab, Alger, 2019
Bacchanales #62, Grenoble, 2019
Orient XXI, Paris, 2020
Bacchanales #63, Grenoble, 2020
Sur Amin Khan
Tahar Djaout, « Colporteur» par Amine, dans Algérie-Actualité, Alger, 8 janvier 1981
Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, présentée par Tahar Djaout, Office des Publications Universitaires, Alger, 1984, pages 31-32
Hélène Hazera, «Archipel cobalt» d'Amin Khan, dans Les Lettres françaises, 3 juillet 2010
Jugements
« Les poèmes de Colporteur chantent essentiellement et sous une forme souvent voilée l'amour et un quotidien parcellaire, écartelé entre sensualité et dérision. (...) Dans Les mains de Fatma, son deuxième recueil, Amine Khan poursuit, avec le même regard incisif et souvent insolite, cette entreprise de déchiffrement de notre environnement immédiat, de distillation de l'essence des choses. Le livre est constitué de fêlures dans le silence et la nuit de l'attente. Les poèmes sont comme de courtes pulsations qui crèvent la monotonie et la solitude. Ironie, pirouettes langagières, métaphores oniriques, érotisme discret. »
Tahar Djaout, Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, Office des Publications Universitaires, Alger, 1984 (p. 31-32)
«L’Algérie, El Djazair en arabe, porte en son nom présence d’îles. Pour celui qui d’outre-Atlantique où il séjourna en fait l’expérience intérieure, il s’agit d’instaurer un dialogue, sans cesse activé, entre le temps de la mélancolie et l’appel du désir, l’Algérie faite archipel et la couleur à l’origine de tous les bleus rêvés. Écrire sera ainsi tenter des séjours brefs, pleins d’une humanité blessée mais survivante qui dans le prologue de la nuit n’oubliera pas de dire: «D’abord, cette tendresse de la dune».
«La fulguration surréaliste d’Amin Khan intègre une expression elliptique et dépouillée à divers héritages transnationaux et transculturels. Son énergie migratoire est partie prenante du cafard musicien des noirs et du feeling douloureux à la Baudelaire ou encore à la William Carlos Williams. Il met la tradition musulmane en contrepoint fécond aux valeurs esthétiques des cultures française et anglo-saxonne. En un temps où l’interdépendance des imaginaires de la planète n’arrête pas de s’accroître, sa maison philologique de poète n’est ni la nation arabe, ni les anciens empires coloniaux, sinon le sentiment de mondialité qui pousse son errance «d’éternel poursuivant de la poussière et du sel.»
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