Après une scolarité au lycée Condorcet, où il fait la connaissance du poète André Bellivier, son professeur de mathématiques, traducteur de Rilke et Trakl, Jean-Claude Schneider fait des études d’allemand et de linguistique à la Sorbonne, suivies d’un séjour à l’université de Heidelberg. Jusqu’en 1996, il enseigne la langue allemande.
En 1958, il publie ses premiers poèmes dans la revue Mercure de France, et se lie d'amitié avec Armel Guerne.
Il est chargé par Marcel Arland, de 1965 à 1972, de la recension des livres allemands à la Nouvelle Revue française[1]. Il rencontre à plusieurs reprises Paul Celan, dont il a été un des premiers traducteurs. Il publie des poèmes en revue: Cahiers du Sud (1965), La Nouvelle Revue Française (1967, 1968, 1970); et Un doigt de craie dans la collection «manuscrits» d’Encres Vives.
De 1973 à 1981, il est secrétaire de rédaction de la revue Argile. Vers 1975, il a une période de dix années sans écrire. Il apprend le russe et le violoncelle; il fait plusieurs voyages dans les déserts.
À partir de 1985, il renoue avec l’écriture, publie de nombreux poèmes, traductions et essais dans les revues: Preuves, LVII, L’Éphémère, Argile, L’Ire des Vents, Poésie, Le Nouveau Recueil, Scherzo, Le Mâche-Laurier, La Rivière échappée, Limon, Théodore Balmoral, exit, Rehauts, N 47 28, Moriturus, Gare maritime, L’Atelier contemporain. Il intervient dans divers colloques: Rencontres Tal-Coat au domaine de Kerguéhennec (2011), Présence d’André du Bouchet au colloque de Cerisy (2012).
Il entretient un intime compagnonnage, depuis 1965, avec le peintre Jean Bazaine et avec Claude Esteban.
Prix
1977: Prix Langlois de l’Académie française pour la traduction de la Correspondance complète de Kleist.
2014: Grand prix international de poésie Guillevic - Ville de Saint Malo.
2018: Prix Nelly Sachs de traduction poétique pour les Poèmes complets d'Ossip Mandelstam.
2019: Prix Jules-Janin de l'Académie française pour la traduction des Œuvres complètes d'Ossip Mandelstam.
Commentaire
Son écriture, «hantée par l’eau, le bruit d’eau des remous de la mémoire et de la langue»[2], «semble résumer toutes les tensions et tous les paradoxes sans doute jusqu’ici insuffisamment médités de notre modernité»[3] et «cherche ce qui doit se parler au plus juste, dans le frottement des mots au monde et à son époque»[4] en se concentrant sur les limites de la parole: parler de l’Horreur, qui ne peut se dire (ou de la peinture, qui se passe de langue.
Œuvres
Poésie
Le papier, la distance, Fata Morgana, 1969
Un doigt de craie, collection «Manuscrits» d’Encres Vives, 1970
À travers la durée, Fata Morgana, 1975
Lamento, Flammarion, 1987
Là, respirant, sur le chemin qui nous reste, Atelier La Feugraie, 1987
Un jour, énervement, Atelier La Feugraie, 1989
L’effacement du nom, Hôtel Continental, 1990
Dans le tremblement, Flammarion, 1992
Bruit d’eau, Deyrolle, 1993
Paroles sous l’océan, Atelier La Feugraie, 1993
Ici: sous leurs pas, Hôtel continental, 1995
Membres luisant dans l’ombre, Fourbis, 1997
Courants, Atelier La Feugraie, 1997
Eux, l’horizon, La Lettre volée, 1998
Sentes dans le temps, Apogée 2001
Si je t’oublie, la terre, La Lettre volée, 2005
Leçons de lumière, Atelier La Feugraie, 2006
Corde, Apogée, 2007
Là qui reste, Fissile 2012
Vertical, La Lettre Volée, 2016
Prose et essais
Dans le désert, des voix, Séquences, 1993
Habiter la lumière, Regards sur la peinture de Jean Bazaine, Deyrolle, 1994
Les chemins de la vue, Deyrolle, 1996
Ce qui bruit d’entre les mots, La Lettre volée 1998
Entretien sur Celan, Apogée 2002
La peinture et son ombre, L'Atelier contemporain, 2015
Certains de ces ouvrages ont été publiés en tant que livre d’artiste, ou avec un tirage de tête comprenant des gravures, lithographies et empreintes d’ardoise, réalisés par Jean Bazaine, Raoul Ubac, Colette Brunschwig, Maria Sepiol, Gilles du Bouchet, Sophie Curtil, Robert Maggiani, Guy Malabry, Marie Alloy, Jacky Essirard et Lawand.
Traductions
Parmi les livres traduits de l’allemand: Peter Härtling, Erich Fried, Hofmannsthal (La Lettre de Lord Chandos, Lettres du voyageur à son retour), Trakl (Œuvres complètes, en collaboration avec Marc Petit), Brentano, Arnim, Büchner, Kleist (Correspondance complète, Sur le théâtre de marionnettes, De l’élaboration progressive des pensées dans le discours), Hölderlin (La Mort d’Empédocle), Bobrowski (recueils de poèmes et récits en prose), Meister, Robert Walser (Sur quelques-uns et sur lui-même).
Traductions du russe: Mandelstam (Choix de poèmes avec Philippe Jaccottet, Entretien sur Dante, Le Bruit du temps, La Quatrième prose)
Œuvres complètes d'Ossip Mandelstam: Traduction du russe, édition et présentation. Co-Edition Le Bruit du Temps / La Dogana. 2 volumes de 790 et 730 pages. 2018
Notes et références
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Où se retrouvent chaque mois Guillevic, Follain, Frénaud, Grosjean, Deguy, Réda.
Pierre Loubier, Recueil no49, décembre 1996-février 1997.
Michael Bishop, The French Review, mai 1993.
Emmanuel Laugier, Une hache de mots, Le Matricule des Anges, octobre 2012.
Voir aussi
Bibliographie
Pierre Loubier, «Jean-Claude Schneider», in Dictionnaire de la poésie de Baudelaire à nos jours (sous la direction de M. Jarety), 2001
Pierre Chappuis, «L’Énergie de vivre», in Tracés d’incertitude, 2003
Florence Trocmé, Leçons de lumière de Jean-Claude Schneider,
Florence Trocmé, Anthologie permanente/lien permanent/Jean-Claude Schneider, septembre
Pierre Loubier, «Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement», Courrier du centre international d’études poétiques no199, 1993
Jean-Baptiste de Seynes, «Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement», La Rivière échappée no4,
Patrick Kechichian, «La collection de poésie chez Flammarion», Le Monde du
Philippe Salabreuil, «Jean-Claude Schneider, Le Papier, la distance», NRF no208,
Hervé Carn, «Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement», Europe,
Isabelle Lebrat, «Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement», Recueil no23-24, , Habiter la lumière, Recueil no31,
Emmanuel Laugier, dans Le Matricule des Anges, «La circulation des courants», no11, Membres luisant dans l’ombre, no21 (nov-déc 1997), Sentes dans le temps, no36 (sept.-oct. 2001), Matière de l’interlocuteur, no40 (sept 2002), Une hache de mots, no137 (oct 2012)
Pierre Loubier, Les Chemins de la vue, Recueil no41, -, Courants, Recueil no49, -
Françoise Hàn, Courants, Europe no835-836, novembre-, Corde, février-
Pierre Chappuis, «Si je t’oublie la terre, Leçons de lumière», Europe, .
Antoine Emaz, «Jean-Claude Schneider, là qui reste», Cahier critique de poésie, 2012
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