Poète monté à Paris, il fréquente vers 1883, très jeune, le cercle des zutistes de Charles Cros, aux côtés de Jean Ajalbert, Alphonse Allais, Jean Moréas, etc[2]. Il publie un recueil de poèmes en 1886, des romans, contes et nouvelles dans divers journaux, et des pièces de théâtre. Ses pièces ont été représentées sur les plus grandes scènes parisiennes de la fin du XIXe et du début du XXesiècle: théâtre des Bouffes-Parisiens, Comédie-Française, Théâtre Antoine, Théâtre de l'Odéon, etc. Auteur de chansons pour le cabaret du Chat noir, sa pièce Mais quelqu'un troubla la fête (1900), jugée anarchisante car elle s'en prend aux classes dirigeantes, fut interdite par la censure[3]. Sa pièce est montée chaque année à l'occasion du premier mai par des coopératives ouvrières au début des années 1900, lorsqu'il est encore de gauche[4]. Il est l'auteur de poèmes et de chansons antiboulangistes en 1889[5], de poèmes anticléricaux au début des années 1900[6].
Il mène parallèlement une carrière de journaliste. Il collabore à divers quotidiens à partir de 1885. D'abord à des journaux de gauche: La Nation, Le Voltaire, La Bataille (1889), Le Rappel, comme chef des échos, La Petite République, La Marseillaise, Le Mot d'ordre. Puis à des quotidiens de droite: L'Écho de Paris, Paris-journal, Le Figaro - dès 1909 -, La France, L’Éclair, comme chef des services littéraires[7]. Il termine sa carrière à l'hebdomadaire Le Charivari - il y donne une chronique politique en vers[8] - et au quotidien L'Ordre d'Émile Buré; il y publie chaque jour un article sur l'actualité intitulé «à-propos» ainsi que des poèmes amusants[9]. Comme Buré, il est passé de la gauche à la droite patriote et anticommuniste, écrivant en 1923: «Moi aussi j'ai été révolutionnaire et même anarchiste. Je ne m'en dédis pas. Tout homme, qui dans sa verte jeunesse, ne s'est pas révolté contre l'iniquité sociale, ne mérite pas de mûrir. Je ne renie nullement mais quelqu'un troubla la fête, qui demeure, de mes œuvres, celle que je préfère»[10]. Il vitupère ainsi l'URSS[11] et les «métèques proboches (...) déguisés en agneaux pacifistes»[12].
Chevalier de la Légion d'honneur en 1920, il est promu officier en 1932.
Œuvres
Théâtre
Son petit cœur, comédie en 1 acte, 1893
Le Bandeau de Psyché, comédie en un acte, en vers, créée le à la Comédie-Française (Lire en ligne)
Le Dernier Madrigal, comédie en 1 acte, en vers, 1898
Hors les lois, comédie en 1 acte, en vers, avec Byl, 1898
La Folie de Pierrot, mimodrame, avec Arthur Byl, musique de Paul Vidal, 1900
Mais quelqu'un troubla la fête, un acte en vers, 1900 (Lire en ligne)
Le Roi galant, comédie en 4 actes, en vers, avec Maurice Soulié, 1904
Le Talisman, drame en quatre actes et en vers, 1905 (Lire en ligne)
Y a du bon!, scène militaire, 1905
Babouche, un acte en vers, avec Jacques Loria, 1906
Le Mendiant d'amour, opérette en 3 actes et 4 tableaux, avec Ernest Grenet-Dancourt, musique de Henri José, 1908
Émilienne aux Quat'z'Arts, pantomime ballet, avec Georges Courteline, 1913
Poésies et chansons
Les Baisers perdus, A. Lemerre, 1886 (Lire en ligne)
Chansons de la bataille, La Bataille, 1889
Mon moulin!, musique de Paul Vidal, 1889
Mon tarif!, musique de Félicien Vargues, 1896
Le Chien, musique de Charles Cuvillier, 1896
Les Loups blancs, musique de Cuvillier, 1896
Le Voyage!, mélodie pour mezzo-soprano, musique d'Aymé Kunc, 1899
Madrigal, pour baryton ou mezzo-soprano, poésie de Louis Marsolleau, musique de Henry Bour, 1903
Ophélie!, musique de Cuvillier, 1903
Moto-girl, air anglais pour chant et piano, musique de Rodolphe Berger, interprétée par Yvette Guilbert, 1904
Air de menuet, musique de Joseph Bablon, 1907
Le Joli Seau, chansonnette, paroles et musique, G. Ondet, 1910
Pépins et Trognons, P. Ollendorff, 1910 (Lire en ligne)
Le Save, chœur à quatre voix d'hommes, avec épisodes, paroles de Louis Marsolleau et Henri Darsay, musique de Aymé Kunc, 1911
Th. Terestchenko. Gris dans le Ciel!, Rouart Lerolle, 1917
Poèmes de guerre, pour chant et piano, musique d'Adolphe Borchard, 1922
Philippe Baron, La censure théâtrale sous le gouvernement de Waldeck-Rousseau (1899-1902), dans Collectif, Zensur und Selbstzensur in der Literatur, Königshausen & Neumann, 1996, La Croix, 6 juin 1900. Lire la pièce sur Gallica
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии