music.wikisort.org - Poète

Search / Calendar

Marcel Schwob, né à Chaville (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine) le et mort à Paris le , est un écrivain français — conteur, poète, traducteur, érudit — proche des symbolistes.

Marcel Schwob
Portrait publié par L’Illustration en 1905
Biographie
Naissance

Chaville
Décès
(à 37 ans)
4e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Montparnasse
Pseudonyme
Loyson-Bridet
Nationalité
Française
Formation
Lycée Louis-le-Grand
Activité
Écrivain
Poète
Traducteur
Famille
Famille Schwob
Père
George Schwob
Mère
Mathilde Cahun
Fratrie
Maurice Schwob
Conjoint
Marguerite Moreno
Autres informations
Mouvement
Symbolisme
Œuvres principales
  • Cœur double (1891)
  • Le Roi au masque d'or (1892)
  • Mimes (1893)
  • Le Livre de Monelle (1894)
  • Vies imaginaires (1896)
  • Spicilège (1896)
  • Mœurs des diurnales (1903)

Biographie


Marcel Schwob naît dans une famille de lettrés ; son père, George Schwob, était un ami de Théodore de Banville et de Théophile Gautier tandis que sa mère, Mathilde Cahun, appartenait à une famille d'intellectuels juifs originaires d'Alsace[1].

Au moment de la naissance de Marcel, la famille Schwob revient d'Égypte où George était chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères[2]. Au début de la IIIe République, les Schwob sont à Tours, où George dirige Le Républicain d'Indre-et-Loire. En 1876, il prend à Nantes la direction du quotidien républicain Le Phare de la Loire ; à sa mort en 1892, c'est son fils aîné Maurice, né en 1859, qui lui succédera.

Le premier article de Marcel Schwob est publié dans Le Phare en , un compte-rendu de lecture d'Un capitaine de quinze ans, de Jules Verne[3]. En 1878-1879, il est élève de sixième au Lycée de Nantes et obtient le 1er Prix d'excellence. Il passe directement en quatrième où il n'a plus que le 6e accessit d'excellence (2e prix de version grecque) ; en troisième, il est 2e prix d'excellence (1er prix de composition française et d'anglais)[4]. En 1881, il est envoyé à Paris chez son oncle maternel Léon Cahun, bibliothécaire en chef de la Bibliothèque Mazarine, afin de poursuivre ses études au lycée Louis-le-Grand, où il se liera d'amitié avec Léon Daudet et Paul Claudel[1]. Il développe un don pour les langues et devient rapidement polyglotte. En 1884, il découvre Robert Louis Stevenson, qui sera un de ses modèles.

Il échoue au concours d'entrée de l'École normale supérieure, mais est reçu premier à la licence ès lettres en 1888. Il échoue de nouveau à l'agrégation en 1889. Il choisit alors une carrière d'homme de lettres et de journaliste, collaborant au Phare de la Loire, à l’Événement, à l’Écho de Paris. Il dirige le supplément littéraire de ce journal, où il introduit Alfred Jarry en 1894 (Ubu roi, en 1896, lui est dédicacé). Il fréquente Paul Valéry, André Gide, Jules Renard et Colette mais aussi Oscar Wilde.

Il se passionne également pour la linguistique et notamment l'argot, pour le langage des coquillards utilisé par Villon dans ses ballades en jargon: contrairement à l'opinion répandue à l'époque (et qui avait été celle qu'avait développée Victor Hugo dans les Misérables), Schwob considère que l'argot n'est pas une langue qui se crée spontanément, mais qu'il est en réalité un langage artificiel et codé[1]. Schwob suit les cours de Ferdinand de Saussure à l'École des Hautes Études[5].

Il commence à publier des séries de contes, à la limite du poème en prose, où il crée des procédés littéraires qui seront repris par d'autres ultérieurement. Ainsi Le Livre de Monelle, en 1894, annonce Les Nourritures terrestres d'André Gide (Marcel Schwob lui en voudra pour cela) ; La Croisade des enfants, l'année suivante, annonce William Faulkner dans As I Lay Dying ; Borges aussi lui avouera une grande dette. Plusieurs de ses recueils sont rapidement traduits en anglais, comme Mimes et La Croisade des enfants.

En 1900, il épouse l'actrice Marguerite Moreno, l'amie de Colette, qu'il a rencontrée en 1895 et qui avait pour lui une affection particulière. Leur franche camaraderie était un mélange d'humour et de rosserie. Elle notera dans Mes apprentissages : « Le plus menaçant visage qui pût couvrir, comme un masque de guerre et d'apparat, les traits mêmes de l'amitié ». La correspondance des deux amants, puis époux, témoigne d'une véritable passion.

La santé de Marcel Schwob est des plus mauvaises. Il tente de fuir son destin en voyageant, à Jersey et, d' à , à Samoa, là même où Stevenson avait fini sa vie[6]. Marcel Schwob a cependant le temps de revenir en France, terminant sa vie en reclus, laissant une œuvre inachevée.

Il meurt d'une grippe le , à l'âge de trente-sept ans[1]. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (division 5, carré juif), dans le tombeau familial de son oncle Léon Cahun[7].


Œuvres


Portrait de Marcel Schwobpar Félix Vallottonparu dans Le IIe Livre des masques[8]de Remy de Gourmont (1898).
Portrait de Marcel Schwob
par Félix Vallotton
paru dans Le IIe Livre des masques[8]
de Remy de Gourmont (1898).

Contes et récits



Essais et études



Théâtre



Correspondance et divers



Traductions



Préfaces



Œuvres complètes



Notes et références


  1. Biographie de Marcel Schwob sur le site de la Société Marcel Schwob.
  2. Chérif Pacha, petit-fils de Méhémet Ali.
  3. Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters (dir.), Le Lycée Clemenceau. 200 ans d'histoire, Nantes, éditions Coiffard, , 451 (fiche biographique) (ISBN 9782910366858), création de l'annexe, pages 127-130.
  4. Ibidem, pages 473-474.
  5. Décimo, Marc Décimo, Sciences et pataphysique, t. II : Comment la linguistique vint à Paris. De Michel Bréal à Ferdinand de Saussure., Dijon, Les presses du réel, collection Hétéroclites,, 2014,, § Marcel Schwob, p. 344-354. (ISBN 978-2-84066-599-1)
  6. Le Voyage à Samoa réunit ses lettres à Marguerite Moreno.
  7. Pierre Champion, Marcel Schwob et son temps, Paris, Grasset, , p. 239
  8. Remy de Gourmont, « Marcel Schwob »
  9. Cœur double sur Wikisource.
  10. Le Roi au masque d'or sur marcel-scworb.org.
  11. Le Livre de Monelle sur scribd.com.
  12. La Croisade des enfants sur Wikisource.
  13. Vies imaginaires sur gutenberg.org.
  14. Spicilège sur Gallica.
  15. Il Libro della mia Memoria sur bmlisieux.com.
  16. Jane Shore sur marcel-schwob.org.
  17. Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders sur Gallica.

Annexes



Bibliographie



Bibliographies


Biographies


Monographies


Ouvrages collectifs


Article connexe



Liens externes


Sur les autres projets Wikimedia :


На других языках


[de] Marcel Schwob

Marcel Schwob (* 23. August 1867 in Chaville, Département Hauts-de-Seine; † 26. Februar 1905 in Paris) war ein französischer Schriftsteller und Übersetzer. Er stand den Symbolisten nahe.

[en] Marcel Schwob

Mayer André Marcel Schwob, known as Marcel Schwob (23 August 1867 – 26 February 1905), was a French symbolist writer best known for his short stories and his literary influence on authors such as Jorge Luis Borges,[1] Alfonso Reyes, Roberto Bolaño[2] and Patricio Pron. He has been called a "precursor of Surrealism".[3] In addition to over a hundred short stories, he wrote journalistic articles, essays, biographies, literary reviews and analysis, translations and plays. He was extremely well known and respected during his life and notably befriended a great number of intellectuals and artists of the time.
- [fr] Marcel Schwob

[ru] Швоб, Марсель

Марсе́ль Швоб (фр. Marcel Schwob, 23 августа 1867, Шавиль, О-де-Сен — 26 февраля 1905, Париж) — французский писатель, поэт и переводчик еврейского происхождения. Символист, писал притчевую фантастическую прозу.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии