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Mourad Bourboune est un poète, romancier et scénariste algérien de langue française né le à Jijel.

Mourad Bourboune
Biographie
Naissance
(84 ans)
Jijel
Nom de naissance
Mourad Bourboune
Nationalité
Algérienne
Activité
Écrivain, Poète, Romancier, Journaliste, Essayiste
Autres informations
A travaillé pour
El Moudjahid
Œuvres principales
  • Le Mont des genêts (1962)
  • Le Muezzin (1968)

Biographie


Après des études de lettres à Constantine puis à Tunis[1], Mourad Bourboune s’inscrit à la Sorbonne à Paris, où il participe à la grève des étudiants de 1956[2]. Membre de la Commission de presse et de l’information de la Fédération de France du FLN à partir de 1959 puis adjoint au Comité fédéral, il rencontre en 1961 Mohamed Boudia[3]. Son premier roman Le mont des genêts qui dépeint l'éclatement du monde colonial paraît à Paris en mai 1962.

L'Union des écrivains algériens en 1965. De gauche à droite : Kaddour M'Hamsadji, Mourad Bourboune, Mouloud Mammeri (président), Jean Sénac (secrétaire).
L'Union des écrivains algériens en 1965. De gauche à droite : Kaddour M'Hamsadji, Mourad Bourboune, Mouloud Mammeri (président), Jean Sénac (secrétaire).

Après l'indépendance de l'Algérie Mourad Bourboune devient rédacteur en chef de l’organe central du FLN, El Moudjahid puis chef de cabinet du ministre du travail et des Affaires sociales, Bachir Boumaza. Il dirige en octobre 1963 la Commission culturelle créée par le Bureau politique au sein du FLN[4]. Tandis que Mohamed Boudia développe les activités du Théâtre national algérien, Mourad Bourboune anime la revue Novembre et participe aux débats sur la culture nationale qui s’expriment dans Révolution africaine dirigée par Mohammed Harbi. Il est parmi les fondateurs, le 28 octobre 1963, de l’Union des écrivains algériens, auprès notamment de Mouloud Mammeri, Jean Sénac, Lâadi Flici et Djamel Amrani, dirigeant la Commission culturelle créée par le Bureau politique au sein du FLN[5].

En 1964 Mourad Bourboune est présent dans l'anthologie Espoir et parole[6] et participe à la tentative du journal Alger-Ce soir fondé par Mohamed Boudia. Il préface l'exposition collective Peintres algériens au Musée des arts décoratifs de Paris en avril 1964 et la première exposition de l’UNAP à Alger en juin.

« Peut-il y avoir un droit de propriété sur une langue ? Est-ce que pour le français et à notre insu un brevet d'invention a été déposé ? Une langue venue de la colonisation est-elle nécessairement une langue colonisatrice ? Une langue appartient à qui sait la manier, la briser et la plier aux exigences de la création, la force à exprimer son émoi profond. En utilisant la langue des "colonisateurs", les écrivains algériens n'ont pas commis une "littérature colonisée", mais imposé une littérature libre et libérée, une littérature qui leur est propre et qui n'est pas l'arrière-salle ou le prolongement exotique de la littérature française. », écrit-il en mars 1965[7].

Après le Coup d'État de 1965 en Algérie de Houari Boumédiène, Mourad Bourboune s'installe en France, journaliste pendant quelque temps à Demain l'Afrique. Son second roman, Le Muezzin, publié en 1968, dénonce la « révolution avortée » et la confiscation du pouvoir algérien depuis 1965,


L'œuvre


Dans l'Anthologie de la nouvelle poésie algérienne qu'il publie en 1971[8] Jean Sénac distingue une première génération d'écrivains qui, à partir de 1954, « allait pendant quelques années mettre le verbe au service de la libération du territoire » et mener « une insurrection de l'esprit »»[9]. Depuis l'indépendance « une nouvelle génération s'est manifestée qui, bien que profondément marquée par la guerre, a essayé d'exprimer ses préoccupations, ses problèmes, son ambition, dans des œuvres au ton souvent direct et parfois agressif », poursuit Sénac, plaçant Mourard Bourboune parmi ses principaux représentants[10].

Esquissant durant la décennie suivante dans Les Mots migrateurs le parcours historique de cette poésie algérienne de langue française, Tahar Djaout, qui précise que Jean Amrouche pourrait constituer à lui seul une « génération » antérieure, réunit pour celle « des poètes nés autour des années 20 ou 30 » les mêmes noms. Il analyse ensuite l'originalité des écrivains nés autour des années 40, dont Mourad Bourboune, qui « ont commencé à poser les questions vitales et à dévoiler les contradictions d'une société politiquement indépendante »[11].

Les poèmes de Mourad Bourboune figurent dans la plupart des anthologies de poésie algérienne de langue française.


Références


  1. Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Karthala, Paris, 1984, p. 83.
  2. Jean Déjeux, Littérature maghrébine de langue française, Sherbrooke (Canada), Éditions Naaman, 1973. Réédition : 1978 ; édition revue et corrigée, 1980. p. 357
  3. https://maitron.fr/spip.php?article151723
  4. Jean Déjeux, Littérature maghrébine de langue française, Sherbrooke (Canada), Éditions Naaman, 1973. Réédition : 1978 ; édition revue et corrigée, 1980 p. 357
  5. Jean Déjeux, Littérature maghrébine de langue française, Sherbrooke (Canada), Éditions Naaman, 1973. Réédition : 1978 ; édition revue et corrigée, 1980 p. 356 et 357
  6. Espoir et parole, poèmes algériens recueillis par Denise Barrat, avec des illustrations d'Abdallah Benanteur, Paris, Pierre Seghers éditeur, 1963. L'ouvrage rassemble 26 auteurs : Danièle Amrane, Djamel Amrani, Jean Amrouche, M'hamed Aoune, Abdelhamid Baitar, Mourad Bourboune, Hocine Bouzaher, Mohammed Dib, Leila Djabali, Assia Djebar, Tewfik Farès, Lâadi Flici, Anna Gréki, Nadia Guendouz, Malek Haddad, Bachir Hadj Ali, Kateb Yacine, Henri Kréa, Kaddour M'Hamsadji, Malika O'Lahsen, Jean Sénac, Boualem Taibi, Ahmed Taleb, Nordine Tidafi, Moufdi Zakaria, Zehor Zerari. Réédition : Paris, Le Lierre et Coudrier, 1992.
  7. Le Nouvel observateur, Paris, 4 mars 1965, cité par (Jean Déjeux, Littérature maghrébine de langue française, Sherbrooke (Canada), Éditions Naaman, 1973. Réédition : 1978 ; édition revue et corrigée, 1980 p. 378
  8. Anthologie de la nouvelle poésie algérienne, essai et choix de Jean Sénac, Paris, Poésie 1, no 14, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1971, p. 5
  9. Sénac évoque pour cette première génération les noms de « Jean Amrouche, Mohammed Dib, Kateb Yacine, Anna Gréki, Mostefa Lacheraf, Henri Kréa, Nordine Tidafi, Bachir Hadj Ali, Ismaël Aït Djafer, Messaour Boulanouar, Nourredine Aba, Boualem Khalfa, Malek Haddad, Djamel Amrani »
  10. Anthologie de la nouvelle poésie algérienne, essai et choix de Jean Sénac, Paris, Poésie 1, no 14, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1971, p. 6. Pour cette nouvelle génération Sénac réunit les noms de « Mourad Bourboune, Hamou Belhafaoui, Rachid Boudjedra, Ahmed Azeggagh, Malek Alloula, Tewfik Farès, Lâadi Flici, Jamel Moknachi ».
  11. Tahar Djaout, Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, Office des publications universitaires, Alger, 1984, p. 5-6. Tahar Djaout cite les noms de Malek Alloula, Mourad Bourboune, Ahmed Azeggagh, Nabile Farès, Rachid Boudjedra.

Annexes



Éléments de bibliographie



Poésie


Romans


Dans journaux et revues


Anthologies


Entretiens


Scénarios


Sur Mourad Bourboune

Sur Le Mont des genêts:
Sur Le Muezzin:
Ouvrages généraux:

Liens internes



Liens externes





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