Richard Muhal Abrams fait ses études au Chicago Musical College puis à la Governors State University de Chicago où il s'initie à la «musique électronique». Cependant, comme pianiste, il est largement autodidacte. Il commence dans des orchestres locaux, accompagnant des jazzmen (Ray Nance, Kenny Dorham, Dexter Gordon, Max Roach…), des bluesmen et des musiciens de rhythm and blues.
Muhal Richard Abrams au Moers Festival 2009.
En 1965, il crée l'AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians), sorte de coopérative de jeunes musiciens locaux pratiquant essentiellement le free jazz et le jazz expérimental (utilisant des modes d'écriture issus de la musique contemporaine: polytonalité, atonalité, sérialisme…). Il en est le premier président et la figure emblématique. Parmi les premiers membres on compte Henry Threadgill, Anthony Braxton, Jack DeJohnette et les membres de l'Art Ensemble of Chicago (Lester Bowie, Roscoe Mitchell, Joseph Jarman, Famadou Don Moye et Malachi Favors). L'ambition de l'AACM est de produire de la «Great Black Music» (grande musique noire)
Richard Muhal Abrams enregistre son premier disque en 1967, Levels and Degrees of Light.
Ce n'est qu'à partir des années 1970 que son talent commence à être reconnu, en particulier en Europe où le free jazz a conquis un public, tant chez les amateurs de jazz que de musique contemporaine. Richard Muhal Abrams joue et enregistre essentiellement avec des représentants du «free»; outre ceux précédemment cités, on peut citer Marion Brown, Leroy Jenkins, Hamiet Bluiett, Chico Freeman, Robin Kenyatta, Barry Altschul, George Lewis, Marty Ehrlich…
Cependant, Abrams, qui connaît parfaitement toute l'histoire du jazz, accompagne parfois des musiciens pratiquant d'autres styles: Gene Ammons, Johnny Griffin, Clifford Jordan, Woody Shaw, Zoot Sims, Sonny Rollins, Roland Kirk…
Il écrit aussi des pièces (quatuors pour cordes, symphonies…) très influencées par la musique classique européenne du début du XXesiècle et «musique contemporaine occidentale». Ces œuvres sont parfois jouées par des musiciens classiques comme les membres du Kronos Quartet, du Brooklyn Philharmonic Chamber Orchestra ou du Detroit Symphony Orchestra.
Outre le piano, Richard Muhal Abrams joue du synthétiseur, de la clarinette, du violoncelle, des percussions et est parfois chanteur. Par ailleurs, il a mené une intense carrière d'enseignant.
Musicien à la fois très personnel et très éclectique (free jazz, ragtime, bebop, musique contemporaine…). Richard Muhal Abrams peut à juste titre prétendre qu'il est un maître de la «Great Black Music».
En 1990, il reçoit le Prix Jazzpar, prix danois récompensant un musicien de jazz pour sa carrière.
Discographie
1967 Levels and degrees of lights
1969 Young at heart, wise in time
1972 Things to come from those now gone
1975 Afrisong
1975 Sightsong
1977 1-OQA + 19
1978 Lifea Blinec
1978 Spiral-Live at Montreux 1978
1978 Spihumonesty
1980 Mama and Daddy
1981 Duet
1981 Blues forever
Amarcord Nino Rota
Interpretations of Monk
1983 Rejoicing with the light
1984 View from within
1986 Roots of blue
1986 Colors in thirty-third
1989 The Hearinga Suite
1990 Blu Blu Blu
1993 Family talk
1994 Think all, focus one
1995 Song for all
1995 One line, two views
1995 Celestial Birds[2] Compositions électroniques sorties en 2020
(en-US) Howard Mandel, «Muhal Richard Abrams, 87, Idiosyncratic Pianist and Composer, Is Dead», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
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