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Ossip Emilievitch Mandelstam (en russe : О́сип Эми́льевич Мандельшта́м), né le 3 janvier 1891 ( dans le calendrier grégorien) à Varsovie et mort le à Vladivostok, est un poète et essayiste russe.

Ossip Mandelstam
Ossip Mandelstam en 1935.
Nom de naissance О́сип Эми́льевич Мандельшта́м (Russe)
Naissance
Varsovie, Empire russe
Décès (à 47 ans)
Camp de transit près de Vladivostok, URSS
Nationalité Russe
Pays de résidence URSS (Fédération de Russie socialiste)
Activité principale
Poète et essayiste
Auteur
Langue d’écriture russe
Mouvement acméisme
Genres
poésie, prose

Œuvres principales

Les cahiers de Voronej, Pierre, Voyage en Arménie, Le Bruit du temps, Le Timbre égyptien, La Quatrième Prose

Il est l'un des principaux représentants de l'acméisme, dans la période dite de l'âge d'argent que la poésie russe connaît peu avant la révolution d'Octobre.

Il écrit en 1933 une Épigramme contre Staline, qui lui vaut arrestation, exil, et finalement mort durant sa déportation vers la Kolyma au camp de transit de Vladperpunkt adjoint à la gare de Vtoraïa Retchka à Vladivostok.


Éléments biographiques



Jeunesse


O. Mandelstam (à gauche) avec Tchoukovski, Livchits et Annenkov en 1914 (photographie de Karl Bulla).
O. Mandelstam (à gauche) avec Tchoukovski, Livchits et Annenkov en 1914 (photographie de Karl Bulla).
Plaque au no 12 rue de la Sorbonne, où il vécut.
Plaque au no 12 rue de la Sorbonne, où il vécut.

Ossip Mandelstam naît dans une famille juive peu pratiquante. Son père est un commerçant en maroquinerie[1] et sa mère enseigne le piano. Il est élevé par des tuteurs et des gouvernantes.

À Saint-Pétersbourg, il suit les cours de la prestigieuse école Tenichev (1900-1907). D'octobre 1907 à mai 1908, il est étudiant à la Sorbonne à Paris où il suit les cours de Joseph Bédier et d'Henri Bergson qui auront une influence sur son œuvre future. Il y découvre la poésie de Verlaine. Ne pouvant rentrer à l'université de Saint-Pétersbourg en raison des quotas limitant les inscriptions des étudiants juifs[2], il part en septembre 1909 pour l'Allemagne, où il étudie la littérature française ancienne et l'histoire de l'art à l’université de Heidelberg (jusqu'en 1910).

De 1911 à 1917, il étudie la philosophie à l’université de Saint-Pétersbourg où il a pu s'inscrire après s'être fait baptiser, en 1911, selon le rite méthodiste-épiscopal, marginal en Russie tsariste[2].

Mandelstam est membre de la Guilde des poètes à partir de 1911. Ses premiers poèmes paraissent en 1910 dans la revue Apollon.

Il a une courte liaison avec Marina Tsvetaïeva de janvier à juin 1916.

Il se lie avec Boris Pasternak (lors des funérailles de Lénine).


L'acméisme


Gueorgui Tchoulkov, Maria Petrovikh, Anna Akhmatova, O. Mandelstam, dans les années 1930.
Gueorgui Tchoulkov, Maria Petrovikh, Anna Akhmatova, O. Mandelstam, dans les années 1930.

Avec Anna Akhmatova et Mikhaïl Kouzmine, il est l'une des principales figures de l'école acméiste fondée par Nikolaï Goumilev et Sergueï Gorodetski.

En définissant l'acméisme comme « la nostalgie de la culture universelle », il donne la clef de sa propre poésie, qui actualise par la musique du mot l'univers intemporel de la culture pérenne où celui-ci plonge ses racines.

Il rejette le symbolisme russe. C'est pourquoi dans son œuvre une place centrale est accordée au mot considéré comme phénomène acoustique et aussi comme réalité architecturale : « les mots sont des pierres, "voix de la matière" autant que matière de la voix ».

Ses nombreux textes en prose gravitent autour des trois recueils qu’il a écrits : Pierre (en russe «Камень», Kamen), avec lequel il obtient la reconnaissance, paru en 1912, Tristia en 1922, qui confirmera son statut de poète, dont l'œuvre annonce avec une ironie tragique, par la référence à Ovide, l’exil au cours duquel il écrira en 1935 et 1937 Les Cahiers de Voronèj, son œuvre ultime.

Dans La Quatrième prose, il réplique de façon virulente à une accusation de plagiat dont il est victime. À travers son accusateur, Arkadi Gornfeld, c'est le groupe littéraire stalinien qu'il vise. Mandelstam exprime ses convictions les plus profondes sur la nature du travail littéraire avec un style tournoyant où le sens poétique décomplexé scrute à la surface une prose surprenante.

L'œuvre de Mandelstam a influencé de nombreux poètes, parmi lesquels Paul Celan qui lui dédie son recueil La Rose de personne, André du Bouchet ou Philippe Jaccottet et, parmi les plus jeunes, Serge Venturini qui lui dédia son premier livre.


Contre-révolutionnaire ?


Ossip Mandelstam en 1934, fichier du NKVD après sa première arrestation.
Ossip Mandelstam en 1934, fichier du NKVD après sa première arrestation.

Ossip Emilievitch Mandelstam, malgré toutes les circonstances malheureuses, ne cessa jamais d’être poète.

Dans les années 1920, Mandelstam pourvoit à ses besoins en écrivant des livres pour enfants et en traduisant des œuvres d'Upton Sinclair, de Jules Romains, de Charles De Coster, entre autres. Il ne compose pas de poèmes de 1920 à 1925 et se tourne vers la prose.

O. Mandelstam se voit comme un marginal et établit un parallèle entre son sort et celui de Pouchkine. La préservation de la culture traditionnelle prend pour lui un rôle central et les autorités soviétiques mettent en doute – à raison – sa loyauté vis-à-vis du régime bolchevique.

Quelques années plus tard, en 1930, alors qu'il est de plus en plus suspecté d'« activité contre-révolutionnaire », Mandelstam part pour l'Arménie avec sa femme Nadejda, où il écrit son Voyage en Arménie. À son retour en russie, il revient à la poésie après un silence de cinq ans. Il a rencontré et s'est lié d'amitié en Arménie avec l'entomologiste et poète Boris Kouzine, qui lui redonné l'envie d'écrire de la poésie. Mandelstam était aussi intéressé par les vues du biologiste sur la question de l'évolution et l'apparition de formes nouvelles dans la nature. Avant même sa rencontre avec Kouzine, Mandelstam avait écrit « l'étude de la poésie ne deviendrait une science que lorsqu'on y appliquerait les méthodes de la biologie »[3].

À Voronej, il poursuit une œuvre douloureusement solitaire et courageusement novatrice dans un climat très hostile et de plus en plus dangereux, comme pour Meyerhold.

À l'automne 1933, il compose un bref poème de seize vers, une Épigramme contre Staline, Le Montagnard du Kremlin :

Nous vivons sourds à la terre sous nos pieds,
À dix pas personne ne discerne nos paroles.
On entend seulement le montagnard du Kremlin,
Le bourreau et l'assassin de moujiks.
Ses doigts sont gras comme des vers,
Des mots de plomb tombent de ses lèvres.
Sa moustache de cafard nargue,
Et la peau de ses bottes luit.

Autour, une cohue de chefs aux cous de poulet,
Les sous-hommes zélés dont il joue.
Ils hennissent, miaulent, gémissent,
Lui seul tempête et désigne.
Comme des fers à cheval, il forge ses décrets,
Qu'il jette à la tête, à l'œil, à l'aine.
Chaque mise à mort est une fête,
Et vaste est l'appétit de l'Ossète.

Carte postale de 1991 en son honneur.
Carte postale de 1991 en son honneur.

Perquisition et arrestation


Mandelstam reçoit la visite de trois agents de la Guépéou dans la nuit du 16 au , au no 5 ruelle Nachtchokine, appartement 26[4]. Ils l'arrêtent et perquisitionnent le domicile grâce à un mandat d’arrêt signé de Guenrikh Iagoda. Son épouse racontera cette nuit dans ses Souvenirs[5]. Dans un poème de ces années-là – L’appartement, silence de papier –, il écrit : « Si minces, les maudites parois, / Plus d’issue nulle part » [6]. Akhmatova est présente. Elle pourra ainsi témoigner de cette nuit des spectres. Mandelstam quitte sa femme et ses amis à 7 heures du matin pour la Loubianka[7]. Tous les manuscrits sont confisqués, lettres, répertoire de téléphone et d’adresses, ainsi que des feuilles manuscrites, quarante-huit au total[8].

Cette épigramme sera plus tard cataloguée comme « document contre-révolutionnaire sans exemple » par le quartier général de la police secrète[réf. nécessaire]. Pour Vitali Chentalinski, c’était « plus qu’un poème : un acte désespéré d’audace et de courage civil dont on n’a pas d’analogie dans l’histoire de la littérature. En réalité, en refusant de renier son œuvre, le poète signait ainsi sa condamnation à mort. Était-ce le désespoir seul qui faisait bouger sa main ? Ou l’incapacité de feindre, de mentir ? »[9]. Cependant, Staline n'a pas eu connaissance de ce « poème terroriste »[10].

Nikolaï Goumilev et Anna Akhmatova, en 1916, avec leur fils, Lev Goumilev.
Nikolaï Goumilev et Anna Akhmatova, en 1916, avec leur fils, Lev Goumilev.

Malgré l'intervention d’Akhmatova auprès des autorités littéraires soviétiques et d'Avel Enoukidzé, celle de Nadejda auprès de Boukharine, la réponse de Pasternak à Staline, le verdict tombe le  : contrairement à Nikolaï Goumilev en 1921, le poète évite l'exécution et est condamné à trois ans de relégation à Tcherdyne, dans la région de Perm (Oural). Son épouse est convoquée à la Loubianka le [11]. Elle est autorisée à accompagner son mari en relégation. Après trois jours d'interrogatoire, à la suite d'une tentative ratée de suicide en raison d’une psychose traumatique aiguë[12], dans la nuit du 3 au , la sentence est révisée : le poète de quarante-quatre ans pourra choisir lui-même son lieu de relégation, sauf douze des principales villes de l’URSS. Il s’attend à une exécution imminente, sa santé défaille et il a des « hallucinations acoustiques »[13].


Les Cahiers de Voronej


Vue d'ensemble de la ville de Voronej aujourd'hui.
Vue d'ensemble de la ville de Voronej aujourd'hui.

Il choisit la ville de Voronej, « dans la région des Terres noires, en Russie centrale, à six cents kilomètres au sud de Moscou »[14].

Vers le de la même année, le couple Mandelstam arrive dans les plaines de Voronej. Un poème nommé par le couple La mendiante témoigne de cette époque où ils errent en quête de pitance et d'un foyer[15]. Il note à ses amis Akhmatova et Pasternak : « Je suppose que je ne devrais pas me plaindre. J'ai la chance de vivre dans un pays où la poésie compte. On tue des gens parce qu'ils en lisent, parce qu'ils en écrivent »[16].

Comme l'écrivait sa compagne-mendiante Nadejda, née Hazim, il se refusa à la catastrophe imminente de jeter une ombre sur la beauté de l'instant présent. Pourtant, que d'ombres dans la vie errante des Mandelstam. Jusqu'à l'ombre portée, l'ombre abstraite, projetée dans les mots, brûlant au cœur des mots, – les ombres des mots[17].

Entre les collines de Voronej, avant son ultime voyage pour la Sibérie et le camp de transit 3/10 de la gare de transit Vtoraïa Retchka près de Vladivostok, Mandelstam écrit les Cahiers de Voronej, « des poèmes d’une beauté et d’une forces indicibles » selon Anna Akhmatova (Feuillet du Journal, 1957)[18].

Il y meurt à quarante-sept ans – « Ma santé est très mauvaise. Je suis maigre et complètement épuisé, presque méconnaissable, je ne sais si cela vaut la peine d’envoyer des vêtements et de l’argent »[19] – le , lors d’une séance de traitement de poux par grand froid, chez les zeks du baraquement no 11. Une épidémie de typhoïde sévit à ce moment dans le camp de transit[réf. nécessaire]. Balancé « dans un chariot avec d’autres cadavres, on l’emmena hors du camp pour le jeter dans une fosse commune »[20].


Date de la mort d'Ossip Mandelstam


Nadejda Mandelstam décrit longuement son désarroi provoqué par son ignorance des conditions, du lieu et du moment de la mort de son mari dans le premier tome de ses mémoires Contre tout espoir. Souvenirs [21]. Au début de l'année 1939, elle reçoit une convocation du bureau de poste, à Moscou, s'y rend et reçoit en retour un colis qu'elle avait envoyé à l'adresse du camp où se trouvait son mari avec la mention Le destinataire est décédé. Mais pour Nadejda, un gardien qui en aurait eu assez d'éplucher des listes de prisonniers au nom imprononçable aurait tout aussi bien pu rayer l'adresse et renvoyer le colis avec la mention Pour cause de décès du destinataire[22].

En juin 1940, Alexandre Mandelstam, le frère d'Ossip est convoqué au bureau d'état civil de Moscou où on lui remet le certificat de décès d'Ossip à l'intention de son épouse Nadejda. L'âge indiqué sur le certificat est quarante-sept ans et la date de la mort le . Dans les archives de Dalstroï à Magadan l'original de l'acte a été retrouvé. L'heure de la mort est précisée : 12 h 30, le . La cause du décès également : Arrêt cardiaque et artériosclérose[23].

Varlam Chalamov a composé sous le titre Cherry-Brandy un récit de la mort du poète Mandelstam au camp de transit vers la Kolyma, à Vladivostok, où lui-même était passé[24]. Cherry-Brandy signifie dans le langage de Mandelstam avec ses amis : bêtise, fadaise et il l'utilise lui-même dans un poème daté de mars 1931 : « tout n'est que cherry-brandy, chimère ô mon cher ange » [25].

Le récit de Chalamov se termine sur ces notes macabres :

« Il mourut vers le soir. Mais on ne le raya des listes que deux jours plus tard. Pendant deux jours, ses ingénieux voisins parvinrent à toucher la ration du mort lors de la distribution quotidienne de pain : le mort levait le bras comme une marionnette. C'est ainsi qu'il mourut avant la date de sa mort, détail de la plus haute importance pour ses futurs biographes. »

,[26].


Réhabilitation et postérité


En 1956, pendant le « dégel » de la déstalinisation, Mandelstam fut partiellement réhabilité et disculpé des accusations portées contre lui en 1938 mais ce n’est que le , sous le gouvernement de Mikhaïl Gorbatchev qu’il fut pleinement lavé des accusations de 1934[27].

En 1977, la petite planète 3461 Mandelstam, découverte par l'astronome soviétique Nikolaï Stepanovitch Tchernykh, fut baptisée d’après son nom[28].

Ce poète ne sera pleinement connu et reconnu internationalement que dans les années 1970, plus de trente ans après sa mort, à la publication de ses œuvres en Occident et en Union soviétique.

Sa veuve Nadejda Mandelstam œuvra pour la conservation de la mémoire de textes inédits de son mari, ayant appris par cœur des poèmes clandestins qu'il avait créés[1]. Elle publia aussi ses propres mémoires, Espoir contre espoir (1970) et Fin de l’espoir (1974), qui décrivent leur vie et l’ère stalinienne. Cela contre tout espoir comme devait l’écrire Nadejda, il aura opposé sa voix, car selon Varlam Chalamov :

« Il ne vivait pas pour la poésie, il vivait par elle. Et maintenant il était évident, il était clair de façon perceptible que l'inspiration, c'était la vie : il lui était donné de savoir avant de mourir que la vie, c’était l’inspiration, oui, l'inspiration. »

,[29].


Œuvres



En russe



Poésie

Leningrad sur un mur d'immeuble à Leyde, Pays-Bas.
Leningrad sur un mur d'immeuble à Leyde, Pays-Bas.

Prose


Œuvres autobiographiques


Essais, textes critiques


Journaux de voyage


Œuvres disponibles en français


Œuvres complètes, traduites par Jean-Claude Schneider, appareil critique par Anastassia de La Fortelle, 2 vol. (I Œuvres poétiques, en édition bilingue, II Œuvres en prose). Ed. Le bruit du temps / La Dogana, 2018 (ISBN 978-2-35873-119-5)

En volumes séparés :


Poésie


Prose


Citations



Notes et références


  1. Thierry Clermont, « Mandelstam, un poète contre le corrupteur des âmes », Le Figaro littéraire, jeudi 22 mars 2018, p. 3.
  2. D'après un article de Sarah Nadia Lipes, dans la revue Avotaynu XXXII-2, été 2016, p. 33.
  3. Nadejda Mandelstam 2012 p.294.
  4. Les dates du 13 et 14 mai 1934 sont celles reprises par Nadejda Mandelstam au chapitre Nuit de mai à la page 10 de son ouvrage Nadejda Mandelstam (trad. du russe par Maya Minoustchine, préf. Joseph Brodsky), Contre tout espoir. Souvenirs, t. I, Paris, Gallimard, coll. « Tel », (ISBN 9-782070137022). Pavel Nerler reprend lui les dates des 16-17 mai 1934 dans (ru) « Prix Staline 1934 » (consulté le )
  5. Traduits en français par Contre tout espoir, cf. les chapitres « Une nuit de mai » et « Saisie ».
  6. Dulti 2012, p. 398
  7. Dulti 2012, p. 413
  8. Chentalinski 1993, p. 255
  9. Chentalinski 1993, p. 263
  10. Bertrand Dermoncourt, « Ralph Dutli sur les traces de l'insoumis Ossip Mandelstam », L'Express, (lire en ligne, consulté le )
  11. Dulti 2012, p. 418
  12. Chentalinski 1993, p. 264
  13. Struve 1982, p. 273
  14. Dulti 2012, p. 425
  15. Cf. la lecture de ce poème par Gilles-Claude Thériault sur youtube: Consulté le 2 juin 2013.
  16. D'après Babelio : Consulté le 22 juin 2013.
  17. Serge Venturini, Éclats d'une poétique de l'inaccompli, éd. L'Harmattan, (ISBN 9782296556287), p. 66.
  18. Dulti 2012, p. 576
  19. Struve 1982, p. 277
  20. Chentalinski 1993, p. 290
  21. Nadejda Mandelstam T.I p.478-505.
  22. Nadejda Mandelstam T. I p.496.
  23. Dutli p..
  24. Kolyma p.100-108.
  25. OM Œuvres complètes T. I p.362.
  26. Kolyma p.108.
  27. Kuvaldin, Y. (Юрий Кувалдин): (ru) Улицa Мандельштама, повести. Издательство "Московский рабочий", 1989, 304 p. Dernier accès à la page Internet 11 juin 2013.
  28. Dictionary of Minor Planet Names par Lutz Schmadel – 2003.
  29. Kolyma p.10.
  30. Mandelstam n'est à l'origine ni du titre (probablement choisi par M. Kouzmine) - le titre initial était Nouvelle Pierre - ni de la composition, qui mélange des poèmes de Pierre à de nouveaux poèmes de la période 1916-20 : « Ce bouquin a été établi malgré moi par des illettrés, à partir de feuillets arrachés ici et là » (5 février 1923). (Cf. Le Deuxième Livre (éd. Abril), p. 273)

Voir aussi


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Sous le soleil noir du temps, - Trakl, Mandelstam, Celan, L'Âge d'homme, 1991 par Gérard Vincent.


Article connexe



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Osip Mandelstam

Osip Emilyevich Mandelstam[1] (Russian: Осип Эмильевич Мандельштам, IPA: [ˈosʲɪp ɨˈmʲilʲjɪvʲɪtɕ mənʲdʲɪlʲˈʂtam]; 14 January [O.S. 2 January] 1891 – 27 December 1938) was a Russian and Soviet poet. He was one of the foremost members of the Acmeist school.

[es] Ósip Mandelshtam

Ósip Emílievich Mandelshtam (en ruso: О́сип Эми́льевич Мандельшта́м, nacido como Iósif, en ruso: Ио́сиф; Varsovia, Imperio ruso, 14 de enero de 1891 – Vladivostok, Unión Soviética, 27 de diciembre de 1938) fue un poeta ruso de origen judío-polaco, miembro de la corriente acmeísta.
- [fr] Ossip Mandelstam

[ru] Мандельштам, Осип Эмильевич

О́сип Эми́льевич Мандельшта́м (2 (14) января 1891, Варшава — 27 декабря 1938, Владивостокский пересыльный пункт Дальстроя во Владивостоке) — русский поэт, прозаик и переводчик, эссеист, критик, литературовед[9][10][11]. Один из крупнейших русских поэтов XX века[12].



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