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Robert Caze, né le à Paris et mort dans la même ville le des suites d'un duel contre Charles Vignier, est un écrivain, poète et romancier naturaliste originaire de Toulouse, naturalisé suisse.

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Robert Caze
Biographie
Naissance

Paris
Décès
(à 33 ans)
9e arrondissement de Paris
Nationalités
Suisse
Française
Activités
Poète, communard
Rédacteur à
Le Confédéré, Le Cri du peuple, Le XIXe siècle, L'Intransigeant, L'Opinion, Le Réveil, Le Voltaire
Autres informations
Membre de
Société jurassienne d'émulation

Biographie


Ami des frères Goncourt, de Huysmans, de Verlaine, il aurait pu figurer, si la mort ne l'avait fauché à 33 ans, parmi les meilleurs écrivains de sa génération et être l'égal de Maupassant[non neutre]. Familier du « Grenier » d'Auteuil, il recevait, lui aussi, chaque semaine, artistes impressionnistes (Seurat, Signac, Camille et Lucien Pissarro, Guillaumin) et écrivains (Huysmans, Hennique, Lucien Descaves, Jean Ajalbert, Paul Adam, Paul Alexis, Henri de Régnier, Jean Moréas, Félix Fénéon...). « Dans ses salons, ornés d'antiques vierges en bois vermoulu et de croquades impressionnistes, la jeunesse littéraire vagit », lit-on dans le Petit Bottin des lettres et des arts.

Faux marquis de Berzieux - et bourgeois du petit village d'Epiquerez en Suisse - Robert Caze avait rompu avec les siens, à l'exception de sa mère. Poète, écrivain, journaliste, il collaborera très jeune à diverses feuilles d'opposition à l'Empire. Il fonde avec Jean Richepin le journal La Jeunesse où il publie L'Homunculus, « poésie dont le succès mit son nom en vedette et lui facilita l'accès de la grande presse[1] ». Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, il prend part à la Commune aux côtés de Paschal Grousset qui l'attacha au ministère des Affaires étrangères. Il sauva de la destruction la collection des archives diplomatiques.

Réfugié en Suisse en 1873, d'abord à Delémont, où il travaille pour Le Progrès du Jura, organe des libéraux du Jura, puis comme collaborateur au Démocrate, épouse la fille de l'imprimeur Joseph Boéchat et, à partir de 1875, et durant cinq ans jusqu'en 1880, il enseigne la littérature française, le français et l'histoire à l'école cantonale de Porrentruy où il a notamment comme élève le polygraphe suisse Virgile Rossel. Il collabore aussi à La Tribune du peuple (1871-76), à L'Émulation jurassienne, au Confédéré de Fribourg, à l'Almanach miniature. Il est aussi président central de la Société jurassienne d'émulation, de 1878 à 1879, durant neuf mois, toujours à Porrentruy.

Profitant de l'amnistie du en faveur des réfugiés politiques de la Commune, il est de retour en France où il collabora à divers journaux et revues : Le Cri du peuple, Le XIXe siècle, L'Intransigeant, L'Opinion, Le Réveil et Le Voltaire. Parallèlement, il écrivit plusieurs études de mœurs : Le Martyre d'Annil (1884), très remarqué, puis Femme à soldats (1884) ; L'Élève Gendrevin (1884) ; La Semaine d'Ursule (1885) ; Grand-Mère (1886), dédié à Edmond de Goncourt et paru cinq jours avant sa mort ; enfin divers volumes de nouvelles (Paris vivant, 1885 ; Dans l'intimité, 1886).

Le , à Diegem, localité belge, Robert Caze affronte en duel l'écrivain Paul Bonnetain. Les témoins de Bonnetain étaient Jules Guérin et le journaliste radical et franc-maçon Edmond Lepelletier (1846-1913), ceux de Caze, E. Bois-Glavy et R. d'Abzac. Bonnetain en est sorti indemne, mais Caze blessé très légèrement à la poitrine.

Robert Caze succombe à la suite d'un autre duel avec Charles Vignier, qui avait publié sur lui un article à la suite d'une dispute entre Caze et Félicien Champsaur. Robert Caze s’était froissé à propos d’un article de Félicien Champsaur, paru dans le supplément littéraire du Figaro du , sur les « écrivains sacrilèges», qui écrivait : « M. Robert Caze, qui a toujours besoin d’imiter quelqu’un, prend au sérieux le masque fumiste de Huysmans et se dit anarchiste et chrétien, avec l’aplomb jobard de Sancho Pança ». Puis il écrit : « Du moins, il était amusant le gentilhomme convaincu qui, l'an dernier, en train spécial, s'en allait en pèlerinage à Lourdes, avec sa maîtresse ». Se sentant visé, Caze provoqua une altercation au Café américain, boulevard des Capucines, et reçut deux coups de canne de Champsaur. Il refusa le duel que ce dernier lui proposait et préféra porter plainte devant les tribunaux. À noter que Caze était en effet allé à Lourdes en , mais, semble-t-il, sans aucune maîtresse et en train express ordinaire. Champsaur nia plus tard maladroitement qu’il s’agissait de Caze, mais plutôt du comte « de X… ».

Ayant eu vent de l’altercation du Café américain, Charles Vignier, rédacteur de La Revue moderniste, publia dans ses « Notes critiques » du que « M. Champsaur rossa M. Caze ». Bondissant sous l’offense de ces lignes, Robert Caze lui envoya ses témoins le  : Paul Adam et un capitaine de la Garde républicaine de ses amis, Albert Dubois-Pillet, également peintre à ses heures. Vignier se fit représenter par Adrien Remacle et Émile Hennequin. Le duel eut lieu le lundi à dix heures du matin dans une forêt entre Meudon et Clamart.

Mauvais escrimeur, Caze perdit tout son sang-froid et s’embrocha lui-même sur l’épée de son adversaire, « au premier engagement », relate le Journal des débats du lendemain. Touché au foie, il devait mourir six semaines plus tard, à son domicile du 13 rue Condorcet[n 1] à Paris, dans d’horribles souffrances, au petit matin du . « Déjà dans un duel précédent, avec Paul Bonnetain, il avait eu, sur le terrain, une conduite semblable ; il s’était tiré de cette rencontre sans blessure grave, Bonnetain ayant ramené son bras à lui au moment opportun », se souvenait l’éditeur Pierre-Victor Stock[2].

Deux jours plus tard, le , la cérémonie religieuse se déroule en l'église Saint-Vincent-de-Paul de Paris. Les cordons du poêle sont tenus par trois écrivains, Edmond de Goncourt, Henry Céard, Léon Hennique, et par le journaliste politique Paul Strauss. Puis, le cercueil est transporté en convoi vers la gare d'Austerlitz et placé dans un train à destination de Mons, près de Toulouse, où Robert Caze est inhumé dans le caveau familial. Sa tombe est toujours visible aujourd'hui. « J’ai la conviction que Robert Caze aurait vite passé au premier rang des romanciers contemporains », écrivait Virgile Rossel, en avril 1886, dans un hommage qu'il lui rendait dans le Démocrate.

Peu après sa mort, sa veuve, Louise Caze, ruinée, mettra en vente à Drouot tous les livres et correspondances de son mari, les 29 et . Elle ne lui survivra qu'une petite année - elle meurt le , à l'âge de 31 ans. Le couple laissera deux enfants, nés tous les deux en Suisse, Emma, née en 1878, et Roger, né en 1876.

Depuis , la ville suisse de Delémont compte une rue Robert-Caze.


Jugements


« Nul doute que les curieux de lettres rechercheront pieusement les rarissimes volumes qui forment son œuvre poétique et les placeront à côté de ceux des meilleurs poètes de sa génération… »

 Rodolphe Darzens


Œuvre



Œuvres parues en volumes


Rééditions après la mort de l'auteur :

Sous la direction de Robert Caze :

Jeu d'épreuves jamais publiées :

Œuvres publiées sous pseudonyme :

Philippe Daryl était un pseudonyme de Paschal Grousset (1844-1909), connu aussi sous le nom d’André Laurie. Il semble en l’occurrence qu’il ait utilisé ici son ami Robert Caze pour écrire ce roman, d’après Charles-Joseph Gigandet dans les Actes de la société jurassienne d'émulation de 1916, p. 59-61 : « Wassili Samarin, signé Tiburce Moray, paraissant dans Le Temps, vers 1884, si je me rappelle bien. Je me mis par hasard à parcourir ce feuilleton et fus très intrigué en voyant que l'action se passait à Berne et à Porrentruy, et en reconnaissant l'exactitude des descriptions. Quelque temps après, étant allé voir Robert Caze dans son appartement de la rue Rodier, je lui fis part de la chose. Pour toute réponse, il tira du meuble où s'entassaient ses manuscrits et ses plans de romans, un gros cahier rempli de sa claire, régulière, élégante écriture. C'était Wassili Samarin ! Pourquoi Philippe Daryl a omis ensuite de faire mention de son collaborateur dans le volume paru chez Hetzel, je l'ignore. » Virgile Rossel nous en apprend un peu plus dans La Semaine littéraire du  : « En attendant, il (...) s'attelait de nouveau à son interminable roman, Dimitri Koulcheff - qui parut plus tard en feuilleton dans Le Temps - puis, en volume, sous une autre signature que la sienne et sous un titre différent (Wassili Samarin). Remanié ou non? Je l'ignore... »

Œuvres annoncées mais jamais parues :

Préfaces

Attribué à Robert Caze :

Livres ou poèmes dédiés à Robert Caze :

Curiosité bibliophilique :

Ce précieux et rare volume fait partie de la collection Arnaud Bédat. Il comporte cet envoi autographe de la main d'André Breton: A Léon Deffoux, à qui je dois de connaître Robert Caze, son reconnaissant et dévoué, André Breton .

Œuvres parues en feuilleton



Textes publiés dans des recueils ou des revues


En Suisse comme en France, Robert Caze a collaboré et écrit dans une quantité impressionnante de journaux et de revues littéraires. À ses débuts, très jeune, Robert Caze collabore à La Joute et à La Jeunesse. En Suisse, durant son exil, il est rédacteur au Confédéré à Fribourg, puis au Progrès, au Démocrate, à L'Emulation jurassienne et à la Tribune du peuple à Delémont. Il collabore aussi à l'Almanach Miniature et à l'Annuaire jurassien (une seule édition connue en 1878). De retour en France, à Paris, on le retrouve au Chat noir, à Lutèce, au Voltaire, à L’Opinion (où il signait du pseudonyme de Lousteau), au Réveil, au Cri du peuple, et à la Revue indépendante. Ses textes ont aussi été publiés dans Paris moderne, revue de Léon Vanier, La Jeune France et dans Gil Blas. Bien après sa mort, certains de ses textes sont publiés dans La vie populaire et dans Gil Blas.


Notes et références



Notes


  1. « Un appartement au quatrième, au fond d'une cour : le logement d'un petit employé », se souvenait Edmond de Goncourt dans son Journal.

Références


  1. La Libre Parole, , p. 1
  2. « Robert Caze anecdotique », Mercure de France,
  3. Collectif, « Wassili Samarin »

Annexes



Bibliographie



Liens externes


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